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Société Publié le samedi 22 décembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Après 4 jours de kidnapping / La ravisseuse de la petite Koné passe aux aveux : ‘‘Je voulais 20 millions de FCFA’’

La prise de la section de la police criminelle du commissariat du 23ème arrondissement de Yopougon a été fructueuse le jeudi 20 décembre 2012.
Dame Aïssata Diomandé résident au KM 17 (dans les encablures de la commune de Yopougon), ravisseuse de la petite Koné Mariam, est tombée dans les filets des hommes du commissaire Touré Abdoul Kader du 23ème arrondissement aux environs de 17 heures après quatre jours de cavale à Yopougon-Koweit. Elle est passée aux aveux et a reconnu avoir réclamé la somme de 20 millions de CFA à la famille en échange de leur fille Mariam. «Je vous demande pardon, si cette affaire éclate au grand jour, ça sera un déshonneur pour ma famille. Je reconnaîs avoir kidnappé cette fille et demandé une rançon de 20 millions FCFA à ses parents. Je regrette mon acte monsieur». Ces propos sont d’Aïssata Diomandé qui vient de passer sa première nuit dans les geôles du commissariat du 23ème arrondissement de Yopougon-Andokoi.

Elle a été transférée hier vendredi 21 décembre 2012, à la brigade de lutte contre la traite des enfants et la délinquance juvénile pour avoir enlevé l’écolière Koné Mariam. Selon Koné Lacina, le père de Koné Mariam, c’est le lundi 17 décembre 2012, que tout a commencé alors que sa fille revenait de l’école primaire Aboboté-Annexe entre midi et deux. Ayant constaté qu’elle n’est pas rentrée, dit-il, sa mère a pensé qu’elle avait été punie par son enseignant pour n’avoir pas appris sa leçon. ‘’C’est à partir de 14h 30 que nous avons commencé à nous inquiéter vu que l’attente devenait longue. On ne se doutait pas qu’elle avait été enlevée par notre voisine (la sœur de notre locataire). A 19h, j’ai dit qu’il ne pouvait pas s’agir d’une punition jusqu’à cette heure-là. C’est là, que j’ai envoyé des gens pour aller la chercher au rond-point d’Abobo comme il y avait la cérémonie relative au lancement des luminaires. Elle n’y était pas et à 21h, j’ai décidé d’aller porter plainte au commissariat du 22ème arrondissement de Cocody-Angré’’, explique Koné Lacina qui laisse couler des larmes de joie le jeudi aux environs de 21 heures. Avant de poursuivre : «vers 22h30, il y a un monsieur qui a appelé la mère de l’enfant pour lui demander si elle connaissait une fille du nom de Mariam.

Ce monsieur s’est présenté comme étant un féticheur résident à Agboville à qui on aurait apporté ma fille pour un rituel humain qui devait avoir lieu le vendredi 21 décembre 2012. Il a fait savoir que c’est chaque vendredi qu’il fait ‘’le travail’’ et que si nous tenions à voir notre enfant, qu’on gagnerait à l’appeler tard dans la nuit. A minuit, nous l’avons rappelé sur le même numéro 04-85-44-42 et le soi-disant féticheur nous a réclamé la somme de 20 millions de FCFA en échange de notre enfant. Le matin, je me suis rendu à la police pour leur expliquer ce que le féticheur nous a demandé la veille. C’est ainsi que nous sommes allés à une agence MTN pour procéder à une traçabilité de tous les appels venant de ce numéro. Petit à petit, la police criminelle a fait son travail jusqu’à ce qu’elle mette la main sur la petite sœur de mon locataire qui est arrivée, il y a juste deux mois dans ma cour.»

Dosso Villard
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