Ce sont des étudiants déçus, pour certains, et même désespérés pour d’autres que Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, a tenté de rassurer, mardi 18 décembre 2012. C’était à l’occasion d’un débat qu’il a animé à l’amphi A de l’université Félix Houphouët-Boigny, en présence de sa présidente, Bakayoko Ly Ramata et des partenaires du privé. Les échanges ont porté sur le thème: «l’enseignement supérieur ivoirien face aux défis du développement et de l’emploi : quelle mutation pour les universités?». Un étudiant en licence de droit a révélé que contrairement au système Lmd annoncé, c’est l’ancien système d’enseignement qui est toujours pratiqué à l’université où il n’y a pas encore de Td programmés. Aucune entreprise n’est, par ailleurs, venue à la faculté de droit pour leur donner la chance de faire des stages dans les cabinets.
Les étudiants ont aussi déploré les conditions de travail, notamment les amphis surchargés. Les équipements ne sont pas encore disponibles. S’adressant à la présidente de l’université, qui a déclaré, entre-temps, que sa structure va renforcer le partenariat avec le privé, un autre étudiant a dit : «Mme la présidente, vous avez égrené beaucoup de choses qui sont en train d’être faites; que vos partenaires vous aident afin qu’au retour des congés de janvier, le système Lmd devienne une réalité».
Pour Hoegah Théodore, président de la Commission sociale Cgeci, le problème qui se pose, c’est qu’il y a très peu d’entreprises structurées capables d’accueillir les étudiants pour les stages. Il a, cependant, dit à cet étudiant, qui estime que l’avenir est sombre, qu’au contraire, l’horizon s’éclaircit. Dans la mesure où, depuis un certain temps, il est observé un frémissement au niveau des affaires. Car, la Côte d’Ivoire est devenue un pays très attractif pour les investisseurs étrangers et locaux. Il a aussi exhorté les dirigeants de l’université à sceller un partenariat avec le secteur privé. Afin qu’ils soient en mesure d’accueillir des étudiants pour des stages.
Madani Tall a rappelé aux étudiants que le pays sort de 10 années de crise. En tenant compte de ce fait, il leur a demandé d’être raisonnables dans leurs exigences. « Sinon, on n’y parviendra pas. Vous allez tellement charger la barque qu’elle va chavirer. Vous avez des doléances légitimes. Sachez cependant que si le système Lmd marche ailleurs, il n’y a pas de raison qu’il ne marche pas en Côte d’Ivoire», a-t-il souligné, en indiquant qu’il faut créer les conditions et préparer les esprits afin que ce système devienne une réalité. Parlant des stages, il a rappelé que l’image que les gens se font des étudiants ivoiriens pourrait constituer un obstacle, il y a donc un travail à faire également à ce niveau. A ceux qui désespèrent, il a déclaré :
«Ne pensez pas que l’horizon est sombre, enlevez cela de votre esprit, si vous pensez que l’horizon est sombre, alors il faut tout arrêter», a-t-il indiqué affirmant que la Côte d’Ivoire renaît. Car la paix revient progressivement, la réconciliation et l’économie aussi, a-t-il dit encore, en révélant qu’à Paris, ce sont huit milliards qui ont été mobilisés, et 370 entreprises étrangères veulent venir en Côte d’Ivoire. Tandis que 1200 demandes de terrain industriel attendent d’être satisfaites.
Tout cela veut, selon lui, dire que des emplois vont être créés, et si les étudiants ivoiriens n’y prennent garde, ce sont les étudiants étrangers qui se feront embaucher dans le cadre de la globalisation parce qu’ils sont en train de se former.
Marie-Adele Djidje
Les étudiants ont aussi déploré les conditions de travail, notamment les amphis surchargés. Les équipements ne sont pas encore disponibles. S’adressant à la présidente de l’université, qui a déclaré, entre-temps, que sa structure va renforcer le partenariat avec le privé, un autre étudiant a dit : «Mme la présidente, vous avez égrené beaucoup de choses qui sont en train d’être faites; que vos partenaires vous aident afin qu’au retour des congés de janvier, le système Lmd devienne une réalité».
Pour Hoegah Théodore, président de la Commission sociale Cgeci, le problème qui se pose, c’est qu’il y a très peu d’entreprises structurées capables d’accueillir les étudiants pour les stages. Il a, cependant, dit à cet étudiant, qui estime que l’avenir est sombre, qu’au contraire, l’horizon s’éclaircit. Dans la mesure où, depuis un certain temps, il est observé un frémissement au niveau des affaires. Car, la Côte d’Ivoire est devenue un pays très attractif pour les investisseurs étrangers et locaux. Il a aussi exhorté les dirigeants de l’université à sceller un partenariat avec le secteur privé. Afin qu’ils soient en mesure d’accueillir des étudiants pour des stages.
Madani Tall a rappelé aux étudiants que le pays sort de 10 années de crise. En tenant compte de ce fait, il leur a demandé d’être raisonnables dans leurs exigences. « Sinon, on n’y parviendra pas. Vous allez tellement charger la barque qu’elle va chavirer. Vous avez des doléances légitimes. Sachez cependant que si le système Lmd marche ailleurs, il n’y a pas de raison qu’il ne marche pas en Côte d’Ivoire», a-t-il souligné, en indiquant qu’il faut créer les conditions et préparer les esprits afin que ce système devienne une réalité. Parlant des stages, il a rappelé que l’image que les gens se font des étudiants ivoiriens pourrait constituer un obstacle, il y a donc un travail à faire également à ce niveau. A ceux qui désespèrent, il a déclaré :
«Ne pensez pas que l’horizon est sombre, enlevez cela de votre esprit, si vous pensez que l’horizon est sombre, alors il faut tout arrêter», a-t-il indiqué affirmant que la Côte d’Ivoire renaît. Car la paix revient progressivement, la réconciliation et l’économie aussi, a-t-il dit encore, en révélant qu’à Paris, ce sont huit milliards qui ont été mobilisés, et 370 entreprises étrangères veulent venir en Côte d’Ivoire. Tandis que 1200 demandes de terrain industriel attendent d’être satisfaites.
Tout cela veut, selon lui, dire que des emplois vont être créés, et si les étudiants ivoiriens n’y prennent garde, ce sont les étudiants étrangers qui se feront embaucher dans le cadre de la globalisation parce qu’ils sont en train de se former.
Marie-Adele Djidje