Le 02 janvier 2012, disparaissait tragiquement M. Nady Rayess, aux larges du village de Vitré 1 à Grand-Bassam. PDG du groupe Olympe, société éditrice des quotidiens ‘’L’inter’’ et ‘’Soir Info’’ et de l’hebdomadaire people ‘’Star Mag’’, c’était un véritable mécène de le presse ivoirienne. Nady. Celui que son personnel avait affublé de tous les qualificatifs affectueux tels que le ‘’Gourou’’, le ‘’Big Boss’’, ou encore le ‘’Guide’’, nous quittait ainsi sans crier gare, ce qui n’était pas dans ses habitudes, et laissait un grand vide que même un an après, les cœurs des uns et des autres ont du mal à combler. Nady Rayess, c’était ce savant mélange du bâton et de la carotte, du patron et de l’ami. Il était à la fois le manager craint et respecté et le chef auprès de qui n’importe lequel de ses employés pouvait trouver refuge et protection en cas de coup dur. En tant que Directeur de Publication, je me remémore ses visites dans mes bureaux et j’en ris encore. En fait, quand Nady vous demande à son bureau, c’est qu’il avait un ordre ou une instruction claire à donner, ou un éclaircissement à avoir. Mais quand le ‘’Boss’’ lui-même se mettait à vous rendre régulièrement visite dans vos bureaux comme si vous étiez de vieux copains, le message était implicite et clair. Ce n’était pas parce qu’il vous aimait trop ou tant, mais c’était surtout pour vous rappeler que le travail ne se passait pas comme il entendait ou le souhaitait. Comme pour vous dire que si vous ne vouliez plus le voir dans vos bureaux comme votre nouveau collègue de service, il fallait le tenir loin par les résultats qu’il attendait de vous. Et je le répétais à chaque fois à mes collaborateurs : «Quand le boss nous rend visite personnellement comme ça, ça veut dire que ça ne va pas». Alors il fallait se retrousser les manches, redescendre dans la vallée pour identifier et solutionner les problèmes. Voilà une des qualités que je garde du ‘’Guide’’ pour la suite de ma carrière : «Toujours se retrousser les manches parce qu’aucune situation n’est définitive, ou définitivement acquise». Celui dont on identifiait la présence au bureau par deux choses, le gros 4x4 blanc de commandement ou l’odeur du cigare dans les couloirs de l’entreprise, est parti ce 2 janvier 2012, alors qu’il revenait d’Assinie où il était allé réveillonner avec toute sa famille. Requiem donc pour le ‘’Guide’’ en ce jour anniversaire de son décès tragique, lui qui a fait œuvre utile et dont le passage sur terre n’a pas été inutile. A sa mort, il avait laissé une structure solide dont certains s’étaient interrogés sur son avenir. Sa veuve, Imane Rayess, en a pris les rênes. Un an après, le Groupe Olympe reste toujours solide leader de la presse privée. Quelques réglages restent certes à faire ça et là, mais les oiseaux de mauvais augure en ont eu pour leur frais. Hélas, Nady ne verra pas les 15 ans de ‘’L’inter’’ cette année. En effet, c’est le 16 avril 1998 qu’il a lancé l’aventure de votre quotidien préféré. Les mauvaises langues, les mêmes depuis toujours d’ailleurs, avaient prédit une fin prématurée pour ce journal. 15 ans après, ‘’L’inter’’ reste dans le Top 5 des meilleurs quotidiens ivoiriens. Tout à l’honneur du ‘’Guide’’, ce précurseur dont le meilleur hommage à lui rendre est de pérenniser son œuvre. Aussi, pour ses 15 ans de ‘’L’inter’’, c’est un tout autre journal que la rédaction se prépare à ces lecteurs au titre de cette année. Dès la fin de la première quinzaine de janvier 2013, ‘’L’inter’’ initie un séminaire de recadrage de sa ligne avec un relooking, une nouvelle charte graphique, bref, un nouveau journal. En attendant de voir le ‘’bébé’’, bonne et heureuse année 2013 dans vos familles respectives. Paix en Côte d’Ivoire et dans le monde. Paix dans vos cœurs et autour de vous pour une réconciliation vraie dans notre beau pays. Dieu est Amour…
Editorial signé JMK AHOUSSOU (ahoussoukouassi@yahoo.fr)
Editorial signé JMK AHOUSSOU (ahoussoukouassi@yahoo.fr)