Il est connu de tous que les grandes révolutions voire les grandes révoltes des peuples ont en général été provoquées par la résistance des possédants à tout changement, surtout lorsqu’il s’agit de céder la moindre parcelle de leurs prérogatives.
L’histoire nous enseigne que certaines de ces révolutions ont été écrasées dans le sang mais que d’autres ont refait le visage du monde.
-Caius et Sempronius Gracchus furent massacrés par les grands propriétaires. Ainsi s’achevait l’expérience des Gracques qui voulurent redistribuer aux citoyens les plus pauvres les terres accaparées par l’aristocratie.
-Tout le monde connait l’histoire de Spartacus et des esclaves de Rome qui voulurent d’avantage de liberté. Ils furent massacrés par les troupes de CRASSUS et six mille (6000) d’entre eux furent crucifiés de Capoue à Rome soit sur environ soixante (60) kilomètres !
Ce sont donc les injustices, les privations et les frustrations du bas peuple, c’est-à-dire du plus grand nombre qui entrainent ces révolutions et ces révoltes, les peuples se comparant à des « cabris morts qui n’ont plus peur de couteau ! »
Face à ces échecs, nous enregistrons tout de même des réussites, des triomphes de révolutions qui ont tout changé dans la marche du monde.
-La Révolution française de 1789 mit fin à la royauté incapable de faire les concessions qui s’imposaient et de fournir au peuple affamé les vivres dont il avait tant besoin.
Sans doute il ya eu le Directoire, le Consulat et l’Empire mais malgré les différentes restaurations, le pli était pris et la République française devait avoir le dernier mot.
-La Révolution bolchévique qui renversa le régime tsariste et instaura le communisme.
Ces deux grandes révolutions allaient marquer à jamais l’histoire de l’humanité.
Les serfs (en Europe de l’ouest) et les moujiks (en Russie) ces personnes qui étaient taillables et corvéables à merci n’avaient aucun droit, traités qu’ils étaient par la noblesse et même par le bourgeois d’être congénitalement malhonnêtes, voleurs et menteurs !
Comment pouvait-il en être autrement lorsque leur force de travail suffisait difficilement à assurer leur pitance quotidienne et qu’ils n’avaient « aucun plaisir sans trouble et jamais de repos ! »
Ces grandes leçons de l’histoire ne servent cependant jamais de leçon aux pays développés, occidentaux surtout, qui se comportent sur la scène politique et économique internationale en privilégiés qui refusent de céder le moindre de leurs immenses privilèges !
1-Les pays aujourd’hui développés ont usé à profusion des barrières commerciales et de la protection douanière pour assurer leurs développements.
Il a suffi que les pays sous développés que nous sommes soient tentés de suivre la même voie pour qu’on leur brandisse la liberté de commerce et la disparition des barrières douanières, tous les pays devant respecter la même règle en matière commerciale.
Ainsi, les produits des pays sous développés ont-ils théoriquement le droit de pénétrer les marchés des pays développés.
Mais à y regarder de près, il n’en est rien. Les pays développés se sont acharnés à imposer des normes telles que c’est un véritable parcours du combattant pour nos produits d’accéder à leurs marchés.
Un ananas, une banane, une papaye… doivent obligatoirement et impérativement respecter ces normes avec un calibrage précis dont nous ne détenons pas forcément les instruments, pour espérer frôler les frontières des pays développés.
Le contrôle est encore plus strict lorsqu’il s’agit des produits manufacturés qui ne doivent en aucun cas mettre en danger la vie des citoyens de ces pays développés !!!
Finalement, les marchés des pays sous-développés sont envahis par les produits des pays développés, qui comme par hasard remplissent toutes les normes qu’ils nous infligent.
C’est vraiment là le combat de David contre Goliath avec peu de chance pour David de trouver des pierres miraculeuses pour une hypothétique victoire !
2-Il en est de même du transport maritime. Tout le monde sait que c’était un privilège non négociable pour un pays de transporter ses produits par ses propres navires.
Puis entre « grands » pays on se fit des concessions mutuelles pour le transport des marchandises des différents pays.
Pour que les pays sous développés ne soient pas absents de ce secteur, la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le développement, la CNUCED instaura la règle des 40/40/20.
Ainsi, les exportations d’un pays étaient transportées à 40% par ses propres navires, 40% par les navires du pays de destination et 20% pour les navires tiers.
La règle fonctionna tant bien que mal jusque dans les années 1990.
Puis les grandes compagnies occidentales sonnèrent la charge : la liberté du commerce impose également la liberté de faire transporter ses marchandises par le navire de son choix.
En outre, les ristournes consenties aux chargeurs par les grandes compagnies occidentales étaient si élevées, que les compagnies des pays sous développées ne pouvaient pas suivre.
Les Offices des chargeurs ( dont l’OIC en Côte-d’Ivoire), chargés de contrôler l’application de la règle des 40/40/20 étaient férocement combattus par les compagnies occidentales avec l’aide insidieuse de leurs gouvernements.
Les pays sous développés ne pouvaient résister qu’en restant unis et solidaires. C’est hélas là qu’ils allaient pécher.
En Afrique francophone, existaient trois grandes compagnies : la CMZ ( Compagnie Maritime Zaïroise), la CAMSHIP ( la Compagnie camerounaise de transport Maritime), la SITRAM ( la Société Ivoirienne de Transport Maritime).
C’est la SITRAM qui détenait le plus de navire et qui en principe devait donner le ton. Malheureusement chaque initiative de la SITRAM était considérée comme une volonté d’hégémonie de la Côte-d’Ivoire.
Finalement, la mésentente devait entrainer la disparition des compagnies africaines noires de transport maritime de même que celle des Offices des Chargeurs, sauf en Côte-d’Ivoire où on assigna une autre mission ( à la justification douteuse ) à l’OIC.
Un autre exemple dont on parle peu est le terminal à conteneurs de Vridi, combattu farouchement à ses débuts dans les années 1980 par une grande compagnie française parce que, selon leur raisonnement, notre pays était trop arriéré pour disposer d’un tel outil. Seule la détermination obstinée de monsieur MOULOD a permis l’installation du terminal.
Aujourd’hui, se sont les mêmes à qui monsieur GOSSIO a offert sans appel d’offres ce même terminal de Vridi où ils font un chiffre d’affaires qui donne le tournis.
Ainsi, tant que les intérêts de nos maîtres de toujours ne sont pas garantis, nous avons peu de chance de faire passer un projet même utile et indispensable pour nos populations.
C’est pourquoi le demi échec, et c’est un euphémisme, de la conférence de Doha sur le réchauffement climatique ne nous a nullement surpris, tant les intérêts en jeu étaient opposés.
Les pays développés, occidentaux pour la plupart, veulent continuer à polluer la planète à volonté pour le confort de leurs populations.
Les pays sous développés veulent qu’on leur permette un minimum de pollution pour assurer leur développement et surtout remplir la panse de leurs habitants !
Il faut donc choisir entre le confort des uns et la survie des autres ! On n’aura même pas un véritable accord a minima puisque pour les pays développés, le confort est nettement plus important que la survie !
Combien d’Africains continuent de se noyer dans les eaux tumultueuses et glacées de la Méditerranée, en quête d’un Eldorado en Europe ?
Tout cela parce que les pays nantis ne veulent pas permettre que les pauvres accèdent au même développement qu’eux, ce mode de développement qu’ils nous ont imposé en venant occuper nos pays sous une « colonisation civilisatrice. »
Nous n’aurions sûrement pas cherché à aller chez eux s’ils n’étaient pas venus chez nous à un moment donné avec les canons !
Aujourd’hui, ils nous parquent dans des lieux de rétention et nous renvoient chez nous jusqu’au jour où ils seront obligés de nous tirer dessus tant le flot des migrants sera grand.
Il est grand temps que les pays développés nous aident vraiment à nous développer au lieu de nous donner d’une main ce qu’ils reprennent de l’autre et pour que le scénario catastrophe décrit ci-dessus ne se produise pas.
Cela suppose surtout la fin de cet égoïsme viscéral dont ils n’arrivent pas à se départir !
Maximus Léo
L’histoire nous enseigne que certaines de ces révolutions ont été écrasées dans le sang mais que d’autres ont refait le visage du monde.
-Caius et Sempronius Gracchus furent massacrés par les grands propriétaires. Ainsi s’achevait l’expérience des Gracques qui voulurent redistribuer aux citoyens les plus pauvres les terres accaparées par l’aristocratie.
-Tout le monde connait l’histoire de Spartacus et des esclaves de Rome qui voulurent d’avantage de liberté. Ils furent massacrés par les troupes de CRASSUS et six mille (6000) d’entre eux furent crucifiés de Capoue à Rome soit sur environ soixante (60) kilomètres !
Ce sont donc les injustices, les privations et les frustrations du bas peuple, c’est-à-dire du plus grand nombre qui entrainent ces révolutions et ces révoltes, les peuples se comparant à des « cabris morts qui n’ont plus peur de couteau ! »
Face à ces échecs, nous enregistrons tout de même des réussites, des triomphes de révolutions qui ont tout changé dans la marche du monde.
-La Révolution française de 1789 mit fin à la royauté incapable de faire les concessions qui s’imposaient et de fournir au peuple affamé les vivres dont il avait tant besoin.
Sans doute il ya eu le Directoire, le Consulat et l’Empire mais malgré les différentes restaurations, le pli était pris et la République française devait avoir le dernier mot.
-La Révolution bolchévique qui renversa le régime tsariste et instaura le communisme.
Ces deux grandes révolutions allaient marquer à jamais l’histoire de l’humanité.
Les serfs (en Europe de l’ouest) et les moujiks (en Russie) ces personnes qui étaient taillables et corvéables à merci n’avaient aucun droit, traités qu’ils étaient par la noblesse et même par le bourgeois d’être congénitalement malhonnêtes, voleurs et menteurs !
Comment pouvait-il en être autrement lorsque leur force de travail suffisait difficilement à assurer leur pitance quotidienne et qu’ils n’avaient « aucun plaisir sans trouble et jamais de repos ! »
Ces grandes leçons de l’histoire ne servent cependant jamais de leçon aux pays développés, occidentaux surtout, qui se comportent sur la scène politique et économique internationale en privilégiés qui refusent de céder le moindre de leurs immenses privilèges !
1-Les pays aujourd’hui développés ont usé à profusion des barrières commerciales et de la protection douanière pour assurer leurs développements.
Il a suffi que les pays sous développés que nous sommes soient tentés de suivre la même voie pour qu’on leur brandisse la liberté de commerce et la disparition des barrières douanières, tous les pays devant respecter la même règle en matière commerciale.
Ainsi, les produits des pays sous développés ont-ils théoriquement le droit de pénétrer les marchés des pays développés.
Mais à y regarder de près, il n’en est rien. Les pays développés se sont acharnés à imposer des normes telles que c’est un véritable parcours du combattant pour nos produits d’accéder à leurs marchés.
Un ananas, une banane, une papaye… doivent obligatoirement et impérativement respecter ces normes avec un calibrage précis dont nous ne détenons pas forcément les instruments, pour espérer frôler les frontières des pays développés.
Le contrôle est encore plus strict lorsqu’il s’agit des produits manufacturés qui ne doivent en aucun cas mettre en danger la vie des citoyens de ces pays développés !!!
Finalement, les marchés des pays sous-développés sont envahis par les produits des pays développés, qui comme par hasard remplissent toutes les normes qu’ils nous infligent.
C’est vraiment là le combat de David contre Goliath avec peu de chance pour David de trouver des pierres miraculeuses pour une hypothétique victoire !
2-Il en est de même du transport maritime. Tout le monde sait que c’était un privilège non négociable pour un pays de transporter ses produits par ses propres navires.
Puis entre « grands » pays on se fit des concessions mutuelles pour le transport des marchandises des différents pays.
Pour que les pays sous développés ne soient pas absents de ce secteur, la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le développement, la CNUCED instaura la règle des 40/40/20.
Ainsi, les exportations d’un pays étaient transportées à 40% par ses propres navires, 40% par les navires du pays de destination et 20% pour les navires tiers.
La règle fonctionna tant bien que mal jusque dans les années 1990.
Puis les grandes compagnies occidentales sonnèrent la charge : la liberté du commerce impose également la liberté de faire transporter ses marchandises par le navire de son choix.
En outre, les ristournes consenties aux chargeurs par les grandes compagnies occidentales étaient si élevées, que les compagnies des pays sous développées ne pouvaient pas suivre.
Les Offices des chargeurs ( dont l’OIC en Côte-d’Ivoire), chargés de contrôler l’application de la règle des 40/40/20 étaient férocement combattus par les compagnies occidentales avec l’aide insidieuse de leurs gouvernements.
Les pays sous développés ne pouvaient résister qu’en restant unis et solidaires. C’est hélas là qu’ils allaient pécher.
En Afrique francophone, existaient trois grandes compagnies : la CMZ ( Compagnie Maritime Zaïroise), la CAMSHIP ( la Compagnie camerounaise de transport Maritime), la SITRAM ( la Société Ivoirienne de Transport Maritime).
C’est la SITRAM qui détenait le plus de navire et qui en principe devait donner le ton. Malheureusement chaque initiative de la SITRAM était considérée comme une volonté d’hégémonie de la Côte-d’Ivoire.
Finalement, la mésentente devait entrainer la disparition des compagnies africaines noires de transport maritime de même que celle des Offices des Chargeurs, sauf en Côte-d’Ivoire où on assigna une autre mission ( à la justification douteuse ) à l’OIC.
Un autre exemple dont on parle peu est le terminal à conteneurs de Vridi, combattu farouchement à ses débuts dans les années 1980 par une grande compagnie française parce que, selon leur raisonnement, notre pays était trop arriéré pour disposer d’un tel outil. Seule la détermination obstinée de monsieur MOULOD a permis l’installation du terminal.
Aujourd’hui, se sont les mêmes à qui monsieur GOSSIO a offert sans appel d’offres ce même terminal de Vridi où ils font un chiffre d’affaires qui donne le tournis.
Ainsi, tant que les intérêts de nos maîtres de toujours ne sont pas garantis, nous avons peu de chance de faire passer un projet même utile et indispensable pour nos populations.
C’est pourquoi le demi échec, et c’est un euphémisme, de la conférence de Doha sur le réchauffement climatique ne nous a nullement surpris, tant les intérêts en jeu étaient opposés.
Les pays développés, occidentaux pour la plupart, veulent continuer à polluer la planète à volonté pour le confort de leurs populations.
Les pays sous développés veulent qu’on leur permette un minimum de pollution pour assurer leur développement et surtout remplir la panse de leurs habitants !
Il faut donc choisir entre le confort des uns et la survie des autres ! On n’aura même pas un véritable accord a minima puisque pour les pays développés, le confort est nettement plus important que la survie !
Combien d’Africains continuent de se noyer dans les eaux tumultueuses et glacées de la Méditerranée, en quête d’un Eldorado en Europe ?
Tout cela parce que les pays nantis ne veulent pas permettre que les pauvres accèdent au même développement qu’eux, ce mode de développement qu’ils nous ont imposé en venant occuper nos pays sous une « colonisation civilisatrice. »
Nous n’aurions sûrement pas cherché à aller chez eux s’ils n’étaient pas venus chez nous à un moment donné avec les canons !
Aujourd’hui, ils nous parquent dans des lieux de rétention et nous renvoient chez nous jusqu’au jour où ils seront obligés de nous tirer dessus tant le flot des migrants sera grand.
Il est grand temps que les pays développés nous aident vraiment à nous développer au lieu de nous donner d’une main ce qu’ils reprennent de l’autre et pour que le scénario catastrophe décrit ci-dessus ne se produise pas.
Cela suppose surtout la fin de cet égoïsme viscéral dont ils n’arrivent pas à se départir !
Maximus Léo