Mieux vaut tard que jamais, dit-on, et le vœu le plus ardent pour tout Ivoirien à l’endroit de nos footballeurs professionnels du onze national est de les voir brandir le trophée continental cette année 2013. «La génération Drogba», comme les appellent sportivement certains observateurs, a, depuis bientôt une décennie, fait rêver les amoureux du ballon rond dans les stades en alignant des performances sur l’échiquier international. Brillantes qualifications à plusieurs éditions de la Can et du mondial, victoires éclatantes dans des rencontres amicales, bref. Malheureusement, Didier Drogba et les siens s’en sont, jusque-là, sortis les bras vides. Les trophées manquent encore à leur palmarès certes mais ils ont tout de même le mérite parce qu’ils rivalisent d’ardeur désormais avec certaines grandes équipes nationales de la planète. Première équipe africaine à avoir marqué contre le Brésil, c’était à la Coupe du monde 2010 en Afrique du sud. Depuis deux ans, les Eléphants de Côte d’Ivoire sont la meilleure équipe du continent et classée quatorzième au dernier classement Fifa devant le Brésil, la France, l’Uruguay, la Suède etc. Deux fois finaliste malheureux à la Can 2006 en Egypte et en 2012 au Gabon. Au-delà des résultats collectifs, les professionnels ivoiriens évoluent désormais dans les plus grands championnats au monde à l’image de Didier Drogba, leader à Chelsea (Angleterre) il y a quelques mois, Touré Yaya, pion indispensable dans l’effectif de Manchester City (Angleterre) pour ne citer que ceux-là, la Côte d’Ivoire demeure un modèle en Afrique. Curieusement, la conquête du continent reste jusque-là une équation difficile à résoudre pour les "Orange" qui ont un problème de finition. «Séduire sans concrétiser», voici ce que l’on pourrait retenir de cette génération de footballeurs dont le talent ne fait pourtant l’ombre d’aucun doute. Au cas où le trophée 2013 venait à leur échapper comme l’an dernier, ils iraient à la retraite la tête baissée de honte. Mieux que nombre d’observateurs et fans de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, les poulains de Sabri Lamouchi sont suffisamment conscients de la responsabilité qui est la leur. Car de loin, la Can 2013 se présente comme la dernière chance de Kolo, Maestro, Eboué, Boka et autres pour faire leur entrée dans l’histoire où de sortir par la petite porte. Afrique du Sud 2013 : ça passe ou ça casse pour les Eléphants, pourrait-on dire. A bon entendeur, salut.
DIEUSMONDE TADE
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