Les responsables du syndicat national des enseignants du second degré, (Synesci) ont tenu une réunion, le vendredi 28 décembre dernier, pour faire le point des acquis de l’année 2012. Si les syndicalistes ont été reconnaissants envers l’Etat pour les efforts fournis, il n’en demeure pas moins que leurs attentes restent loin d’être satisfaites. Et cela peut être l’élément déclencheur qui peut perturber la rentrée scolaire 2012-2013. En effet, suite à des discussions avec le gouvernement, un certain nombre d’acquis ont été obtenus par les enseignants. Le gouvernement a proposé le paiement des indemnités de directeur d’école et de maîtres d’application, au titre des années 2009 à 2011 pour 615 millions de Fcfa au mois de novembre 2012. Des indemnités d’études surveillées, au titre de l’année 2009/2010 pour 320 millions de Fcfa en novembre et décembre 2012. Du reliquat de l’indemnité contributive au logement au profit des instituteurs, d’un montant de 5.000 Fcfa par instituteur, à la fin du mois de janvier 2013. De la moitié des 50% restants des effets financiers du reclassement des enseignants du secondaire général, technique, professionnel et du supérieur, à la fin du mois de mars 2013. De la moitié des 50% restants de la bonification indiciaire des enseignants et du reclassement des conseillers pédagogiques du préscolaire et du primaire, à la fin du mois de mars 2013. Toute initiative qui bien entendu rassure Siaka Traoré, Secrétaire national du Synesci, qui a par ailleurs indiqué que c’est à travers leur détermination que les enseignants ont obtenu une partie de leur revendication. Mais beaucoup reste à faire. Cela peut poser un véritable problème, au bon déroulement de cette nouvelle année scolaire. «Le Synesci est toujours constant, et a toujours respecté sa parole. Si le gouvernement respecte ses engagements, nous aurons une année scolaire réussie et apaisée», a affirmé Siaka Traoré. Or le gouvernement a décidé de payer 42 milliards 600 millions de Fcfa pour l’ensemble des fonctionnaires d’ici 2013. Chose que rejettent les syndicats, aux dires du ministre de l’Education nationale, Kandia Camara. «Ils exigent qu’on paye les indemnités mais qu’on paye les arriérés de 2007 à aujourd’hui qui s’élèvent à 207 milliards ici et maintenant plutôt que les 42 milliards 600 millions que nous leur proposons en 2013.» Soutient le ministre Kandia Camara. Autant de son discordant qui annoncent une année scolaire 2012-2013 très perturbée.
F.S
F.S