Ancien international ivoirien et attaquant intrépide des Eléphants, Aboulaye Traoré dit Ben Badi suit la préparation des Eléphants avec attention. Dans cette interview, il juge les joueurs.
Un commentaire sur les 23 de Sabri Lamouchi
A un élément près, c’est l’équipe valable pour remporter ce trophée parce que je pense, je crois que c’est la meilleure équipe du moment, je dis, à un joueur près. Il a fait les meilleurs choix.
Les Ivoiriens ne comprennent pas pourquoi le sélectionneur a choisi Tiéné Siaka et pas Gosso Gosso ?
Je n’ai jamais vu quelqu’un qui fait l’unanimité à 100%. Les choix sont toujours contestés. A mon avis, il s’agit d’un groupe. Et je pense que c’est le groupe qui peut nous envoyer loin, et même nous ramener ce trophée. Ce n’est pas une question de Chico ou de Gosso Gosso.
La préparation des Eléphants avec un seul match amical le 14 janvier prochain est-elle suffisante pour permettre à l’équipe d’être prête sur tous les plans ?
D’un, les joueurs sont déjà en jambes. De deux, cela fait 4 ou 5 Can qu’ils jouent ensemble et donc ils se connaissent bien. Le plus important, c’est d’avoir un environnement sain pour une très bonne préparation. Les matchs amicaux ne donnent pas une coupe d’Afrique.
On peut donc augurer une bonne Can pour les Eléphants ?
Je crois que les chances des Eléphants ont toujours été intactes. Ils ont toujours été favoris. Le déclic doit venir de cette Can. Il y a déjà la motivation. Il y a pleins de joueurs qui sont déjà à la fin de leur carrière internationale, donc rien que ça il doit leur donner une double motivation pour remporter cette Can. Le plus important c’est d’être humble et concentré jusqu’au bout.
En tant qu’ancien attaquant expérimenté des Eléphants, à l’analyse des compartiments de l’équipe, la défense est-elle rassurante au vu de la sélection actuelle ?
A part Chico qui n’a pas joué cette année, tout le reste du groupe, c’est des joueurs qui sont titulaires dans leurs clubs en Europe. Pour moi, c’est déjà un avantage. Il suffit d’être solidaire derrière et le reste viendra. Ils ont de l’expérience avec un volume de jeu. Donc pour moi, à part Chico, tout le monde est à son poste. La preuve, à la Can 2012, on n’a pas pris de but.
A vous entendre, on a l’impression que les Eléphants sont bien partis pour remporter la coupe. Or, à Libreville, tout le monde donnait les Eléphants gagnants et ils sont tombés en finale devant la Zambie…
Je ne sais pas si je me fais entendre. Je parle de la complémentarité en défense. Individuellement, ce sont des joueurs d’expérience. Pour moi, il faudrait qu’ils restent concentrés jusqu’au bout. Je n’ai pas dit qu’on va prendre la coupe d’Afrique. Je ne peux pas vous garantir cela. Je crois que pour la Can 2012, on a manqué d’humilité. Maintenant, il faut qu’on reste humble et avoir du respect pour l’adversaire.
Ben Badi ira-t-il en Afrique du sud comme en 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale ?
Nous, les anciens internationaux, qui avons joué à un certain niveau, il ne faudrait pas qu’on parte en Afrique du Sud pour partir en Afrique du sud. Moi, si c’est pour aller rester dans les tribunes comme au cours des Can précédentes, je préfère rester chez moi et suivre la Can à la télé. Il faut qu’on soit utile, il faut qu’on serve, il faut qu’on puisse parler aux jeunes. Si c’est pour aller en Afrique du sud pour s’asseoir dans les tribunes, je crois qu’il vaut mieux nous donner des tam-tams ou des vuvu zela pour qu’on nous prenne pour des supporters. J’ai été choqué à la dernière Can de voir un empereur comme Laurent Pokou dans les tribunes et qui n’a pas eu accès aux joueurs pour leur parler. Ça fait mal au cœur.
Et pourtant, la Fif avait dit que les anciennes gloires seraient autour de leurs jeunes frères pour les encadrer par des conseils.
Ça a été dit, on attend de vérifier. Ils l’ont dit, ce sont des hommes de parole, j’espère qu’ils vont tenir leur parole.
Que peut apporter Ben Badi, en tant qu’attaquant qui a fait les beaux jours de l’équipe nationale, aux Eléphants ?
C’est de parler aux attaquants ivoiriens. Il faut qu’ils aient des repères. Il faut qu’ils sachent qu’avant eux il y a des gens qui ont joué et qui ont gagné des trophées, qui ont joué plusieurs Can, qui ont la gagne en eux. C’est très important d’avoir des repères. Sans repère, on ne peut pas gagner la Can.
Interview réalisée au téléphone par François Konan
Un commentaire sur les 23 de Sabri Lamouchi
A un élément près, c’est l’équipe valable pour remporter ce trophée parce que je pense, je crois que c’est la meilleure équipe du moment, je dis, à un joueur près. Il a fait les meilleurs choix.
Les Ivoiriens ne comprennent pas pourquoi le sélectionneur a choisi Tiéné Siaka et pas Gosso Gosso ?
Je n’ai jamais vu quelqu’un qui fait l’unanimité à 100%. Les choix sont toujours contestés. A mon avis, il s’agit d’un groupe. Et je pense que c’est le groupe qui peut nous envoyer loin, et même nous ramener ce trophée. Ce n’est pas une question de Chico ou de Gosso Gosso.
La préparation des Eléphants avec un seul match amical le 14 janvier prochain est-elle suffisante pour permettre à l’équipe d’être prête sur tous les plans ?
D’un, les joueurs sont déjà en jambes. De deux, cela fait 4 ou 5 Can qu’ils jouent ensemble et donc ils se connaissent bien. Le plus important, c’est d’avoir un environnement sain pour une très bonne préparation. Les matchs amicaux ne donnent pas une coupe d’Afrique.
On peut donc augurer une bonne Can pour les Eléphants ?
Je crois que les chances des Eléphants ont toujours été intactes. Ils ont toujours été favoris. Le déclic doit venir de cette Can. Il y a déjà la motivation. Il y a pleins de joueurs qui sont déjà à la fin de leur carrière internationale, donc rien que ça il doit leur donner une double motivation pour remporter cette Can. Le plus important c’est d’être humble et concentré jusqu’au bout.
En tant qu’ancien attaquant expérimenté des Eléphants, à l’analyse des compartiments de l’équipe, la défense est-elle rassurante au vu de la sélection actuelle ?
A part Chico qui n’a pas joué cette année, tout le reste du groupe, c’est des joueurs qui sont titulaires dans leurs clubs en Europe. Pour moi, c’est déjà un avantage. Il suffit d’être solidaire derrière et le reste viendra. Ils ont de l’expérience avec un volume de jeu. Donc pour moi, à part Chico, tout le monde est à son poste. La preuve, à la Can 2012, on n’a pas pris de but.
A vous entendre, on a l’impression que les Eléphants sont bien partis pour remporter la coupe. Or, à Libreville, tout le monde donnait les Eléphants gagnants et ils sont tombés en finale devant la Zambie…
Je ne sais pas si je me fais entendre. Je parle de la complémentarité en défense. Individuellement, ce sont des joueurs d’expérience. Pour moi, il faudrait qu’ils restent concentrés jusqu’au bout. Je n’ai pas dit qu’on va prendre la coupe d’Afrique. Je ne peux pas vous garantir cela. Je crois que pour la Can 2012, on a manqué d’humilité. Maintenant, il faut qu’on reste humble et avoir du respect pour l’adversaire.
Ben Badi ira-t-il en Afrique du sud comme en 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale ?
Nous, les anciens internationaux, qui avons joué à un certain niveau, il ne faudrait pas qu’on parte en Afrique du Sud pour partir en Afrique du sud. Moi, si c’est pour aller rester dans les tribunes comme au cours des Can précédentes, je préfère rester chez moi et suivre la Can à la télé. Il faut qu’on soit utile, il faut qu’on serve, il faut qu’on puisse parler aux jeunes. Si c’est pour aller en Afrique du sud pour s’asseoir dans les tribunes, je crois qu’il vaut mieux nous donner des tam-tams ou des vuvu zela pour qu’on nous prenne pour des supporters. J’ai été choqué à la dernière Can de voir un empereur comme Laurent Pokou dans les tribunes et qui n’a pas eu accès aux joueurs pour leur parler. Ça fait mal au cœur.
Et pourtant, la Fif avait dit que les anciennes gloires seraient autour de leurs jeunes frères pour les encadrer par des conseils.
Ça a été dit, on attend de vérifier. Ils l’ont dit, ce sont des hommes de parole, j’espère qu’ils vont tenir leur parole.
Que peut apporter Ben Badi, en tant qu’attaquant qui a fait les beaux jours de l’équipe nationale, aux Eléphants ?
C’est de parler aux attaquants ivoiriens. Il faut qu’ils aient des repères. Il faut qu’ils sachent qu’avant eux il y a des gens qui ont joué et qui ont gagné des trophées, qui ont joué plusieurs Can, qui ont la gagne en eux. C’est très important d’avoir des repères. Sans repère, on ne peut pas gagner la Can.
Interview réalisée au téléphone par François Konan
