L’augmentation récente, sans information préalable des partenaires sociaux, des prix de différentes marchandises et services vient aggraver la paupérisation de la population», a déploré, hier, le président de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci), Dr Christophe Kouamé. C’était au cours d’une conférence publique qu’il co-animait, au siège de la structure (Cocody), avec le président de la Fédération des consommateurs (Doukoua Godé) et celui de l’Apdh (Eric Sémian). Selon eux, en effet, «Le prix du carburant super a été majoré de 74% ainsi que celui du gaz butane, les frais de scolarité dans les universités publiques sont restés à 100.000F Cfa pour le 1er cycle, à 200.000F Cfa pour le second cycle et à 300.000F Cfa pour le 3ème cycle, l’extrait d’acte de naissance est passé de 500F Cfa à 3000F Cfa, les frais d’abonnement à la poste sont passés de 10.000F Cfa à 20.000F Cfa». Ils révèlent, visiblement très remontés : «Mme Christine Lagarde a déclaré, lors de son séjour à Abidjan, qu’après le gaz et le carburant, on passera à l’énergie. Elle a raison, car on vous informe que le coût de l’électricité a déjà été augmenté en sourdine pour les professionnels de l’hôtellerie et les industries. Le gouvernement est aujourd’hui hors-la-loi en ayant augmenté les prix sans information préalable», ont-ils indiqué et dénoncé. Avant d’ajouter, formels : «L’un des droits des consommateurs, c’est d’être informés et d’être entendus. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, car nous sommes même censurés par les médias publics».
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE