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Région Publié le jeudi 10 janvier 2013 | Le Patriote

Korhogo : Pour des factures impayées / Les organisateurs du FASKO aux mains des huissiers

Le Festival des Arts Sacrés de Korhogo (Fasko) a rangé balafons, clochettes et autres gris-gris depuis le 25 novembre dernier. Mais il est encore vivace et même désormais encombrant dans le quotidien des membres du comité d’organisation. Si le programme et certaines des activités qui le composaient et bien d’autres choses qui avaient été mises à mal pour des raisons pécuniaires ont été rattrapées de justesse, le Dieu argent continue de ramer à contre-courant et à donner une sérieuse couche de mauvais vernis à la crédibilité des organisateurs du festival. Au plan local, 33 hommes et femmes s’étaient investis à corps perdu pour la réussite de ce qu’ils considéraient comme une contribution au développement de la culture Sénoufo. Ce leitmotiv est devenu le poids d’une bataille très difficile à mener. Les factures impayées continuent d’être un véritable casse-tête pour les organisateurs qui doivent désormais faire face à Me Bamba, huissier de justice. Ce dernier a été saisi par un certain nombre de créanciers. Pour se justifier sans pour autant vouloir se défendre, le comité d’organisation dit être à la merci du ministère de la Culture qui tire toutes les ficelles. Koné Issouf, le premier vice-président du comité local d’organisation, fait la genèse de cet imbroglio financier. « Le financement du Fasko a été approuvé en conseil de ministres à hauteur de 30 millions sur présentation du ministre de la culture, le ministre Maurice Bandama. Trois de ces 30 millions ont été décaissés pour le lancement du Fasko qui a eu lieu à Abidjan», explique t-il, avant d’ajouter : «Un plan de décaissement avait été arrêté le 13 novembre à la résidence du ministre de la culture à Abidjan, en présence du ministre lui-même, le commissaire général du FASKO, Syna Ouattara, le premier adjoint au maire de Korhogo, le Pr Coulibaly Pana Souleymane et le président du conseil général de Korhogo, Silué Tiagnigué ». Selon ce plan, 20 millions sur les 27 millions restants devaient être décaissés pour le début du festival et les 7 autres millions seraient payés au cours du festival. Le festival était prévu du 22 au 28 novembre 2012. Jusqu’au 22 novembre, aucun décaissement n’avait été exécuté. Il a fallu l’intervention du ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence et président d’honneur du Fasko, le ministre Amadou Gon Coulibaly pour obtenir le décaissement des 20 millions. Et M. Koné de poursuivre : «Mais, nous, le comité local, nous n’avons reçu que 3.040.000 pour gérer les aspects qui relevaient de notre compétence, les 17 autres millions étant gérés par les services financiers du ministère. Quant aux 7 millions qui devaient arriver au cours du festival, il n’y a eu aucune suite. A l’en croire, une dette de 3.854.000 pèse sur la tête du comité local d’organisation, soit 985.000 pour la communication (spots radio télé, archivage audiovisuel), 2.869.000 pour la prise en charge des groupes de danse, les frais du cocktail du colloque scientifique à l’hôtel Mont Korhogo, les frais de construction du Faskokaha, le village qui a accueilli les exposants au centre culturel et les frais du sacrifice rituel fait par le chef de canton auprès des mânes pour permettre à tous d’accéder au sacré, certains frais de secrétariat et les perdiems des membres du comité d’organisation. D’après toujours, Koné Issouf, le ministère a toujours donné des assurances sur le règlement de ces factures. «Mais le temps passe, rien n’arrive et il est de plus en plus difficile de contenir les créanciers qui ont saisi un huissier de justice pour réclamer leur argent», déplore t-il, avant d’enchaîner : «Le 28 décembre, le chef de cabinet du ministre, Yves Konan qui avait représenté le ministre Maurice Bandama à Korhogo lors du Fasko, envoie un mail au commissaire général et appelle le président du comité local d’organisation Koné Ibrahima pour lui annoncer que le ministère est prêt à payer 1.500.000 le 31 décembre sur les 3854.000 de dette. Dix jours après, il n’y a toujours rien». Pour l’heure, le comité local dit s’en remettre à nouveau au Secrétaire Général de la Présidence pour qu’autant son action avait été déterminante pour le décaissement des vingt millions, qu’il pèse de tout son poids pour voir éponger ces dettes. Condition sine qua non pour espérer une seconde édition du Fasko.
Mack Dakota, Correspondant
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