Développement du secteur de l’Artisanat : Les filières porteuses désignées

Une dizaine de filières a été jugée porteuse pour l’élaboration d’une politique de développement et de promotion efficace de l’Artisanat en Côte d’Ivoire. L’étude réalisée à cet effet par le Cabinet CESS, il y a quelques mois, a été présentée et validée, lundi dernier, au cours d’un atelier organisé par le ministère du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des PME. Il s’agit des filières de l’Électronique, de la Mécanique, de l’Artisanat d’art, de l’Hygiène, du Froid, de l’Habillement, du Bois, de l’Alimentation, des Cuirs et peaux, du Bâtiment, des Services divers, des Métaux et du Textile. Représentant le ministre, le directeur de Cabinet, Nazaire Gounongbé a indiqué que le secteur de l’artisanat présente des atouts majeurs pour accompagner la Côte d’Ivoire dans son ambition de devenir un pays émergent à l’horizon 2020. « Avec ses sept branches et ses deux cent quarante cinq métiers, sa capacité à créer des emplois et à générer des revenus au bénéfice d’un grand nombre de personnes issues de tous les milieux, sa dynamique et sa flexibilité à résister et à s’adapter aux mutations économiques, l’Artisanat est un véritable gisement minier sur lequel la Côte d’Ivoire peut s’appuyer pour réaliser ce rêve », a souligné Gounongbé. Après avoir travaillé sur les stratégies de mise en application des filières, les sources de financement, les actions à mener et le planning de réalisation, les participants ont fait de nombreuses recommandations. Il s’agit entre autres du renforcement du cadre législatif et réglementaire du secteur ; de la création de coopératives de crédit et le renforcement du fonds de garantie de prêts aux artisans; du développement du commerce des produits de l’artisanat, des échanges d’expériences et de connaissances des marchés entre les opérateurs locaux et régionaux du secteur, l’accès aux foires nationales et internationales. A cela s’ajoutent la mise en place d’un système d’information efficace des opérateurs du secteur ; la mise en place des produits de sécurité sociale adaptés aux artisans, la sensibilisation des artisans quant aux bénéfices de la protection sociale et les procédures d’accès à ces services et la création d’un cadre permanent de concertation entre l’Administration et les artisans. A l’endroit des partenaires financiers, l’atelier a recommandé la création de produits d’assurance moins onéreux et mieux adaptés aux besoins des artisans et la création d’une banque de l’artisanat.

Sogona Sidibé