Grève annoncée dans l’enseignement catholique : comment les enseignants ont bloqué les négociations, hier

Les négociations entre la Direction nationale de l’enseignement catholique (Dnec), d’une part, et d’autre part, le Syndicat national des enseignants du secondaire catholique (Synesca) de Kouassi Nestor et le Syndicat national des enseignants du primaire catholique de Côte d’Ivoire (Synepcaci) de Diby Arsène, n’ont pu véritablement démarrer, le lundi 14 janvier 2013, à l’inspection du travail, au Plateau, comme annoncé. C’est que les enseignants ont posé deux préalables : le remboursement des 3% prélevés sur les salaires, pour le compte de la caisse de solidarité, de septembre à décembre 2012, puis le renoncement au contrat avec le Sidam. Vu qu’aucun engagement, séance tenante, n’a été pris par le Dnec, l’Abbé Marc Boa, un autre rendez-vous a été pris pour le jeudi 17 janvier 2013, dans l’après-midi, au même lieu. Rappelons que cette rencontre avait pour but de trouver un compromis syndicat-Dnec, parce que les enseignants (4000 du primaire et 800 du secondaire) ont décidé, en milieu de semaine dernière, d’observer une grève de 48 heures (reconductible de façon illimitée), dès le jeudi 17 janvier 2013. Le préavis, notons-le, comporte 10 points, en plus des deux évoqués. Ce sont, entre autres, la revalorisation du traitement salarial (à hauteur de 45%) et le déblocage des salaires, dès ce mois de janvier 2013, le paiement sans délai, des arriérés de salaires, la signature immédiate de la nouvelle convention collective, l’institution d’un comité de surveillance des mutations, le paiement d’une indemnité de logement de 30.000f Cfa au primaire et le relèvement de cette indemnité à 50.000f Cfa au niveau du secondaire, sans oublier le paiement des congés et du 13è mois aux enseignants. Notons que la Dnec a laissé entendre que l’Etat doit à l’enseignement catholique, près d’un an de subvention.

Dominique FADEGNON