L’Ecole normale supérieure d’Abidjan (ENS) n’a pas échappé aux affres de la crise post-électorale. Le premier responsable de cette Institution, Professeur SIDIBE Valy, à travers cet entretien, présente son nouveau visage et fait des précisions sur la fiabilité des diplômes et l’organisation du concours qui y donne accès.
La Côte d’Ivoire vient de traverser une crise qui a, gravement, affecté l’ensemble des structures du pays. Dans quel état vous avez trouvé l’ENS ?
Merci de l’opportunité que vous me donnez de parler un peu de l’ENS. Évidemment, avec la crise post-électorale, les Universités furent fermées, excepté les grandes écoles publiques dont l’INPHB de Yamoussoukro et l’Ecole normale supérieure d’Abidjan. L’état dans lequel nous avons trouvé l’ENS était déplorable dans la mesure où l’école, comme le dit le ministre Cissé Bacongo, a été victime d’un auto-pillage. Tout avait été emporté, le matériel didactique surtout. En somme, un certain nombre d’éléments liés au fonctionnement de l’administration. Tous les ordinateurs ont été emportés. Comme le Président de la République n’a pas fermé les grandes écoles, l’ENS a quand-même pu fonctionner jusqu’à maintenant. A cela, il faut ajouter l’état de délabrement des locaux.
A présent, vous avez des locaux flambant neufs, un cadre agréable. comment y êtes-vous parvenu?
Nous avons eu la chance d’être voisins directs de l’Université. Et les relations de bon voisinage ont eu des répercutions sur nous dans le cadre du programme de réhabilitation des Universités. Quand le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Bacongo a vu l’état de délabrement avancé de l’ENS, il nous a promis la réhabilitation et nous en avons bénéficié. Il était difficile à l’époque de réhabiliter notre école dans la mesure où c’est plus facile de réhabiliter des locaux vides que des locaux habités. Il fallait terminer les cours, vider les bureaux. Cela n’a pas été agréable pour certains collègues. Mais aujourd’hui, le résultat est là.
Dans la réhabilitation, il y avait des bâtiments et aussi des équipements. Sur quoi la priorité a-t-elle été portée ?
Dans la réhabilitation de l’ENS pour nous, d’abord la priorité devait porter sur les bâtiments parce que nous avions des problèmes d’étanchéité. A ce niveau, nous avions fait un projet de réhabilitation de tous les bâtiments qui absorbaient pratiquement tout le budget de fonctionnement et le budget d’investissement. Et donc, comme nous avons été éligibles au Programme présidentielle d’Urgence (PPU) et à la réhabilitation, on a d’abord commencé par réhabiliter les bâtiments. Nous avons réhabilité l’étanchéité des bâtiments. On n’a pas repris l’étanchéité des bâtiments qui viennent d’être réhabilités. Mais les anciens bâtiments. Le bâtiment C où il y avait les bureaux des professeurs a été réhabilité avec des ordinateurs. Nous entendons très prochainement les mettre à la disposition des enseignants. En plus, tout le matériel didactique que nous avions, n’avait pas été totalement vidé. Les tables bancs, les chaises, les tables, bon nombre de ces éléments ont été réhabilités.
Il se murmure que les concours d’entrée à l’ENS ont été suspendus.
Et pourquoi on l’aurait fait ? Non, ce n’est pas juste. L’organisation de tous les concours à la fonction publique répond à des besoins. A ce propos, il y a une commission interministérielle qui y travaille. Le concours est donc lancé en fonction de la prévision des besoins.
Les diplômes de l’ENS sont-ils toujours crédibles quand on sait les perturbations dont l’enseignement supérieur a été longtemps l’objet ?
Il n’y a pas de problème en ce qui concerne la fiabilité des diplômes, d’autant plus qu’ils sont validés par le CAMES qui siège ici. Nous n’avons pas le même problème que les Universités. Les grandes écoles publiques n’ont pas de problème en ce qui concerne la valeur des diplômes délivrés.
Y a-t-il une politique de formation continue ? L’école forme-t-elle des doctorants ?
Non, l’ENS ne forme pas de doctorant. Par contre, elle fait ce qu’on appelle les Universités de vacances. C’est une formation continue au profit des instituteurs qui ont le BAC. Ils prennent les cours pendant les congés de nouvel an, de pâques et les grandes vacances. Cette formation leur permet d’accéder à la licence. Plus de 1000 ont déjà été formés. Ceux-ci seront utiles dans le projet de collèges de proximité que l’Etat envisage de créer dans les grands villages centre afin d’éviter aux enfants d’être trop éloignés de leurs parents. Pour démarrer ce projet, ces instituteurs titulaires de la licence pourraient revenir faire un supplément de formation à l’ENS et seraient immédiatement opérationnels.
Pour éviter la dégradation rapide de ce beau cadre que vous offrez aux étudiants, quel est votre message à leur endroit ?
Vous savez, le départ nouveau imprimé à l’enseignement supérieur implique un esprit citoyen. Et cet esprit, nous essayons de le promouvoir au sein de l’ENS. Tous les premiers lundis du mois par exemple, nous faisons le salut aux couleurs en chantant l’hymne national nous-mêmes. Il y a aussi les journées de l’environnement que nous sommes en train d’instituer et auxquelles tous les acteurs de l’ENS prendront part. Le Président de la république met un point d’honneur sur l’éducation et la santé dans son programme de développement. Nous, en tant que relais de cette politique, nous avons le devoir de le rendre applicable, le plus efficacement possible. Cela prend en compte, tous les aspects.
Réalisé par Ulrich Mouahet
La Côte d’Ivoire vient de traverser une crise qui a, gravement, affecté l’ensemble des structures du pays. Dans quel état vous avez trouvé l’ENS ?
Merci de l’opportunité que vous me donnez de parler un peu de l’ENS. Évidemment, avec la crise post-électorale, les Universités furent fermées, excepté les grandes écoles publiques dont l’INPHB de Yamoussoukro et l’Ecole normale supérieure d’Abidjan. L’état dans lequel nous avons trouvé l’ENS était déplorable dans la mesure où l’école, comme le dit le ministre Cissé Bacongo, a été victime d’un auto-pillage. Tout avait été emporté, le matériel didactique surtout. En somme, un certain nombre d’éléments liés au fonctionnement de l’administration. Tous les ordinateurs ont été emportés. Comme le Président de la République n’a pas fermé les grandes écoles, l’ENS a quand-même pu fonctionner jusqu’à maintenant. A cela, il faut ajouter l’état de délabrement des locaux.
A présent, vous avez des locaux flambant neufs, un cadre agréable. comment y êtes-vous parvenu?
Nous avons eu la chance d’être voisins directs de l’Université. Et les relations de bon voisinage ont eu des répercutions sur nous dans le cadre du programme de réhabilitation des Universités. Quand le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Bacongo a vu l’état de délabrement avancé de l’ENS, il nous a promis la réhabilitation et nous en avons bénéficié. Il était difficile à l’époque de réhabiliter notre école dans la mesure où c’est plus facile de réhabiliter des locaux vides que des locaux habités. Il fallait terminer les cours, vider les bureaux. Cela n’a pas été agréable pour certains collègues. Mais aujourd’hui, le résultat est là.
Dans la réhabilitation, il y avait des bâtiments et aussi des équipements. Sur quoi la priorité a-t-elle été portée ?
Dans la réhabilitation de l’ENS pour nous, d’abord la priorité devait porter sur les bâtiments parce que nous avions des problèmes d’étanchéité. A ce niveau, nous avions fait un projet de réhabilitation de tous les bâtiments qui absorbaient pratiquement tout le budget de fonctionnement et le budget d’investissement. Et donc, comme nous avons été éligibles au Programme présidentielle d’Urgence (PPU) et à la réhabilitation, on a d’abord commencé par réhabiliter les bâtiments. Nous avons réhabilité l’étanchéité des bâtiments. On n’a pas repris l’étanchéité des bâtiments qui viennent d’être réhabilités. Mais les anciens bâtiments. Le bâtiment C où il y avait les bureaux des professeurs a été réhabilité avec des ordinateurs. Nous entendons très prochainement les mettre à la disposition des enseignants. En plus, tout le matériel didactique que nous avions, n’avait pas été totalement vidé. Les tables bancs, les chaises, les tables, bon nombre de ces éléments ont été réhabilités.
Il se murmure que les concours d’entrée à l’ENS ont été suspendus.
Et pourquoi on l’aurait fait ? Non, ce n’est pas juste. L’organisation de tous les concours à la fonction publique répond à des besoins. A ce propos, il y a une commission interministérielle qui y travaille. Le concours est donc lancé en fonction de la prévision des besoins.
Les diplômes de l’ENS sont-ils toujours crédibles quand on sait les perturbations dont l’enseignement supérieur a été longtemps l’objet ?
Il n’y a pas de problème en ce qui concerne la fiabilité des diplômes, d’autant plus qu’ils sont validés par le CAMES qui siège ici. Nous n’avons pas le même problème que les Universités. Les grandes écoles publiques n’ont pas de problème en ce qui concerne la valeur des diplômes délivrés.
Y a-t-il une politique de formation continue ? L’école forme-t-elle des doctorants ?
Non, l’ENS ne forme pas de doctorant. Par contre, elle fait ce qu’on appelle les Universités de vacances. C’est une formation continue au profit des instituteurs qui ont le BAC. Ils prennent les cours pendant les congés de nouvel an, de pâques et les grandes vacances. Cette formation leur permet d’accéder à la licence. Plus de 1000 ont déjà été formés. Ceux-ci seront utiles dans le projet de collèges de proximité que l’Etat envisage de créer dans les grands villages centre afin d’éviter aux enfants d’être trop éloignés de leurs parents. Pour démarrer ce projet, ces instituteurs titulaires de la licence pourraient revenir faire un supplément de formation à l’ENS et seraient immédiatement opérationnels.
Pour éviter la dégradation rapide de ce beau cadre que vous offrez aux étudiants, quel est votre message à leur endroit ?
Vous savez, le départ nouveau imprimé à l’enseignement supérieur implique un esprit citoyen. Et cet esprit, nous essayons de le promouvoir au sein de l’ENS. Tous les premiers lundis du mois par exemple, nous faisons le salut aux couleurs en chantant l’hymne national nous-mêmes. Il y a aussi les journées de l’environnement que nous sommes en train d’instituer et auxquelles tous les acteurs de l’ENS prendront part. Le Président de la république met un point d’honneur sur l’éducation et la santé dans son programme de développement. Nous, en tant que relais de cette politique, nous avons le devoir de le rendre applicable, le plus efficacement possible. Cela prend en compte, tous les aspects.
Réalisé par Ulrich Mouahet