«Remboursement des prélèvements au profit de la caisse de solidarité, et sa suspension pour mauvaise gestion, payement immédiat des arriérés de 18 mois de salaire, payement des indemnités de logement, et ajustement des salaires, et règlement des inégalités au sein des enseignants», sont les quelques raisons pour lesquelles, les enseignants du catholique veulent entamer une grève à partir du 17 janvier 2013 prochain. Ce sont au total 4000 enseignants du primaire et 800 du secondaire, qui menacent de tout suspendre, si rien n’est fait. Un préavis de grève a été déposé, le lundi dernier, à la direction de l’enseignement catholique «Nous sommes condamnés à la faire, si en face de nous, nous n’avons pas de réponse favorable à nos revendications», a confié Nestor Kouassi, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du secondaire catholique de Côte d’Ivoire. Il a par ailleurs dénoncé plusieurs faits qu’il qualifie d’injustes au sein de la corporation. «Il y a aujourd’hui, des endroits où les enseignants trainent 18 mois d’arriéré de salaire, comment est-ce qu’ils peuvent survivre ? Aujourd’hui, les salaires sont fixés à la tête du client, deux personnes qui ont la même qualification, le même diplôme, le même volume horaire de travail, ne sont pas payées de la même manière. Des personnes sont payées à 130 000 Fcfa, alors que d’autres sont payées à 150 000. Pourtant il y a une grille de salaire qui existe bel et bien à l’enseignement catholique, pourquoi ne pas se conformer à cela», a dénoncé avec force, Nestor Kouassi. Le directeur général de l’enseignement catholique, père Marc Boa qui dit approuver ces revendications, car légitime, a tenu pour responsable le gouvernement ivoirien, de tous ces désagréments, dus au manque de payement de trois ans d’arriéré de subvention. Tout fois, il a dénoncé le manque de communication de la part des enseignants et la direction. «S’ils nous avaient approchés, avant de déposer sur mon bureau le préavis de grève, nous n’en serions même pas là ! Il y a dans leur plate-forme revendicative, ce qui est légitime, qui émane essentiellement de la responsabilité du gouvernement, à savoir les arriérés de salaire qui dépendent de nos arriérés de subvention par rapport à l’Etat. Tant que nous n’aurons pas tous ces arriérés de la subvention, il sera difficile d’honorer les arriérés de salaire», a confié le père Marc Boa. Qui dit être ouvert à toute négociation, pour une résolution pacifique de la crise.
Fatime Souamée
Fatime Souamée