x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le jeudi 17 janvier 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Remous sociaux/Santé, Education-formation, Fonction publique,... la tension monte : cette bombe à retardement qui menace...

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Activités gouvernementales: le nouveau gouvernement a tenu son premier Conseil des ministres.
Jeudi 22 novembre 2012. Abidjan. Palais présidentiel. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara préside le premier Conseil des ministres du gouvernement du Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Photo: Ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA: Mme Raymonde Goudou Coffie
La Côte d’Ivoire réussira-t-elle à ne pas franchir le rubicond ? Difficile d’y répondre, vue la pile de préavis de grèves qui se retrouve sur les bureaux dans les différents ministères de tutelle. Au bord de l’ébullition, le front social annoncé urbi et orbi pour le 4 février, date butoir et fatidique à tous les remous sociaux sera-t-il désamorcé ? Le point d’une bombe à retardement avec les partenaires de l’Education nationale, les agents de santé et agents de la Fonction publique. Médecins, infirmiers, enseignants du primaire, secondaire et du supérieur, agents de la Fonction publique, presque tous les secteurs des différentes couches socioprofessionnelles sont concernés par les préavis de grèves. Impatientes de voir le Gouvernement tenir les engagements pris par le précédent régime en 2007, des formations syndicales de fonctionnaires et agents de l’Etat, ont multiplié les revendications sociales sur fond de grève. Celles-ci portent notamment sur «le paiement des indemnités de Directeurs d’école et de Maître d’application, au titre des années 2009-2010 pour 12.000.000 F Cfa, et 2010-2011 pour 603.000.000 F Cfa, en novembre et décembre 2012, des indemnités d’études surveillées au titre de l’année 2009-2010 pour 320.000.000 F Cfa en novembre et décembre 2012, du reliquat de l’indemnité contributive au logement au profit des instituteurs, d’un montant de 5000 F Cfa par instituteur à la fin du mois de janvier 2013, de la moitié des 50% restant des effets financiers du reclassement des enseignants du secondaire général technique, professionnel et du supérieur, à la fin du mois de mars 2013, de la moitié des 50% restant de la bonification indiciaire des enseignants et du reclassement des conseillers pédagogiques du préscolaire et du primaire, à la fin du mois de mars 2013, de la deuxième tranche de rappel du cap 1988 à 1992, d’un montant de 2.000.000.000 F Cfa en 2013 et la troisième dernière tranche du même montant en 2014». Concernés par les préavis de grèves, les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique ; de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ; de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant ; de la Culture et de la Francophonie, des Sports et Loisirs, de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et enfin, le ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité. Les responsables desdits ministères ont multiplié les rencontres avec ces organisations en vue de trouver des solutions consensuelles.

Avoir coûte que coûte gain de cause

Les jours d’après, les enseignants du Primaire et du Secondaire ont déposé la craie, comme annoncé, depuis le lundi 19 novembre 2012. Ce débrayage a couru jusqu’au vendredi 23 décembre de la même année. Chemin faisant, ceux-ci ont été rejoints le jeudi 22 novembre 2012 par ceux du Supérieur public. Pour leur part, les enseignants des Universités publiques qui étaient déjà rentrés dans la danse, avaient déposé un préavis de grève, agissant à les en croire, selon le droit. Dans ce bras de fer qui les oppose à leur tutelle, les enseignants ne démordent toujours pas, même s’il est à noter certaines capitulations au niveau des syndicats. «Cela fait aujourd’hui, deux semaines que nous avons déposé un préavis de grève auprès de notre tutelle», confie un leader syndical estudiantin qui a gardé l’anonymat. Même «Le Départ Nouveau» prôné par les autorités universitaires n’a pu rien changer à la donne. Ça grogne du côté des enseignants du Supérieur et les étudiants réclament toujours des conditions favorables d’études. Connu pour être un centre névralgique de revendications, la grève couve dans le milieu universitaire ivoirien. Toutefois, pour Abdoulaye Cissé, secrétaire général de l’Alliance Nationale des Etudiants de Côte d’Ivoire, il n’y a pas péril en la demeure. «Nous concernant, nous n’avons pas déposé de préavis de grèves. Mais nous travaillons au sein d’une plate-forme dénommée la Renaissance Etudiante et Scolaire. Je n’ai pas connaissance non plus à ce niveau d’un dépôt de préavis de grève. Nous travaillons en bonne collaboration avec nos autorités», rassure-t-il. Le secteur de la santé n’est pas en reste. Les 14 syndicats que forment la coordination des agents du secteur de la santé et auxiliaires ont été reçus le vendredi 11 janvier au cabinet du ministre de la Santé et de la Lutte contre le VIH-SIDA, Raymonde Goudou Coffie. Celle-ci a promis de prendre à bras le corps, leurs différentes revendications corporatistes, afin de trouver un dénouement heureux à la crise qui guette ce secteur.

Malgré les initiatives la pression est maintenue

Le ministre Goudou Coffie compte entreprendre une série de rencontres avec les différents syndicats du secteur santé. Mais les choses semblent aller à la traine, constate Kpan Monti, secrétaire général du Syndicat National des Diplômés en Soins d’Infirmiers et Assimilés. «Nous avons été reçus par notre ministre de tutelle la semaine dernière. Mais il n’y a pas d’entente entre nous en ce moment. Nous lui avons fait savoir tous les points de revendications. Sur les points qui nous tiennent véritablement à cœur, il n’y a pas d’entente entre le ministère et nous. On attend jusqu’à la date fatidique», a-t-il fait savoir. Puis, tout en reconnaissant la volonté de la tutelle à peser de tout son poids pour faire aboutir leurs revendications, Kpan Monti dit attendre «la fumée blanche» promise par le ministre de la Santé et de la Lutte contre le VIH-SIDA. «Je pense qu’on peut compter sur madame le ministre. Elle nous a parlé avec assurance. Maintenant, nous attendons cette fumée blanche qu’elle a promise», avoua-t-il. Secrétaire général du Synacassci (Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d’Ivoire), Dr Ernest Atté Boka, n’est quant à lui, pas passé par quatre chemins. «Le préavis de grève demeure. Je peux dire que nous sommes à J-18 aujourd’hui pour arriver au cap», prévient-il. Poursuivant, il a fait le constat suivant : «il n’y a pas d’élément nouveau jusque-là». Par ailleurs, il a annoncé pour aujourd’hui, une rencontre avec le ministre de la Fonction publique et de Reforme administrative, Gnamien Konan, pour débattre en long et en large des chantiers les concernant. «Nous tiendrons aujourd’hui une réunion avec le ministre de la Fonction publique et des Reformes administratives, Gnamien Konan. C’est au sortir de cette réunion que chacun pourra être situé», a-t-il précisé. En attendant, de part et d’autres, c’est encore le statu quo. Et si les concessions sont le propre des pourparlers, elles constituent la clé de voute d’un règlement harmonieux des conflits. Fort heureusement, cette volonté semble être l’apanage des deux parties (Gouvernement et syndicalistes). Le Gouvernement du Premier ministre Daniel Kablan Duncan qui a pris la pleine mesure de ces revendications a ouvert des pourparlers sur tous les fronts, pour le retour à l’accalmie tout en prenant en compte l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens.

Des ingénieiurs de la Fonction publique également s’y mettent

“Du dépot, c” jour, lundi 14 janvier 2013, du présent préavis de grève pour exiger la prise du décret portant institution d’une indemnité au profit des Ingénieurs et des Ingénieurs des Techniques conformément au protocole d’accord du 24 juillet 2008 et sa prise d’effet effective le 1er janvier 2013 comme inscrit dans la loi de finance 2013”. C’est l’un des points de la résolution de l’Assemblée générale. Secundo, ils entendent, “ observer un arrêt de travail illimité à compter du lundi 4 février 2013 sur toute l’étendue du territoire national si cette valorisation salariale n’a pas été oibservée sur leur salaire du mois de janvier”, ménacent les Ingénieurs. Comme quoi, on n’est pas encore sorti de l’auberge.

A.Dedi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ