Sabri Lamouchi (entraineur des Eléphants) : “C’est sur le terrain qu’on doit prouver”

La présence des deux joueurs, qui accompagnaient leur entraîneur hier à la conférence d’avant-match, en dit long sur la symbolique du passage de flambeau que s’apprête à opérer l’équipe de Côte d’Ivoire. Didier Zokora, six CAN et 137 sélections, aux côtés de Traoré Lacina, qui est à sa première CAN, montre bien le savant dosage dans le groupe de Sabri Lamouchi. Et cela n’a pas échappé au sélectionneur ivoirien. « Je suis ici avec deux joueurs et deux générations différentes mais avec le même rêve ». Ce rêve, selon Sabri Lamouchi, est de « tout faire pour repartir à Abidjan avec la coupe ». Se voulant pragmatique, le franco-tunisien n’a pas voulu se laisser berner par les discours flatteurs qui ne cessent de mettre la Côte d’Ivoire sur un piédestal. « La Côte d’Ivoire a plusieurs fois été annoncée comme favorite mais elle n’a rien gagné. Mon discours est simple. On est favoris mais c’est sur le terrain qu’il va falloir le prouver », a-t-il martelé. Pour Sabri Lamouchi, il s’agit d’amener la meilleure équipe d’Afrique à être « la meilleure du tournoi ». Pour le reste, le sélectionneur ivoirien a reconnu le beau et agréable cadre de travail qui a été offert à lui et ses joueurs. Parlant de son adversaire d’aujourd’hui, le patron du banc des Eléphants a dit s’attendre à une bonne partie de la part de ses joueurs. Lamouchi pense que c’est ensemble que son équipe pourra atteindre les résultats escomptés. « Les 23 joueurs qui sont ici ont tous un potentiel énorme. Mais c’est collectivement que l’équipe de la Côte d’Ivoire pourra remporter cette CAN », a-t-il prévenu. La Côte d’Ivoire affronte cet après-midi (15h00 gmt) le Togo en premier match de ce groupe D au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg. Une opposition qui s’annonce capitale même si elle n’est pas forcement décisive pour la suite de la compétition. Les matchs, entre ces deux pays en phase finale de CAN, ont ces dernières éditions été très disputés. En 2000 et 2002, ils s’étaient quittés dos à dos et sur un nul blanc. Les Eléphants parviendront-ils à vaincre ce signe indien ? C’est l’espoir d’une équipe et de toute une nation.

Koné Lassina (Envoyé spécial)