Oumar Ben Salah est présent en Afrique du Sud sur invitation du ministre Alain Lobognon pour suivre la Can 2013. Il s’est confié à l’IA.
Vous avez assisté à la première rencontre des Eléphants face au Togo, jugée plutôt empruntée. Vous êtes de cet avis?
Nous avons assisté à des débuts très difficiles des Eléphants. C’est vrai qu’on parlera de difficultés de début de compétition. Mais, je crois qu’il fallait être beaucoup plus présent pour entrer très bien dans la compétition. Il y a eu la victoire qui est essentielle, mais nous avons eu beaucoup peur depuis les tribunes. Nous avons eu droit à une équipe statique qui ne bougeait pas ensemble sur le terrain. Nous avons joué à 2 Km/h face à une équipe du Togo qui jouait bien au ballon et qui nous a causé beaucoup de problèmes surtout en milieu de terrain. Nous espérons que ce premier match servira de leçons à nos jeunes frères pour être plus présents lors de leur seconde sortie face aux Tunisiens samedi prochain.
Tout le monde est unanime, les Eléphants ont mal joué. Qu’est-ce qui peut expliquer cela ?
On pourrait accuser la peur de mal entrer dans la compétition. Mais, avec le niveau que les Eléphants ont, on ne peut pas s’hasarder sur ce terrain. Car, ce sont de grands professionnels qui ont l’habitude de la CAN et d’autres grandes compétitions. Ils se sont certainement mis une pression inutile. Ils devront s’en défaire avant le prochain match. Il faut qu’ils jouent libérés comme ils le font dans leurs clubs. Nous avons les joueurs pour gagner la bataille du milieu face à n’importe quelle équipe. Le problème vient certainement des choix des sélectionneurs passés à la tête des Eléphants. Le sélectionneur Sabri Lamouchi utilise mal ses joueurs, à mon sens. Il devrait aligner deux milieux récupérateurs derrière Yaya Touré qui vont lui faire bénéficier de sa qualité de passes à nos attaquants, comme il le réussit à Manchester City. Il doit arrêter le 4-3-3 comme système de jeu. Il faudrait opter pour le 4-4-2 qui nous donnerait une bonne assise défensive et une puissance d’attaque. Il faut mettre les hommes qu’il faut et arrêter de jouer avec les noms. Nous avons des joueurs qui ont faim, c’est à l’entraîneur de les solliciter pour qu’ils fassent briller les Eléphants. Il n’est pas question de faire confiance aux joueurs qui ne respirent pas la grande forme. Sabri Lamouchi applique un mauvais système et utilise mal ses joueurs, c’est là, le problème des joueurs. Parce qu’on ne peut pas avoir de tels joueurs et souffrir.
Avec de tels débuts, êtes-vous sereins avant la rencontre du samedi prochain face à la Tunisie ?
C’est vrai qu’après le premier match que nous avons tous vu, on se pose des questions sur la prochaine prestation. C’est sûr que nous ne sommes pas sereins. Surtout que nous allons affronter la Tunisie qui vient d’une partie de l’Afrique qui nous a toujours causé beaucoup de problèmes. Ils sont vifs et techniquement au-dessus de la moyenne. Il faudra renforcer notre milieu de terrain, sinon, nous risquons de passer à côté de ce match du samedi.
Vous êtes jusqu’à présent, la seule génération glorieuse de la Côte d’Ivoire. Un secret à la sélection actuelle…
En 1992, nous n’étions pas la meilleure sélection que la Côte d’Ivoire ait connue. Mais, il y avait cet esprit de solidarité et de respect mutuel. Il n’y avait pas de noms ou de clubs ni de division. Il y avait un groupe soudé et déterminé qui avait envie de tout donner pour la victoire. C’est une image que la génération actuelle devrait s’approprier pour faire feu de tout bois. Car, rien ne peut contre la vraie union. Ils sont de grands professionnels, il leur appartient de savoir que la sélection nationale, c’est un socle.
Au-delà de la Côte d’Ivoire, plusieurs cadors de la compétition ont connu des débuts difficiles. Pensez-vous que ce sera une autre CAN pleine de surprises ?
C’est une CAN qui sera encore plus difficile que la précédente. On l’a constaté durant toute la première journée avec des matches qui se gagnent à la dernière minute, et des favoris qui sont quelque peu bousculés. Mais, je crois que les favoris monteront en puissance à l’image de l’Afrique du Sud. J’espère que les Eléphants joueront libérés comme l’Afrique du Sud pour venir à bout de la Tunisie.
Vous êtes éloignés des Eléphants en Afrique du Sud. Ils sont basés à Rustenburg et vous à Johannesburg. Y a-t-il un problème entre les anciennes gloires et Sidy Diallo?
Nous sommes trois anciennes gloires invitées par le ministère des Sports. Nous n’avons pas de différend avec la Fif. Au contraire, nous avons toujours voulu apporter notre modeste contribution au rayonnement de cette équipe. Mais que voulez-vous, l’équipe est à Rustenburg et nous à Johannesburg. C’est à vous de demander à la Fif ce qui se passe. Nous, à notre niveau, nous ne savons rien. Notre souhait, c’est que l’équipe nationale gagne.
Réalisé par Annoncia Séhoué, envoyé spécial
Vous avez assisté à la première rencontre des Eléphants face au Togo, jugée plutôt empruntée. Vous êtes de cet avis?
Nous avons assisté à des débuts très difficiles des Eléphants. C’est vrai qu’on parlera de difficultés de début de compétition. Mais, je crois qu’il fallait être beaucoup plus présent pour entrer très bien dans la compétition. Il y a eu la victoire qui est essentielle, mais nous avons eu beaucoup peur depuis les tribunes. Nous avons eu droit à une équipe statique qui ne bougeait pas ensemble sur le terrain. Nous avons joué à 2 Km/h face à une équipe du Togo qui jouait bien au ballon et qui nous a causé beaucoup de problèmes surtout en milieu de terrain. Nous espérons que ce premier match servira de leçons à nos jeunes frères pour être plus présents lors de leur seconde sortie face aux Tunisiens samedi prochain.
Tout le monde est unanime, les Eléphants ont mal joué. Qu’est-ce qui peut expliquer cela ?
On pourrait accuser la peur de mal entrer dans la compétition. Mais, avec le niveau que les Eléphants ont, on ne peut pas s’hasarder sur ce terrain. Car, ce sont de grands professionnels qui ont l’habitude de la CAN et d’autres grandes compétitions. Ils se sont certainement mis une pression inutile. Ils devront s’en défaire avant le prochain match. Il faut qu’ils jouent libérés comme ils le font dans leurs clubs. Nous avons les joueurs pour gagner la bataille du milieu face à n’importe quelle équipe. Le problème vient certainement des choix des sélectionneurs passés à la tête des Eléphants. Le sélectionneur Sabri Lamouchi utilise mal ses joueurs, à mon sens. Il devrait aligner deux milieux récupérateurs derrière Yaya Touré qui vont lui faire bénéficier de sa qualité de passes à nos attaquants, comme il le réussit à Manchester City. Il doit arrêter le 4-3-3 comme système de jeu. Il faudrait opter pour le 4-4-2 qui nous donnerait une bonne assise défensive et une puissance d’attaque. Il faut mettre les hommes qu’il faut et arrêter de jouer avec les noms. Nous avons des joueurs qui ont faim, c’est à l’entraîneur de les solliciter pour qu’ils fassent briller les Eléphants. Il n’est pas question de faire confiance aux joueurs qui ne respirent pas la grande forme. Sabri Lamouchi applique un mauvais système et utilise mal ses joueurs, c’est là, le problème des joueurs. Parce qu’on ne peut pas avoir de tels joueurs et souffrir.
Avec de tels débuts, êtes-vous sereins avant la rencontre du samedi prochain face à la Tunisie ?
C’est vrai qu’après le premier match que nous avons tous vu, on se pose des questions sur la prochaine prestation. C’est sûr que nous ne sommes pas sereins. Surtout que nous allons affronter la Tunisie qui vient d’une partie de l’Afrique qui nous a toujours causé beaucoup de problèmes. Ils sont vifs et techniquement au-dessus de la moyenne. Il faudra renforcer notre milieu de terrain, sinon, nous risquons de passer à côté de ce match du samedi.
Vous êtes jusqu’à présent, la seule génération glorieuse de la Côte d’Ivoire. Un secret à la sélection actuelle…
En 1992, nous n’étions pas la meilleure sélection que la Côte d’Ivoire ait connue. Mais, il y avait cet esprit de solidarité et de respect mutuel. Il n’y avait pas de noms ou de clubs ni de division. Il y avait un groupe soudé et déterminé qui avait envie de tout donner pour la victoire. C’est une image que la génération actuelle devrait s’approprier pour faire feu de tout bois. Car, rien ne peut contre la vraie union. Ils sont de grands professionnels, il leur appartient de savoir que la sélection nationale, c’est un socle.
Au-delà de la Côte d’Ivoire, plusieurs cadors de la compétition ont connu des débuts difficiles. Pensez-vous que ce sera une autre CAN pleine de surprises ?
C’est une CAN qui sera encore plus difficile que la précédente. On l’a constaté durant toute la première journée avec des matches qui se gagnent à la dernière minute, et des favoris qui sont quelque peu bousculés. Mais, je crois que les favoris monteront en puissance à l’image de l’Afrique du Sud. J’espère que les Eléphants joueront libérés comme l’Afrique du Sud pour venir à bout de la Tunisie.
Vous êtes éloignés des Eléphants en Afrique du Sud. Ils sont basés à Rustenburg et vous à Johannesburg. Y a-t-il un problème entre les anciennes gloires et Sidy Diallo?
Nous sommes trois anciennes gloires invitées par le ministère des Sports. Nous n’avons pas de différend avec la Fif. Au contraire, nous avons toujours voulu apporter notre modeste contribution au rayonnement de cette équipe. Mais que voulez-vous, l’équipe est à Rustenburg et nous à Johannesburg. C’est à vous de demander à la Fif ce qui se passe. Nous, à notre niveau, nous ne savons rien. Notre souhait, c’est que l’équipe nationale gagne.
Réalisé par Annoncia Séhoué, envoyé spécial