DURBAN (Afrique du Sud) - "Dictature", "incidents alarmants", "problèmes graves": plusieurs sélectionneurs ou joueurs ont stigmatisé la qualité de l'arbitrage à la CAN-2013 après certaines décisions litigieuses ayant soulevé des polémiques.
La rengaine des techniciens contre les officiels est un vieux classique du football mais elle a rarement pris une telle ampleur que durant cette Coupe d'Afrique, les erreurs et approximations supposées des hommes en noir s'étant accumulées en à peine une semaine de compétition.
Il y a d'abord eu l'habituelle crise de paranoïa propre au "Petit Poucet" de l'épreuve, en l'occurence le Niger. Battue sur le fil dimanche par le Mali (1-0) pour son premier match, la sélection entraînée par Gernot Rohr a trouvé un coupable tout désigné: l'arbitre.
"C'est toujours comme ça à la Coupe d'Afrique avec le Niger, il y a toujours des problèmes à cause des arbitres", a affirmé le gardien Chicoto, estimant avoir été bousculé sur une sortie aérienne avant le but de Seydou Keita. Le portier du Mena, guère souverain dans les airs, n'était pourtant pas exempt de tout reproche sur ce coup-là.
Le ton est monté d'un cran dès le lendemain avec le volcanique Vahid Halilhodzic, entraîneur de l'Algérie, furieux après un penalty oublié selon lui pour une faute sur Feghouli contre la Tunisie (défaite 1-0), et avec le succès à l'arrachée de la Côte d'Ivoire face au Togo (2-1).
Excédé, le sélectionneur des Eperviers Didier Six n'a pas hésité à écourter sa conférence de presse, déclarant que les "règles du football n'avaient pas été respectées". L'objet de son courroux: un but refusé sur corner.
Favoritisme?
Deux jours plus tard, la colère de l'ancien international français n'était pas retombée. "C'est de la dictature, s'est-il emporté au cours d'un entretien avec l'AFP. Il faut arrêter les conneries, pour nous ou pour les autres. Si ma brève intervention en conférence de presse peut faire bouger la CAF sur le côté arbitral, ça fera du bien à tout le monde".
Car c'est une nouvelle fois la Confédération africaine qui est montrée du doigt, l'instance continentale devant lutter contre les accusations récurrentes de favoritisme et de protection des favoris.
Un message délivré en filigrane par le sélectionneur de l'Angola Gustavo Ferrin, qui a eu l'impression d'être floué face au pays organisateur (défaite 2-0), mercredi.
Sans remettre en cause la logique du résultat, Ferrin s'en est pris au corps arbitral, qui a donné le coup d'envoi de la seconde période avant le changement réclamé par le camp angolais, une faveur pourtant accordée à l'Afrique du Sud. Les Palancas Negras ont ainsi évolué à 10 contre 11 l'espace d'une minute.
Y a-t-il deux poids deux mesures ? Patrice Carteron n'est pas allé jusque-là mais le patron technique du Mali n'a pas digéré le simple carton jaune infligé au gardien ghanéen Abul-Fatawu Dauda pour une main en dehors de sa surface alors que le portier de l'Ethiopie a été exclu pour une faute grossière à l'extérieur de ses 16,50m face au tenant du titre zambien.
"Ce n'est pas une excuse mais un fait de jeu énorme", a-t-il déploré.
Pour l'ancien arbitre international Bruno Derrien, interrogé par l'AFP, ces controverses ne sont toutefois pas propres à l'Afrique.
"Souvent, tout le monde fustige l'arbitrage africain, accusé de ne pas être au niveau mais il ne faut pas oublier que la finale du Mondial-98 a été très bien arbitré par un Marocain, a-t-il expliqué. Sur une compétition, il y a forcément 3, 4, 5 décisions injustes. Il y en a eu à l'Euro aussi. Il y a eu une erreur hier (Ghana-Mali, ndlr), c'est incontestable. Le but refusé au Togo, c'est moins clair. J'ai vu de bons arbitres africains."
"Ce sont des réactions normales de coaches mécontents d'avoir perdu. Je trouve que l'arbitrage est meilleur de CAN en CAN", a de son côté indiqué Gérard Gili, ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire.
kn-cd/stt/bpa
La rengaine des techniciens contre les officiels est un vieux classique du football mais elle a rarement pris une telle ampleur que durant cette Coupe d'Afrique, les erreurs et approximations supposées des hommes en noir s'étant accumulées en à peine une semaine de compétition.
Il y a d'abord eu l'habituelle crise de paranoïa propre au "Petit Poucet" de l'épreuve, en l'occurence le Niger. Battue sur le fil dimanche par le Mali (1-0) pour son premier match, la sélection entraînée par Gernot Rohr a trouvé un coupable tout désigné: l'arbitre.
"C'est toujours comme ça à la Coupe d'Afrique avec le Niger, il y a toujours des problèmes à cause des arbitres", a affirmé le gardien Chicoto, estimant avoir été bousculé sur une sortie aérienne avant le but de Seydou Keita. Le portier du Mena, guère souverain dans les airs, n'était pourtant pas exempt de tout reproche sur ce coup-là.
Le ton est monté d'un cran dès le lendemain avec le volcanique Vahid Halilhodzic, entraîneur de l'Algérie, furieux après un penalty oublié selon lui pour une faute sur Feghouli contre la Tunisie (défaite 1-0), et avec le succès à l'arrachée de la Côte d'Ivoire face au Togo (2-1).
Excédé, le sélectionneur des Eperviers Didier Six n'a pas hésité à écourter sa conférence de presse, déclarant que les "règles du football n'avaient pas été respectées". L'objet de son courroux: un but refusé sur corner.
Favoritisme?
Deux jours plus tard, la colère de l'ancien international français n'était pas retombée. "C'est de la dictature, s'est-il emporté au cours d'un entretien avec l'AFP. Il faut arrêter les conneries, pour nous ou pour les autres. Si ma brève intervention en conférence de presse peut faire bouger la CAF sur le côté arbitral, ça fera du bien à tout le monde".
Car c'est une nouvelle fois la Confédération africaine qui est montrée du doigt, l'instance continentale devant lutter contre les accusations récurrentes de favoritisme et de protection des favoris.
Un message délivré en filigrane par le sélectionneur de l'Angola Gustavo Ferrin, qui a eu l'impression d'être floué face au pays organisateur (défaite 2-0), mercredi.
Sans remettre en cause la logique du résultat, Ferrin s'en est pris au corps arbitral, qui a donné le coup d'envoi de la seconde période avant le changement réclamé par le camp angolais, une faveur pourtant accordée à l'Afrique du Sud. Les Palancas Negras ont ainsi évolué à 10 contre 11 l'espace d'une minute.
Y a-t-il deux poids deux mesures ? Patrice Carteron n'est pas allé jusque-là mais le patron technique du Mali n'a pas digéré le simple carton jaune infligé au gardien ghanéen Abul-Fatawu Dauda pour une main en dehors de sa surface alors que le portier de l'Ethiopie a été exclu pour une faute grossière à l'extérieur de ses 16,50m face au tenant du titre zambien.
"Ce n'est pas une excuse mais un fait de jeu énorme", a-t-il déploré.
Pour l'ancien arbitre international Bruno Derrien, interrogé par l'AFP, ces controverses ne sont toutefois pas propres à l'Afrique.
"Souvent, tout le monde fustige l'arbitrage africain, accusé de ne pas être au niveau mais il ne faut pas oublier que la finale du Mondial-98 a été très bien arbitré par un Marocain, a-t-il expliqué. Sur une compétition, il y a forcément 3, 4, 5 décisions injustes. Il y en a eu à l'Euro aussi. Il y a eu une erreur hier (Ghana-Mali, ndlr), c'est incontestable. Le but refusé au Togo, c'est moins clair. J'ai vu de bons arbitres africains."
"Ce sont des réactions normales de coaches mécontents d'avoir perdu. Je trouve que l'arbitrage est meilleur de CAN en CAN", a de son côté indiqué Gérard Gili, ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire.
kn-cd/stt/bpa