RUSTENBURG (Afrique du Sud) - On jouait la 91e minute mardi lorsqu'il est sorti de sa torpeur pour nettoyer la lucarne de l'Algérie (1-0) et offrir la victoire à une Tunisie laborieuse pour ses débuts dans la CAN-2013: Youssef Msakni est un joueur brillant promis au destin de star.
Le sélectionneur de l'Algérie Vahid Halilhodzic l'avait repéré: "A la mi-temps, j'ai dit à mes joueurs: +Attention les gars, le N.7 peut nous faire mal avec son pied droit. Il va dribbler à droite et frapper+". Et c'est bien ce qu'a fait le milieu offensif de 22 ans: un crochet et une frappe enroulée en lucarne.
"Prendre ce but à la 91e minute, c'est un peu de la malchance, mais le but est vraiment magnifique, on ne peut pas dire autre chose", reconnaît néanmoins Halilhodzic.
A cette louange s'est joint Sabri Lamouchi, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire qui affronte justement la Tunisie samedi, et qui évoque ce "coup de génie" de son propre chef. "A chaque fois qu'il touche le ballon, il illumine le jeu, souligne l'entraîneur français. Ce joueur est capable de tout".
Un toucher lumineux, certes, mais pourtant resté dans l'ombre pendant 90 minutes, pour un Msakni plutôt inoffensif, voire quelconque. En manque de rythme, explique son sélectionneur Sami Trabelsi: "+Youss+ n'a pas enchaîné beaucoup de matches en club ces derniers temps. Mais il a fait un bon match, il s'est bien appliqué, il a eu un rôle défensif qu'on ne voit pas souvent. Il a fait son job, il a fait la différence à la dernière minute, et il a des qualités qu'il peut montrer encore mieux".
Esthétique
Ces qualités étaient déjà apparues lors des deux précédentes CAN. En 2010 en Angola, sa compétition est rognée par une blessure et il n'a le temps que d'adresser une passe décisive. En 2012, en Guinée équatoriale, il éclaire le jeu tunisien, avec notamment un but contre le Maroc, au point d'être une des révélations de la CAN.
Il faut dire qu'il avait connu une année 2011 faste, marquée par un triplé réussi avec son club de l'Espérance sportive de Tunis (Ligue des champions africaine, Championnat tunisien, Coupe nationale).
En 2012, meilleur buteur du Championnat (17 buts en 28 matches), il est élu joueur tunisien de l'année. Exploits qui ont valu le surnom de "Petit Mozart" à un élément habitué aux buts cruciaux, et souvent nimbés d'esthétique.
C'est dire le choc du côté de Tunis qu'a produit son transfert en janvier au club qatari de Lekhwiya, pour la somme record de 11,5 millions d'euros. Mais certains bruits l'annoncent déjà du côté de l'Europe, voire du Paris SG...
En attendant, il y a cette CAN pour faire voler les Aigles de Carthage un peu plus haut. "Lui et deux ou trois joueurs de notre équipe peuvent être la vraie révélation de cette compétition", assure Sami Trabelsi. Avant de glisser, sourire en coin: "Il est temps qu'un joueur tunisien ait le Ballon d'Or africain".
ybl/bpa
Le sélectionneur de l'Algérie Vahid Halilhodzic l'avait repéré: "A la mi-temps, j'ai dit à mes joueurs: +Attention les gars, le N.7 peut nous faire mal avec son pied droit. Il va dribbler à droite et frapper+". Et c'est bien ce qu'a fait le milieu offensif de 22 ans: un crochet et une frappe enroulée en lucarne.
"Prendre ce but à la 91e minute, c'est un peu de la malchance, mais le but est vraiment magnifique, on ne peut pas dire autre chose", reconnaît néanmoins Halilhodzic.
A cette louange s'est joint Sabri Lamouchi, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire qui affronte justement la Tunisie samedi, et qui évoque ce "coup de génie" de son propre chef. "A chaque fois qu'il touche le ballon, il illumine le jeu, souligne l'entraîneur français. Ce joueur est capable de tout".
Un toucher lumineux, certes, mais pourtant resté dans l'ombre pendant 90 minutes, pour un Msakni plutôt inoffensif, voire quelconque. En manque de rythme, explique son sélectionneur Sami Trabelsi: "+Youss+ n'a pas enchaîné beaucoup de matches en club ces derniers temps. Mais il a fait un bon match, il s'est bien appliqué, il a eu un rôle défensif qu'on ne voit pas souvent. Il a fait son job, il a fait la différence à la dernière minute, et il a des qualités qu'il peut montrer encore mieux".
Esthétique
Ces qualités étaient déjà apparues lors des deux précédentes CAN. En 2010 en Angola, sa compétition est rognée par une blessure et il n'a le temps que d'adresser une passe décisive. En 2012, en Guinée équatoriale, il éclaire le jeu tunisien, avec notamment un but contre le Maroc, au point d'être une des révélations de la CAN.
Il faut dire qu'il avait connu une année 2011 faste, marquée par un triplé réussi avec son club de l'Espérance sportive de Tunis (Ligue des champions africaine, Championnat tunisien, Coupe nationale).
En 2012, meilleur buteur du Championnat (17 buts en 28 matches), il est élu joueur tunisien de l'année. Exploits qui ont valu le surnom de "Petit Mozart" à un élément habitué aux buts cruciaux, et souvent nimbés d'esthétique.
C'est dire le choc du côté de Tunis qu'a produit son transfert en janvier au club qatari de Lekhwiya, pour la somme record de 11,5 millions d'euros. Mais certains bruits l'annoncent déjà du côté de l'Europe, voire du Paris SG...
En attendant, il y a cette CAN pour faire voler les Aigles de Carthage un peu plus haut. "Lui et deux ou trois joueurs de notre équipe peuvent être la vraie révélation de cette compétition", assure Sami Trabelsi. Avant de glisser, sourire en coin: "Il est temps qu'un joueur tunisien ait le Ballon d'Or africain".
ybl/bpa