Sabri Lamouchi, le sélectionneur franco-tunisien de la Côte d’Ivoire, ne veut pas se mettre la pression pour le match de la deuxième journée de la CAN 2013 face à la Tunisie ce samedi au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg. Le jeudi 24 janvier 2013, lors d’une conférence de presse dans cette même enceinte, le patron du banc ivoirien a tenu à rassurer sur les capacités des pachydermes à passer au second tour, même s’il reconnaît que la Tunisie est une très bonne équipe.
Il s’est à quoi s’en tenir, Lamouchi. « Les Tunisiens ont été rigoureux en défense et pragmatiques en attaque, face à l’Algérie. Nous sommes prévenus, l’équipe qui est en face de nous est difficile à jouer, c’est l’une des meilleures équipes du continent », a-t-il fait remarquer d’entrée avant de mettre en garde : « Si on produit le même football qu’on a produit contre le Togo, les Tunisiens feront l’effort de ne pas commettre les mêmes erreurs que les Togolais ». Pour autant, le sélectionneur ivoirien ne veut pas céder au catastrophisme. « Ce n’est pas le match de la vie ou de la mort, a-t-il indiqué. « Ce match n’est pas forcément décisif dans la mesure où les deux équipes ont chacune une victoire. Mais il est vrai que le vainqueur de samedi (aujourd'hui, Ndlr,) sera forcément qualifié pour le deuxième tour », a-t-il ajouté. L’ancien joueur de l’AJ Auxerre et de Marseille a affirmé avoir tiré les leçons du match face au Togo. « Il y a tellement de choses que je n’ai pas aimé dans le contenu du jeu. Je me reproche de ne pas avoir reconnu mon équipe, mes joueurs. Le constat est exactement ce qu’eux-mêmes ont fait à leur niveau. C’est collectivement que nous allons remporter les victoires. Contre le Togo, ça n’a pas été le cas. Notre prestation n’était pas représentatif du football ivoirien. Mais je parle avec les joueurs, on discute. Ils sont conscients qu’il faut que les choses changent », a reconnu Lamouchi. Le sélectionneur reste, de son côté, conscient de la tâche qui l’attend et de sa responsabilité. « J’ai une grosse responsabilité, c’est de mettre sur le terrain la meilleure équipe ivoirienne. Il faut que les matches soient le reflet de ce qu’ils font à l’entraînement. Sinon, ça sera difficile. Il faut que dans le contenu des matches, nous soyons libérés pour jouer notre football », a fait savoir Lamouchi. Pour le reste, Sabri Lamouchi n’a aucune appréhension particulière de jouer son pays d’origine, même s’il s’attend à un match particulier. « Ça va être un match particulier parce que l’équipe est celui du pays dont mes parents sont originaires. Mais ça s’arrête là», a-t-il fait remarquer. Lamouchi était entouré d’Arouna Koné et d’Ismaël Traoré. «Nous sommes là pour aller le plus loin possible, c’est-à-dire atteindre l’objectif qui est de ramener le trophée», a fait savoir le joueur du club anglais de Wigan. On peut le dire, les Eléphants sont prêts pour la bataille de samedi face aux Aigles de Carthage.
Litié BOAGNON, envoyé spécial à Rustenburg