La majorité présidentielle (Lmp), coalition politique née dans l’entre-deux tour de la présidentielle de 2011, composée du Fpi de Laurent Gbagbo, et des petits partis de la mouvance présidentielle, est en train de voler en éclats. La démarche adoptée par l’ancien parti au pourvoir dans le cadre du dialogue républicain, vis-à-vis de ses camarades de la gauche, laisse interrogatif plus d’un observateur de la vie politique. Invité par le gouvernement à participer au processus de réconciliation nationale, le Front populaire ivoirien, avait maintes fois refusé. Arguant qu’il est confronté à des réalités et des difficultés que ne partageaient pas les autres formations de Lmp. On le sait, depuis son retour sur la scène politique, ce parti a toujours mis en avant la libération de ses dirigeants en détention, le dégel de leurs avoirs ainsi que le retour de ceux en exil, notamment. De son coté, le pouvoir bien que se déclarant ouvert au dialogue, est constamment resté campé sur sa volonté de laisser la justice faire son travail. Un bras de fer qui a étouffé dans l’œuf, les différentes initiatives de la Commission vérité, réconciliation (Cdvr) du président Charles Banny. De leur coté, les autres leaders de l’ancien mouvance présidentielle, ont régulièrement pris part aux réunions du Cadre de concertation permanent (Cpp) avec le gouvernement. Les Laurent Dona Fologo, Coulibaly Gervais, Bony Claverie, Kaban Appiah et autres, ont toujours démontré leur détermination à s’inscrire dans le processus de réconciliation nationale. Aujourd’hui, le Fpi est en train de tous les dribler en faisant cavalier seul. Dans le milieu de l’opposition, on raconte que ces derniers ne cachent pas leur colère d’avoir été trahis par leur allié principal.
T.Guy
T.Guy