Le manque de consensus de la veille du congrès du Parti ivoirien des travailleurs (Pit) rattrape ses militants. Une fronde menée par Kouablan François, le secrétaire général, accuse le nouveau président, Aka Ahizi Daniel, de violation des textes du parti en vue d’effectuer un passage en force. « Le Pit sort de son quatrième congrès ordinaire, tenu du 11 au 13 janvier dernier. Mais les travaux n’ont pu être achevés. Après l’élection du président, il y a eu des mouvements qui ont entrainé la suspension du programme. Donc nous avons été conviés, par le nouveau président, à un comité central extraordinaire ce matin, pour investir le conseil national politique qui est en fait le présidium et le secrétariat général. Or, nos textes sont très clairs sur cet aspect des choses. C’est le congrès seul qui est habilité à investir ces organes exécutifs », a indiqué le secrétaire général sortant. Selon les dissidents, le nouveau président veut ignorer les textes du parti et faire un forcing. Pour ce faire, ils ont claqué la porte à la première réunion du comité central qui se tenait hier à l’ancienne caisse de stabilisation au Plateau. Les révoltés du Pit demandent au nouveau président de respecter les textes qui régissent le parti. Pour eux, les organes du parti ne seront reconnus que lors d’un congrès extraordinaire qui aura un seul point à l’ordre du jour : l’investiture des organes exécutifs. « Les textes prévoient que seul le congrès peut investir les organes dirigeants. Donc à la fin de son élection, il devait proposer, séance tenante au congrès, ses vice-présidents, son secrétaire général, et les secrétaires généraux adjoints. Ensuite, le secrétaire général, lui, propose la composition du secrétariat général et soumet tout à l’investiture du congrès. (…) Le camarade veut faire un forcing. Nous avons l’impression qu’il veut former une équipe de vainqueurs contre les vaincus. Nous ne cautionnons pas cette aventure. Et nous suspendons notre participation au comité central jusqu’à ce qu’il se réfère aux textes de notre parti. Nous ne nous reconnaissons pas dans la décision qu’ils aurons prise à cette réunion », a averti Kouablan François.
Gnahoré David.
Gnahoré David.