Les fournisseurs de l’Etat peuvent pousser un ouf de soulagement ! En effet, la ministre auprès du Premier Ministre chargée de l’Economie et des Finances, Nialé Kaba, a autorisé le Trésor à payer la somme de 35 686 281 827 FCFA aux opérateurs économiques en contrat avec l’Etat. Ainsi, la somme consacrée à l’apurement de la dette vis-à-vis des fournisseurs au niveau central s’élève à 13 811 487 844 FCFA. Le montant de 4 888 930 044 FCFA sera payé aux fournisseurs au niveau de l’administration en déconcentrée. La Ministre Nialé Kaba exige également le paiement de 2 000 000 000 F CFA aux fournisseurs dans les Établissements Publics Nationaux (EPN) de la Santé. Au chapitre de la Pharmacie de la Santé Publique (PSP), il est prévu une enveloppe de 2 000 000 000 F CFA. Les fournisseurs de l’Agence Nationale de la Salubrité Urbaine (ANASUR) devront se partager 3 560 335 784 FCFA. Quant aux fournisseurs de l’Institut Polytechnique Houphouët Boigny (INPHB), ils bénéficient d’un montant de 836 029 282 F CFA. A cela s’ajoute le paiement au titre de la dette « Ecole », estimé à 8 589 498 883 F CFA. Ce geste en faveur des fournisseurs est possible grâce à l’aide budgétaire de 16 398 925 000 FCFA provenant du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) signé avec la France en 2012. Mais émane également des caisses de l’Etat. En effet, le gouvernement dont l’objectif est d’injecter de la liquidité dans l’économie ivoirienne et soutenir les PME, a décaissé la somme de 19 951 327 545 FCFA, un montant additionnel débloqué pour ce mois de janvier 2013. L’objectif visé à travers ces différents paiements est le respect de l’engagement des 90 jours de la dette « fournisseurs » et la mise à disposition du secteur privé, de la trésorerie nécessaire à la poursuite et au renforcement de ses activités afin de conforter la dynamique de croissance économique. Nialé Kaba a donc instruit les services du Trésor public aux fins de procéder à l’affichage des bénéficiaires, par souci de transparence. Elle avait déjà annoncé les couleurs lors de sa récente visite à la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique, en présence du comité directeur. « (…) Il faut régler les problèmes avec les entreprises avec lesquelles nous sommes en contrat. Nous devons faire en sorte que ces opérateurs économiques répondent aux attentes du gouvernement. Et cela passe par le règlement de la dette intérieure. Mais cela doit se faire avec efficacité et dans la transparence », avait dit Nialé Kaba. Consciente que pour l’atteinte des croissances (9% en 2013 plus 10% en 2014), la Côte d’Ivoire devra bénéficier d’investissement. Le traitement du stock de la dette intérieure en 2013 se veut donc le sésame de la reconstruction ivoirienne.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA