Après la piètre prestation des Eléphants le 22 janvier contre le Togo, en match inaugural dans le groupe D de la CAN Orange 2013 de football, les critiques ont naturellement fusé de partout. Même dans le camp des Eléphants, joueurs et entraîneur ont admis la sentence des observateurs. Promesse est alors faite par Sabri Lamouchi, le patron de l’encadrement technique, de remettre les choses à l’endroit face à la Tunisie samedi pour la deuxième rencontre, au Royal Bafokeng stadium de Rustenburg.
Lors de la conférence de presse d’avant- match qu’il a animée vendredi, il indique à la presse : « J’ai une responsabilité, celle d’aligner la meilleure équipe possible des Eléphants contre une bonne équipe tunisienne…. Bien entendu, nous ferons ce qu’il faut pour changer les choses dans le bon sens ». Rendez- vous est donc pris pour samedi.
Le jour J, les observateurs notent deux absences de taille dans le Onze de départ de Sabri Lamouchi. Didier Drogba, le capitaine, et Kolo Touré, deux tauliers, sont sur le banc. Max Gradel attend également.
Zokora Didier, le milieu de terrain des Eléphants, par la volonté de l’entraîneur, va évoluer comme libero aux côtés de Bamba Souleman. N’dri Koffi Romaric fait son apparition dans le secteur médian tout comme le géant Traoré Lacina en attaque.
L’équipe ivoirienne va évoluer pour cette importante rencontre en 4-4-1-1. Eboué Emmanuel et Tiéné Siaka Chico sont aux extrémités de la défense. Romaric, Tioté Cheick, Salomon Kalou et Gervinho sont chargés d’animer le secteur médian. Juste devant eux est placé Yaya Touré qui, lui, joue derrière Traoré Lacina en neuf et demi. Que va donner l’animation de ce système nouveau pour les observateurs car il y a longtemps que les Eléphants évoluent en 4-4-2 ?
Période d’observation
Les cinq premières minutes de la partie sont mises à profit par les Eléphants pour observer un adversaire qu’ils respectent. Conséquence ? Les Tunisiens ont la possession de la balle. Mais cela ne doit évidemment pas trop durer car il y a des risques de le payer au prix fort. Les Eléphants entreprennent alors de sortir de leur torpeur et d’aller chercher l’adversaire qui va se rendre rapidement compte de la délicatesse de la tâche qui l’attend.
Phase d’attaque
Alors qu’on entame la 6ème minute, Romaric libère un shoot cadré que capte Ben Chérifia Moez, le dernier rempart tunisien. Le ton est ainsi donné pour les Eléphants qui calmement font tourner le ballon, cherchant la moindre faille.
A la 8ème minute, une balle en profondeur de Gervinho ne trouve pas preneur et sort en 5,50m pour les Aigles de Carthage. Quatre minutes plus tard, une balle levée de Romaric trouve la tête de Salomon Kalou qui ne trouve pas le cadre. La pression ivoirienne monte de plus en plus. L’arrière- garde tunisienne essuie plusieurs offensives des Eléphants.
A la 17ème minute, Traoré Lacina remise bien de la tête pour Kalou qui envoie le cuir dans le ciel de Rustenburg. Bronca des supporters ivoiriens qui s’apprêtaient à célébrer l’ouverture du score par leur équipe. Ce n’est que partie remise puisqu’à la 21ème minute, les Eléphants vont ouvrir par Gervinho qui, à la réception d’une talonnade de Traoré Lacina au cœur de la défense tunisienne, ouvre parfaitement son pied droit pour loger le ballon au second poteau.
La Côte d’Ivoire affiche une telle maîtrise collective que les Tunisiens sont à la peine. A la 43ème minute, un défenseur tunisien manie une balle d’Eboué en pleine surface de réparation. Curieusement, l’arbitre mauricien Seechum Rajindraparsad ordonne de continuer la partie. Au grand dam et des joueurs et des supporters ivoiriens. Le maigre acquis des Eléphants est conservé jusqu’à la pause.
Baisse apparente
de régime
Dix minutes après la reprise, Traoré Lacina adresse une passe lumineuse à Gervinho qui déboule sur la défense gauche des Aigles de Carthage. Il frappe de toutes ses forces. Le ballon contré revient dans les pieds de Kalou qui marque. Le but est invalidé, le juge – assistant signalant une position imaginaire de hors- jeu.
Entretemps, Sabri Lamouchi décide de reposer Traoré Lacina et Salomon Kalou. Didier Drogba et Max Gradel sont désormais sur le terrain pour participer au jeu.
Sentant la défaite, les Tunisiens poussent sans véritablement mettre la Côte d’Ivoire en danger. De fait, les Eléphants patientent dans le jeu pour frapper à nouveau. Les quatre dernières sont fatales aux Aigles de Carthage.
Accélération et coup de poignard
Alors que le tableau électronique marque toujours 1 à 0 et que les Tunisiens se battent pour revenir au score, les Eléphants de passer à la vitesse supérieure. Gervinho, décidément de tous les bons coups depuis le début de la CAN Orange 2013, alerte sur le côté gauche Tiéné Siaka Chico monté en attaque. Ce dernier adresse une passe parfaite à Yaya Touré Gnégnéri à l’entrée de la zone de vérité tunisienne. Comme il sait si bien le faire, le colosse de Manchester City enroule sa frappe du droit et ajuste Ben Chérifia Moez à la 87ème minute.
Trois minutes après, c’est le coup de poignard qu’assène Ya Konan Didier entré deux minutes plus tôt sur l’aire de jeu. Gervinho, encore et toujours, met la défense tunisienne au supplice grâce à un slalom dont il a le secret. Il sert un caviar au sociétaire de Hanovre qui donne plus d’ampleur au succès ivoirien par une réalisation pleine de sang froid. A 3 à 0, la messe est dite. Définitivement dite. Pour le malheur d’une sélection tunisienne qui n’a pas su trouver les ressources technique, tactique et morale pour contrer la belle machine ivoirienne qui doit incontestablement sa victoire à son expérience, à sa maturité.
Roger Okou Vabé
Envoyé spécial
en Afrique du Sud
Lors de la conférence de presse d’avant- match qu’il a animée vendredi, il indique à la presse : « J’ai une responsabilité, celle d’aligner la meilleure équipe possible des Eléphants contre une bonne équipe tunisienne…. Bien entendu, nous ferons ce qu’il faut pour changer les choses dans le bon sens ». Rendez- vous est donc pris pour samedi.
Le jour J, les observateurs notent deux absences de taille dans le Onze de départ de Sabri Lamouchi. Didier Drogba, le capitaine, et Kolo Touré, deux tauliers, sont sur le banc. Max Gradel attend également.
Zokora Didier, le milieu de terrain des Eléphants, par la volonté de l’entraîneur, va évoluer comme libero aux côtés de Bamba Souleman. N’dri Koffi Romaric fait son apparition dans le secteur médian tout comme le géant Traoré Lacina en attaque.
L’équipe ivoirienne va évoluer pour cette importante rencontre en 4-4-1-1. Eboué Emmanuel et Tiéné Siaka Chico sont aux extrémités de la défense. Romaric, Tioté Cheick, Salomon Kalou et Gervinho sont chargés d’animer le secteur médian. Juste devant eux est placé Yaya Touré qui, lui, joue derrière Traoré Lacina en neuf et demi. Que va donner l’animation de ce système nouveau pour les observateurs car il y a longtemps que les Eléphants évoluent en 4-4-2 ?
Période d’observation
Les cinq premières minutes de la partie sont mises à profit par les Eléphants pour observer un adversaire qu’ils respectent. Conséquence ? Les Tunisiens ont la possession de la balle. Mais cela ne doit évidemment pas trop durer car il y a des risques de le payer au prix fort. Les Eléphants entreprennent alors de sortir de leur torpeur et d’aller chercher l’adversaire qui va se rendre rapidement compte de la délicatesse de la tâche qui l’attend.
Phase d’attaque
Alors qu’on entame la 6ème minute, Romaric libère un shoot cadré que capte Ben Chérifia Moez, le dernier rempart tunisien. Le ton est ainsi donné pour les Eléphants qui calmement font tourner le ballon, cherchant la moindre faille.
A la 8ème minute, une balle en profondeur de Gervinho ne trouve pas preneur et sort en 5,50m pour les Aigles de Carthage. Quatre minutes plus tard, une balle levée de Romaric trouve la tête de Salomon Kalou qui ne trouve pas le cadre. La pression ivoirienne monte de plus en plus. L’arrière- garde tunisienne essuie plusieurs offensives des Eléphants.
A la 17ème minute, Traoré Lacina remise bien de la tête pour Kalou qui envoie le cuir dans le ciel de Rustenburg. Bronca des supporters ivoiriens qui s’apprêtaient à célébrer l’ouverture du score par leur équipe. Ce n’est que partie remise puisqu’à la 21ème minute, les Eléphants vont ouvrir par Gervinho qui, à la réception d’une talonnade de Traoré Lacina au cœur de la défense tunisienne, ouvre parfaitement son pied droit pour loger le ballon au second poteau.
La Côte d’Ivoire affiche une telle maîtrise collective que les Tunisiens sont à la peine. A la 43ème minute, un défenseur tunisien manie une balle d’Eboué en pleine surface de réparation. Curieusement, l’arbitre mauricien Seechum Rajindraparsad ordonne de continuer la partie. Au grand dam et des joueurs et des supporters ivoiriens. Le maigre acquis des Eléphants est conservé jusqu’à la pause.
Baisse apparente
de régime
Dix minutes après la reprise, Traoré Lacina adresse une passe lumineuse à Gervinho qui déboule sur la défense gauche des Aigles de Carthage. Il frappe de toutes ses forces. Le ballon contré revient dans les pieds de Kalou qui marque. Le but est invalidé, le juge – assistant signalant une position imaginaire de hors- jeu.
Entretemps, Sabri Lamouchi décide de reposer Traoré Lacina et Salomon Kalou. Didier Drogba et Max Gradel sont désormais sur le terrain pour participer au jeu.
Sentant la défaite, les Tunisiens poussent sans véritablement mettre la Côte d’Ivoire en danger. De fait, les Eléphants patientent dans le jeu pour frapper à nouveau. Les quatre dernières sont fatales aux Aigles de Carthage.
Accélération et coup de poignard
Alors que le tableau électronique marque toujours 1 à 0 et que les Tunisiens se battent pour revenir au score, les Eléphants de passer à la vitesse supérieure. Gervinho, décidément de tous les bons coups depuis le début de la CAN Orange 2013, alerte sur le côté gauche Tiéné Siaka Chico monté en attaque. Ce dernier adresse une passe parfaite à Yaya Touré Gnégnéri à l’entrée de la zone de vérité tunisienne. Comme il sait si bien le faire, le colosse de Manchester City enroule sa frappe du droit et ajuste Ben Chérifia Moez à la 87ème minute.
Trois minutes après, c’est le coup de poignard qu’assène Ya Konan Didier entré deux minutes plus tôt sur l’aire de jeu. Gervinho, encore et toujours, met la défense tunisienne au supplice grâce à un slalom dont il a le secret. Il sert un caviar au sociétaire de Hanovre qui donne plus d’ampleur au succès ivoirien par une réalisation pleine de sang froid. A 3 à 0, la messe est dite. Définitivement dite. Pour le malheur d’une sélection tunisienne qui n’a pas su trouver les ressources technique, tactique et morale pour contrer la belle machine ivoirienne qui doit incontestablement sa victoire à son expérience, à sa maturité.
Roger Okou Vabé
Envoyé spécial
en Afrique du Sud