DURBAN (Afrique du Sud) - Le Maroc a quitté la CAN-2013 au terme d'un parcours sans gloire et trois nuls, mais les Lions de l'Atlas trouvent des motifs d'espérer à l'image de Rachid Taoussi, bien décidé à inscrire son action dans la durée avec en point de mire la CAN-2015 organisée au pays.
La tristesse était palpable dans le camp marocain après la deuxième élimination d'affilée au 1er tour du tournoi continental. Les yeux rougis par les larmes, le sélectionneur semblait même abattu par le dénouement cruel du match contre l'Afrique du Sud (2-2). Mais le naturel du combatif technicien a vite repris le dessus.
Celui qui avait exhorté ses joueurs à défier le pays organisateur en "mode
commando" a défendu avec énergie son action, refusant toute autocritique
malgré un nouveau camouflet dans un groupe A pourtant largement à la portée de
ses troupes.
"Je suis très déçu par le résultat, mais on s'est battu avec dignité et
honneur, a déclaré Taoussi. Je suis satisfait de l'équipe et pour moi le bilan
est positif. Je suis un homme de défi (...) On n'a perdu aucun match officiel
et l'équipe nationale va continuer. La Coupe d'Afrique était une étape, on va
se préparer maintenant pour les qualifications de la Coupe du monde.
L'objectif à long terme est la Coupe d'Afrique au Maroc en 2015."
Pas le moindre mea culpa dans sa bouche, mais au contraire une volonté de
marquer son territoire, lui qui n'est arrivé qu'en septembre 2012 au chevet
d'une sélection malade après le fiasco de l'ère Eric Gerets et qui n'a plus
franchi le premier tour d'une CAN depuis 2004.
"J'ai été nommé il y a trois mois, je n'ai travaillé qu'un mois sur le
terrain et vous pouvez voir ce que l'équipe est devenue", a-t-il ajouté,
insistant lourdement sur la jeunesse de son équipe (24 ans de moyenne d'âge).
Limites
Son avenir? "Le président de la Fédération (Ali Fassi-Fihri, ndlr) m'a
appelé et m'a dit que j'avais sa confiance pour continuer", a-t-il assuré.
La presse marocaine était toutefois partagée lundi. Si Le Soir Les Echos a
évoqué l'"homogénéité" et la "combativité" de l'équipe nationale, Le Matin a
pointé du doigt sa "tactique discutable".
Difficile de nier le travail de reconstruction des Lions entrepris par
Taoussi, dont le profil de formateur avait convaincu la Fédération, les yeux
rivés vers 2015, d'accepter sa candidature et de rejeter celle du grand
favori, l'ex-gardien international Badou Zaki, déjà en charge des A par le
passé (2002-2006).
Taoussi a rapidement assuré sa légitimité, renversant dès son premier match
une situation compromise après une défaite 2-0 au dernier tour aller des
qualifications contre le Mozambique, fatale à Gerets.
La victoire 4-0 au match retour lui a alors permis d'opérer à sa guise, éjectant les fortes têtes comme le volcanique Taarabt, qui réclamait une place de titulaire, ou la star Chamakh, au rendement nettement insuffisant depuis plusieurs saisons, pour laisser la priorité à des espoirs locaux.
Mais sa politique de rajeunissement a connu ses limites à la CAN et les
quelques cadres "étrangers" convoqués (Belhanda, Benatia, El Arabi, Chafni)
ont également globalement failli.
"J'ai hérité d'une équipe détruite sur le plan moral", avait expliqué le
technicien marocain durant le tournoi. Pas sûr que cette nouvelle déconvenue
ait fondamentalement changé la donne.
La tristesse était palpable dans le camp marocain après la deuxième élimination d'affilée au 1er tour du tournoi continental. Les yeux rougis par les larmes, le sélectionneur semblait même abattu par le dénouement cruel du match contre l'Afrique du Sud (2-2). Mais le naturel du combatif technicien a vite repris le dessus.
Celui qui avait exhorté ses joueurs à défier le pays organisateur en "mode
commando" a défendu avec énergie son action, refusant toute autocritique
malgré un nouveau camouflet dans un groupe A pourtant largement à la portée de
ses troupes.
"Je suis très déçu par le résultat, mais on s'est battu avec dignité et
honneur, a déclaré Taoussi. Je suis satisfait de l'équipe et pour moi le bilan
est positif. Je suis un homme de défi (...) On n'a perdu aucun match officiel
et l'équipe nationale va continuer. La Coupe d'Afrique était une étape, on va
se préparer maintenant pour les qualifications de la Coupe du monde.
L'objectif à long terme est la Coupe d'Afrique au Maroc en 2015."
Pas le moindre mea culpa dans sa bouche, mais au contraire une volonté de
marquer son territoire, lui qui n'est arrivé qu'en septembre 2012 au chevet
d'une sélection malade après le fiasco de l'ère Eric Gerets et qui n'a plus
franchi le premier tour d'une CAN depuis 2004.
"J'ai été nommé il y a trois mois, je n'ai travaillé qu'un mois sur le
terrain et vous pouvez voir ce que l'équipe est devenue", a-t-il ajouté,
insistant lourdement sur la jeunesse de son équipe (24 ans de moyenne d'âge).
Limites
Son avenir? "Le président de la Fédération (Ali Fassi-Fihri, ndlr) m'a
appelé et m'a dit que j'avais sa confiance pour continuer", a-t-il assuré.
La presse marocaine était toutefois partagée lundi. Si Le Soir Les Echos a
évoqué l'"homogénéité" et la "combativité" de l'équipe nationale, Le Matin a
pointé du doigt sa "tactique discutable".
Difficile de nier le travail de reconstruction des Lions entrepris par
Taoussi, dont le profil de formateur avait convaincu la Fédération, les yeux
rivés vers 2015, d'accepter sa candidature et de rejeter celle du grand
favori, l'ex-gardien international Badou Zaki, déjà en charge des A par le
passé (2002-2006).
Taoussi a rapidement assuré sa légitimité, renversant dès son premier match
une situation compromise après une défaite 2-0 au dernier tour aller des
qualifications contre le Mozambique, fatale à Gerets.
La victoire 4-0 au match retour lui a alors permis d'opérer à sa guise, éjectant les fortes têtes comme le volcanique Taarabt, qui réclamait une place de titulaire, ou la star Chamakh, au rendement nettement insuffisant depuis plusieurs saisons, pour laisser la priorité à des espoirs locaux.
Mais sa politique de rajeunissement a connu ses limites à la CAN et les
quelques cadres "étrangers" convoqués (Belhanda, Benatia, El Arabi, Chafni)
ont également globalement failli.
"J'ai hérité d'une équipe détruite sur le plan moral", avait expliqué le
technicien marocain durant le tournoi. Pas sûr que cette nouvelle déconvenue
ait fondamentalement changé la donne.