PORT ELIZABETH (Afrique du Sud) - Un sélectionneur contrôleur aérien de formation, un buteur surnommé Platini et un joueur-vedette, simple remplaçant à Lille: c'est ce cocktail improbable qui a permis au Cap Vert de se hisser en quart de finale de la CAN pour sa toute première participation à l'épreuve.
Personne n'aurait imaginé que ce petit pays de 513.000 habitants, novice en Coupe d'Afrique, parviendrait à se glisser parmi les 8 meilleures nations du continent. Les insulaires ont pourtant réussi cet exploit incroyable, damant le pion à une nation comme le Maroc pour terminer 2e du groupe A derrière l'organistaeur sud-africain au terme d'une partie à suspense contre l'Angola (2-1).
Anonymes avant de débarquer en Afrique du Sud, les voilà érigés au rang de stars de cet archipel situé dans l'Océan Atlantique. Leur qualification a surtout apporté un vent de fraîcheur à cette CAN.
Les Tubaroes Azuis (les Requins Bleus en portugais) n'ont ainsi pas hésité à bousculer le protocole d'après-match et ont débarqué en nombre à la conférence de presse avec drapeaux, vuvuzelas et chapeaux aux couleurs de leur pays avant d'être gentiment reconduits à l'extérieur de la salle par les officiels de la Confédération africaine et du comité d'organisation.
Le mérite de cette sensationnelle "success story" revient d'abord à Lucio Antunes, ancien entraîneur des moins de 21 ans, qui a pris les rênes de l'équipe A en 2010 avant d'en faire l'attraction de cette Coupe d'Afrique. Ce contrôleur aérien, obligé de prendre un congé sabbatique pour s'occuper de ses troupes, a totalement métamorphosé la sélection, dont le premier fait d'armes aura été d'éliminer le Cameroun d'Eto'o en phase qualificative.
La bonne fortune d'Antunes
Tout s'est ensuite enchaîné à merveille pour le Cap Vert et Antunes, avec parfois une bonne dose de chance. Contraint de remplacer au dernier moment l'attaquant de Reims Odair Fortes, blessé, le patron des Requins Bleus a eu le nez creux en jetant son dévolu sur Luis Soares.
Rebaptisé Platini en raison de son admiration pour l'ancien capitaine des Bleus, le joueur de 26 ans, qui a passé sa petite enfance en France, est entré dans l'Histore en inscrivant le premier but du Cap Vert en phase finale de la CAN face au Maroc (1-1).
"Platini était ma première idole, c'était normal que j'opte pour ce surnom", a expliqué l'attaquant.
Jusque-là, le cap Vert ne jurait que par Ryan Mendes, révélé au Havre avant de débarquer à Lille l'été dernier. L'ailier a crevé l'écran, notamment contre les Lions de l'Atlas avec une magnifique passe décisive, mais Platini et les deux héros de dimanche (les buteurs Varela et Helton) lui ont singulièrement volé la vedette.
"C'est comme si on avait fait un rêve totalement fou, a résumé le défenseur Guy Ramos. Mais on n'est pas qu'une bande de footballeurs, on est comme une famille." Et si c'était ça finalement, le secret du Cap Vert?
kn/pid
Personne n'aurait imaginé que ce petit pays de 513.000 habitants, novice en Coupe d'Afrique, parviendrait à se glisser parmi les 8 meilleures nations du continent. Les insulaires ont pourtant réussi cet exploit incroyable, damant le pion à une nation comme le Maroc pour terminer 2e du groupe A derrière l'organistaeur sud-africain au terme d'une partie à suspense contre l'Angola (2-1).
Anonymes avant de débarquer en Afrique du Sud, les voilà érigés au rang de stars de cet archipel situé dans l'Océan Atlantique. Leur qualification a surtout apporté un vent de fraîcheur à cette CAN.
Les Tubaroes Azuis (les Requins Bleus en portugais) n'ont ainsi pas hésité à bousculer le protocole d'après-match et ont débarqué en nombre à la conférence de presse avec drapeaux, vuvuzelas et chapeaux aux couleurs de leur pays avant d'être gentiment reconduits à l'extérieur de la salle par les officiels de la Confédération africaine et du comité d'organisation.
Le mérite de cette sensationnelle "success story" revient d'abord à Lucio Antunes, ancien entraîneur des moins de 21 ans, qui a pris les rênes de l'équipe A en 2010 avant d'en faire l'attraction de cette Coupe d'Afrique. Ce contrôleur aérien, obligé de prendre un congé sabbatique pour s'occuper de ses troupes, a totalement métamorphosé la sélection, dont le premier fait d'armes aura été d'éliminer le Cameroun d'Eto'o en phase qualificative.
La bonne fortune d'Antunes
Tout s'est ensuite enchaîné à merveille pour le Cap Vert et Antunes, avec parfois une bonne dose de chance. Contraint de remplacer au dernier moment l'attaquant de Reims Odair Fortes, blessé, le patron des Requins Bleus a eu le nez creux en jetant son dévolu sur Luis Soares.
Rebaptisé Platini en raison de son admiration pour l'ancien capitaine des Bleus, le joueur de 26 ans, qui a passé sa petite enfance en France, est entré dans l'Histore en inscrivant le premier but du Cap Vert en phase finale de la CAN face au Maroc (1-1).
"Platini était ma première idole, c'était normal que j'opte pour ce surnom", a expliqué l'attaquant.
Jusque-là, le cap Vert ne jurait que par Ryan Mendes, révélé au Havre avant de débarquer à Lille l'été dernier. L'ailier a crevé l'écran, notamment contre les Lions de l'Atlas avec une magnifique passe décisive, mais Platini et les deux héros de dimanche (les buteurs Varela et Helton) lui ont singulièrement volé la vedette.
"C'est comme si on avait fait un rêve totalement fou, a résumé le défenseur Guy Ramos. Mais on n'est pas qu'une bande de footballeurs, on est comme une famille." Et si c'était ça finalement, le secret du Cap Vert?
kn/pid