Le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) est encore sur la sellette, après l’élection du Dr Daniel Aka Ahizi au terme du 4ème congrès ordinaire qui a eu lieu du 11 au 13 janvier dernier à la Caistab, au Plateau.
Certains militants du PIT ne parlent pas actuellement le même langage que le président élu de leur parti. Au cours d’une réunion du Comité central du parti, le dimanche 27 janvier 2013, le secrétaire général sortant, Kouablan François, soutenu par tous les partisans du Professeur Séka Séka Joseph, candidat malheureux lors du congrès électif, n’ont pu accorder leurs violons avec la nouvelle équipe dirigeante du Parti ivoirien des travailleurs. Joint le lundi 28 janvier 2013 pour en savoir davantage sur cette «crise», Kouablan François a situé le contexte. «Il y a une réalité qui est née du fait que le congrès qui a vu l’élection du président Ahizi, a fini ses travaux dans un brouhaha tel qu’il n’a pas pu achever le programme indiqué. De sorte que le procès-verbal du congrès qui devait être adopté par celui-ci, n’a pas pu se faire. Le président élu devait nommer trois vice-présidents parmi les membres du Comité central de même que le secrétaire général et les deux secrétaires généraux adjoints qu’il devait soumettre à l’investiture du congrès. Le président avait demandé au congrès de lui permettre de faire des consultations et souhaité que le Comité central puisse les investir. Donc, le congrès n’a pas statué sur le fond puisque les textes précisent clairement que ces instances doivent être investies par le congrès et non par le comité central. En tant que secrétaire général sortant, j’ai attiré l’attention du bureau du congrès sur ce fait parce que si les choses restaient en l’état, il y aurait un vide. Pour que nous puissions revenir à la normalité, il faut nécessairement organiser un congrès extraordinaire. Je n’ai pas été entendu. Le dimanche 27 janvier 2013, nous avons été convoqués pour une réunion du comité central avec pour point à l’ordre du jour, l’investiture des organes exécutifs. Nous avons posé un préalable pour dire que le comité central n’a pas pouvoir pour investir l’exécutif et qu’il nous faut le P.V du congrès dûment adopté par le congrès. Il se trouve que ce P.V n’existe pas parce que n’ayant pas fait l’objet d’adoption par les congressistes. Or pour que les nouveaux dirigeants puissent être pris en compte par le ministère de l’Intérieur, il faut nécessairement le P.V du congrès (…) Pendant trois heures de temps, nous n’avons pas eu gain de cause. Le président a procédé par un forcing en soumettant l’organisation d’un congrès extraordinaire au vote. Nous avons dit qu’un tel problème politique ne peut être réglé de façon mathématique et nous avons quitté la salle en demandant au président de revenir à la raison pour organiser ce congrès extraordinaire qui va permettre au PIT d’être dans la légalité», a expliqué Kouablan François. Pour le secrétaire général sortant, le PIT nouveau auquel les militants aspirent ne peut commencer par une faute aussi grave. Face à l’entêtement du président Aka Ahizi, Kouablan François et d’autres militants ont décidé de suspendre leur participation au comité central du PIT jusqu’à nouvel ordre. Ainsi s’ouvre une nouvelle crise au Pit et qui rappelle celle que le parti avait traversé depuis le deuxième tour de l’élection présidentielle. Deux factions se disputaient déjà à cette époque le Pit, partagées entre Pit pro-Ouattara et Pit pro-Gbagbo.
Olivier Dion
Certains militants du PIT ne parlent pas actuellement le même langage que le président élu de leur parti. Au cours d’une réunion du Comité central du parti, le dimanche 27 janvier 2013, le secrétaire général sortant, Kouablan François, soutenu par tous les partisans du Professeur Séka Séka Joseph, candidat malheureux lors du congrès électif, n’ont pu accorder leurs violons avec la nouvelle équipe dirigeante du Parti ivoirien des travailleurs. Joint le lundi 28 janvier 2013 pour en savoir davantage sur cette «crise», Kouablan François a situé le contexte. «Il y a une réalité qui est née du fait que le congrès qui a vu l’élection du président Ahizi, a fini ses travaux dans un brouhaha tel qu’il n’a pas pu achever le programme indiqué. De sorte que le procès-verbal du congrès qui devait être adopté par celui-ci, n’a pas pu se faire. Le président élu devait nommer trois vice-présidents parmi les membres du Comité central de même que le secrétaire général et les deux secrétaires généraux adjoints qu’il devait soumettre à l’investiture du congrès. Le président avait demandé au congrès de lui permettre de faire des consultations et souhaité que le Comité central puisse les investir. Donc, le congrès n’a pas statué sur le fond puisque les textes précisent clairement que ces instances doivent être investies par le congrès et non par le comité central. En tant que secrétaire général sortant, j’ai attiré l’attention du bureau du congrès sur ce fait parce que si les choses restaient en l’état, il y aurait un vide. Pour que nous puissions revenir à la normalité, il faut nécessairement organiser un congrès extraordinaire. Je n’ai pas été entendu. Le dimanche 27 janvier 2013, nous avons été convoqués pour une réunion du comité central avec pour point à l’ordre du jour, l’investiture des organes exécutifs. Nous avons posé un préalable pour dire que le comité central n’a pas pouvoir pour investir l’exécutif et qu’il nous faut le P.V du congrès dûment adopté par le congrès. Il se trouve que ce P.V n’existe pas parce que n’ayant pas fait l’objet d’adoption par les congressistes. Or pour que les nouveaux dirigeants puissent être pris en compte par le ministère de l’Intérieur, il faut nécessairement le P.V du congrès (…) Pendant trois heures de temps, nous n’avons pas eu gain de cause. Le président a procédé par un forcing en soumettant l’organisation d’un congrès extraordinaire au vote. Nous avons dit qu’un tel problème politique ne peut être réglé de façon mathématique et nous avons quitté la salle en demandant au président de revenir à la raison pour organiser ce congrès extraordinaire qui va permettre au PIT d’être dans la légalité», a expliqué Kouablan François. Pour le secrétaire général sortant, le PIT nouveau auquel les militants aspirent ne peut commencer par une faute aussi grave. Face à l’entêtement du président Aka Ahizi, Kouablan François et d’autres militants ont décidé de suspendre leur participation au comité central du PIT jusqu’à nouvel ordre. Ainsi s’ouvre une nouvelle crise au Pit et qui rappelle celle que le parti avait traversé depuis le deuxième tour de l’élection présidentielle. Deux factions se disputaient déjà à cette époque le Pit, partagées entre Pit pro-Ouattara et Pit pro-Gbagbo.
Olivier Dion