Le Burkina compte sur Pit
Ils ne sont plus que quatre. Ces prétendants à la succession de la Zambie. Le dernier carré de cette 29ième édition de la CAN offre deux plateaux alléchants. A Nelspruit, les surprenants Etalons du Burkina Faso tenteront d’écrire une nouvelle page du football du pays des hommes intègres. Si les poulains du Belge Paul Put parviennent à éliminer le Ghana, ils offriront au Burkina Faso, la première finale de CAN de son histoire. Ce qui serait historique. Déjà satisfaits de leur parcours, les Etalons burkinabè ont l’occasion d’aller plus loin que ce troisième tour qu’ils avaient déjà atteint à domicile en 1998. Pour cette CAN, personne ne les attendait à ce niveau de la compétition. Cela d’autant plus qu’après le tirage, le Burkina s’est retrouvé dans un groupe qualifié de celui de la mort. Avec le champion en titre, la Zambie, le Nigéria et la modeste formation de l’Ethiopie, le Burkina n’était pas le premier choix des pronostiqueurs. Il avait un rôle d’outsider et devait, selon plusieurs observateurs, lutter pour accrocher la deuxième place de ce groupe. Mais à l’arrivée, emmené par un excellent Alain Traoré et un Jonathan Pitroipa insolent de classe, le Burkina a coiffé tout le monde au poteau pour terminer premier de ce groupe C. En quarts de finale, les Etalons se sont montrés solides et solidaires malgré l’absence de leur buteur maison, Alain Traoré blessé et out pour le reste de la compétition. C’est encore ce Burkina Faso, qui a pris le meilleur sur le Togo d’Emmanuel Adebayor, qui se présente devant le Ghana pour une demi-finale inédite. Paul Put misera à coup sûr le physique pour soumettre une équipe ghanéenne plutôt adepte de la finesse et de la technique. En panne de buteur, le Burkina s’en est remis à son homme-orchestre, Jonathan Pitroipa. Le Rennais, qui fait un championnat de toute beauté, sera l’arme des hommes intègres et le Ghana devra s’en méfier. Car si le Burkina est là, c’est bien grâce à cet excellent milieu de terrain, qui en plus de passer les ballons, a démontré qu’il sait aussi marquer. Le Togo l’a appris à ses dépens.
Le Ghana favori mais…
Face au Burkina Faso ce soir à Nelspruit (18H30 GMT), les Black Stars partent favorites. Quadruple champion d’Afrique, le Ghana est le troisième pays africain en matière de participation à une phase finale de CAN après l’Egypte et la Côte d’Ivoire. Demi-finaliste de la dernière édition, quart de finaliste du dernier mondial, le Ghana ne manque pas d’arguments pour s’inviter en finale et tenter d’accrocher une cinquième étoile à son maillot. En effet, depuis 1982, les Black Stars ne sont plus montés sur le toit de l’Afrique. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Après la finale perdue en 1992 face aux Eléphants ivoiriens, le pays de Kwame Nkrumah a une belle occasion de se rapprocher de la consécration. Entraîné par un ancien international, Kwesi James Appiah (vainqueur de la CAN en 1982), le Ghana avance allègrement dans cette compétition sans véritablement convaincre. En l’absence des frères André et Jordan Ayew, Sulley Mutari, Prince-Kevin Boateng, Stephen Appiah ou encore John Mensah, le Ghana n’a certes plus sa superbe du dernier mondial ou de la dernière CAN, mais les poulains d’Appiah Kwesi ont démontré qu’ils peuvent se hisser sur la plus haute marche du podium. Toutefois, face au Burkina Faso, ils devront élever leur niveau de jeu. Asamoah Gyan, Kwadwo et autres doivent enfin se réveiller et entrer enfin dans cette CAN comme de véritables prétendants à la consécration continentale. Ils devront être au top s’ils veulent sortir un Burkina Faso qui n’a rien à perdre mais plutôt tout à gagner. Et leur coach le sait. «J’ai dit aux joueurs que j’avais été un de ceux qui ont eu la chance de gagner la CAN, en 1982, et j’ai mon nom dans les livres d’histoire, a-t-il souligné ce mardi en conférence de presse. C’est à leur tour d’inscrire leurs noms dans les livres d’histoire. Comme ça ils pourront dire plus tard qu’ils ont gagné la Coupe d’Afrique. C’est quelque chose qui nous motive.», a affirmé, hier, James Appiah lors de la conférence d’avant-match.
Le ton est donné et cette demi-finale promet du feu et certainement du spectacle. Une opposition entre le physique des Burkinabè et la technique des Ghanéens que devra officier le Tunisien, Slim Jedidi.
Le Nigéria s’y voit déjà !
L’erreur que pourra commettre le Nigéria c’est de rester sur le nuage de la victoire face à la Côte d’Ivoire. Stephen Keshi et ses garçons ont certes fait beaucoup en sortant les Eléphants de Sabri Lamouchi mais le plus dur reste à venir s’ils veulent remporter une troisième CAN après celles de 1980 et 1994. Portés à bout de bras par un excellent Mikel Obi (énorme face à la Côte d’Ivoire) et soutenus par Moses ou encore le puissant Emenike, les Super Eagles sont devenus, le temps d’un quart de finale, les nouveaux favoris à la succession des Chipolopolo. Mais, pour réussir ce pari, ils doivent cet après-midi (15H00 GMT) sortir les Aigles du Mali au Moses Mabhida Stadium de Durban. Ce qui est loin d’être une équation facile à résoudre. Surtout que depuis un moment, le Nigéria n’arrive plus à battre les hommes du pays de Soundjata. Leur dernière confrontation à une phase finale de la CAN remonte en 2008 au Ghana. Au premier tour à Takoradi-Sekondi, ces deux équipes s’étaient neutralisées (0-0) le 25 janvier 2008.
Le Mali et Kéita veulent oublier la guerre
Les nouvelles pour le Mali sont bonnes. Les islamistes, qui avaient coupé le pays en deux, sont en déroute. Et les Aigles maliens volent sur la CAN sud-africaine. Dans leur envolée, Seydou Kéita et ses camarades affrontent, dans un duel de rapaces, les Super Aigles du Nigeria. Dans cette première demi-finale, les observateurs pensent que c’est du 50 /50. Le Mali, tombeur du pays organisateur et troisième de la dernière CAN, est le portrait tout craché du finaliste. Et ses joueurs sont plus que motivés par tout ce qui se passe dans leur pays. « On ne veut surtout pas se mettre de pression, a expliqué Kéita. On a la chance que le pays sorte la tête de l’eau et que la situation soit en train d’être réglée. On veut juste amener de la joie. Après notre qualification pour les demi-finales, les gens étaient fous à Bamako et partout au Mali. C’est surmotivant, ça donne envie de se surpasser », a laissé entendre le capitaine des Aigles maliens hier mardi. Pour Patrice Carteron et ses joueurs, cette compétition est plus qu’un simple rendez-vous footballistique. C’est un moyen de procurer de la joie à tout un peuple qui a souffert des affres des barbus qui ont annexé une partie de leur pays. Inutile d’affirmer que le Mali va vendre chèrement sa peau et le Nigéria est plus qu’averti. Il appartiendra à l’arbitre gambien, Bakary Gassama Papa, d’être à la hauteur de l’événement pour que cette demi-finale offre le spectacle attendu.
Koné Lassiné, envoyé spécial à Johannesburg
Ils ne sont plus que quatre. Ces prétendants à la succession de la Zambie. Le dernier carré de cette 29ième édition de la CAN offre deux plateaux alléchants. A Nelspruit, les surprenants Etalons du Burkina Faso tenteront d’écrire une nouvelle page du football du pays des hommes intègres. Si les poulains du Belge Paul Put parviennent à éliminer le Ghana, ils offriront au Burkina Faso, la première finale de CAN de son histoire. Ce qui serait historique. Déjà satisfaits de leur parcours, les Etalons burkinabè ont l’occasion d’aller plus loin que ce troisième tour qu’ils avaient déjà atteint à domicile en 1998. Pour cette CAN, personne ne les attendait à ce niveau de la compétition. Cela d’autant plus qu’après le tirage, le Burkina s’est retrouvé dans un groupe qualifié de celui de la mort. Avec le champion en titre, la Zambie, le Nigéria et la modeste formation de l’Ethiopie, le Burkina n’était pas le premier choix des pronostiqueurs. Il avait un rôle d’outsider et devait, selon plusieurs observateurs, lutter pour accrocher la deuxième place de ce groupe. Mais à l’arrivée, emmené par un excellent Alain Traoré et un Jonathan Pitroipa insolent de classe, le Burkina a coiffé tout le monde au poteau pour terminer premier de ce groupe C. En quarts de finale, les Etalons se sont montrés solides et solidaires malgré l’absence de leur buteur maison, Alain Traoré blessé et out pour le reste de la compétition. C’est encore ce Burkina Faso, qui a pris le meilleur sur le Togo d’Emmanuel Adebayor, qui se présente devant le Ghana pour une demi-finale inédite. Paul Put misera à coup sûr le physique pour soumettre une équipe ghanéenne plutôt adepte de la finesse et de la technique. En panne de buteur, le Burkina s’en est remis à son homme-orchestre, Jonathan Pitroipa. Le Rennais, qui fait un championnat de toute beauté, sera l’arme des hommes intègres et le Ghana devra s’en méfier. Car si le Burkina est là, c’est bien grâce à cet excellent milieu de terrain, qui en plus de passer les ballons, a démontré qu’il sait aussi marquer. Le Togo l’a appris à ses dépens.
Le Ghana favori mais…
Face au Burkina Faso ce soir à Nelspruit (18H30 GMT), les Black Stars partent favorites. Quadruple champion d’Afrique, le Ghana est le troisième pays africain en matière de participation à une phase finale de CAN après l’Egypte et la Côte d’Ivoire. Demi-finaliste de la dernière édition, quart de finaliste du dernier mondial, le Ghana ne manque pas d’arguments pour s’inviter en finale et tenter d’accrocher une cinquième étoile à son maillot. En effet, depuis 1982, les Black Stars ne sont plus montés sur le toit de l’Afrique. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Après la finale perdue en 1992 face aux Eléphants ivoiriens, le pays de Kwame Nkrumah a une belle occasion de se rapprocher de la consécration. Entraîné par un ancien international, Kwesi James Appiah (vainqueur de la CAN en 1982), le Ghana avance allègrement dans cette compétition sans véritablement convaincre. En l’absence des frères André et Jordan Ayew, Sulley Mutari, Prince-Kevin Boateng, Stephen Appiah ou encore John Mensah, le Ghana n’a certes plus sa superbe du dernier mondial ou de la dernière CAN, mais les poulains d’Appiah Kwesi ont démontré qu’ils peuvent se hisser sur la plus haute marche du podium. Toutefois, face au Burkina Faso, ils devront élever leur niveau de jeu. Asamoah Gyan, Kwadwo et autres doivent enfin se réveiller et entrer enfin dans cette CAN comme de véritables prétendants à la consécration continentale. Ils devront être au top s’ils veulent sortir un Burkina Faso qui n’a rien à perdre mais plutôt tout à gagner. Et leur coach le sait. «J’ai dit aux joueurs que j’avais été un de ceux qui ont eu la chance de gagner la CAN, en 1982, et j’ai mon nom dans les livres d’histoire, a-t-il souligné ce mardi en conférence de presse. C’est à leur tour d’inscrire leurs noms dans les livres d’histoire. Comme ça ils pourront dire plus tard qu’ils ont gagné la Coupe d’Afrique. C’est quelque chose qui nous motive.», a affirmé, hier, James Appiah lors de la conférence d’avant-match.
Le ton est donné et cette demi-finale promet du feu et certainement du spectacle. Une opposition entre le physique des Burkinabè et la technique des Ghanéens que devra officier le Tunisien, Slim Jedidi.
Le Nigéria s’y voit déjà !
L’erreur que pourra commettre le Nigéria c’est de rester sur le nuage de la victoire face à la Côte d’Ivoire. Stephen Keshi et ses garçons ont certes fait beaucoup en sortant les Eléphants de Sabri Lamouchi mais le plus dur reste à venir s’ils veulent remporter une troisième CAN après celles de 1980 et 1994. Portés à bout de bras par un excellent Mikel Obi (énorme face à la Côte d’Ivoire) et soutenus par Moses ou encore le puissant Emenike, les Super Eagles sont devenus, le temps d’un quart de finale, les nouveaux favoris à la succession des Chipolopolo. Mais, pour réussir ce pari, ils doivent cet après-midi (15H00 GMT) sortir les Aigles du Mali au Moses Mabhida Stadium de Durban. Ce qui est loin d’être une équation facile à résoudre. Surtout que depuis un moment, le Nigéria n’arrive plus à battre les hommes du pays de Soundjata. Leur dernière confrontation à une phase finale de la CAN remonte en 2008 au Ghana. Au premier tour à Takoradi-Sekondi, ces deux équipes s’étaient neutralisées (0-0) le 25 janvier 2008.
Le Mali et Kéita veulent oublier la guerre
Les nouvelles pour le Mali sont bonnes. Les islamistes, qui avaient coupé le pays en deux, sont en déroute. Et les Aigles maliens volent sur la CAN sud-africaine. Dans leur envolée, Seydou Kéita et ses camarades affrontent, dans un duel de rapaces, les Super Aigles du Nigeria. Dans cette première demi-finale, les observateurs pensent que c’est du 50 /50. Le Mali, tombeur du pays organisateur et troisième de la dernière CAN, est le portrait tout craché du finaliste. Et ses joueurs sont plus que motivés par tout ce qui se passe dans leur pays. « On ne veut surtout pas se mettre de pression, a expliqué Kéita. On a la chance que le pays sorte la tête de l’eau et que la situation soit en train d’être réglée. On veut juste amener de la joie. Après notre qualification pour les demi-finales, les gens étaient fous à Bamako et partout au Mali. C’est surmotivant, ça donne envie de se surpasser », a laissé entendre le capitaine des Aigles maliens hier mardi. Pour Patrice Carteron et ses joueurs, cette compétition est plus qu’un simple rendez-vous footballistique. C’est un moyen de procurer de la joie à tout un peuple qui a souffert des affres des barbus qui ont annexé une partie de leur pays. Inutile d’affirmer que le Mali va vendre chèrement sa peau et le Nigéria est plus qu’averti. Il appartiendra à l’arbitre gambien, Bakary Gassama Papa, d’être à la hauteur de l’événement pour que cette demi-finale offre le spectacle attendu.
Koné Lassiné, envoyé spécial à Johannesburg