Le Payeur général du Trésor (PGT), Cissé Abdoul Kader était hier, l’invité de la radio onusienne. Lors de l’entretien, il a passé au peigne fin, le dispositif du paiement de la dette intérieure et s’est prononcé sur certaines accusations relatives à des prélèvements de 15 à 40% sur les factures des fournisseurs de l’Etat ivoirien et entretenues par le Synafeci (Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire). Le Synafeci accuse certains agents du Trésor de prélever entre 15 et 40% sur le paiement de la dette intérieure. Que dites-vous ? Cissé Abdoul Kader : Je suis surpris par de telles allégations que je peux déjà déclarer totalement fausses parce qu’il n’a jamais été prouvé que des agents du Trésor, dans le cadre de leur fonction, prélèveraient de telles ressources. Nous sommes un service financier comptable au service de l’Etat et nous avons des règles de gestion. Il y a souvent des confusions qui sont faites. Des prélèvements sont faits lorsque la loi elle-même prévoit de faire de tels prélèvements. C’est le cas des entreprises qui sont soumises à l’impôt synthétique pour lesquelles les payeurs effectuent un prélèvement sur les factures en acompte de leurs divers impôts. En dehors de cela, il n’y a pas de prélèvements opérés par le Trésor. S’il y a une saisie qui est opérée par un tiers saisissant, c’est un acte de justice qui permet à un payeur de l’Etat d’effectuer des prélèvements au titre de ce tiers saisissant. Mais là, c’est en toute application d’un acte de justice. En dehors de cela, il n’y a absolument pas de prélèvements opérés. Il n’y a même pas de possibilités de faire ce type de prélèvements. De toutes les façons, nous avons des procédures qui sont bien connues. Nous avons un site web. Lorsque des paiements sont effectués, ceux-ci sont publiés au niveau de ce site là. A chaque fois qu’il y a des programmes de règlements, ils font l’objet d’affichage complet de telle sorte que s’il arrivait à un fournisseur d’avoir à redire là-dessus, il pourrait tout à fait saisir les autorités compétentes. Je vous rappelle que depuis l’année dernière, il a été mis en place au sein du Trésor public, un organe très important qui est là pour faire respecter le code d’éthique et de déontologie et qui peut être saisi par tous les fournisseurs. Donc, nous restons tout à fait ouverts. L’Observatoire est là. Si vous avez des preuves, il ne s’agit pas de faire des déclarations contre une corporation, contre un service. Si vous avez des arguments, l’Observatoire est là pour vous recevoir. Est-ce qu’il n’est pas difficile de prouver ce type de corruption ? CAB : Ecoutez, en ce moment là, vous posez un problème assez difficile. Lorsque vous faites une déclaration pour laquelle vous n’avez pas de preuves, comment pourrions-nous prendre en compte ce que vous dites. S’il n’y a aucun élément pour argumenter ce que vous dites, cela va être difficile. Nous avons l’Observatoire qui est là, si vous avez l’objet d’un abus quelconque, il vous est loisible de saisir cet Observatoire là. Si effectivement un agent est coupable de fraude de ce genre là, évidemment, il subira les conséquences de son acte. Mais en dehors de l’Observatoire, nous avons tous nos critères qui sont relatifs à la transparence, à l’équité, à l’équilibre entre tous les fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire. Vous pouvez passer dans nos postes comptables, vous verrez les affiches des fournisseurs réglés. Il vous est loisible de voir sur notre site web, les informations relatives aux différents paiements qui sont faits et les critères de répartitions des ressources qui sont mises à disposition des différents payeurs.
Ce que le Syndicat vous reproche également, c’est le fait de mettre en priorité des entreprises avec lesquelles certains agents du Trésor auraient des connexions. Comment se fait l’établissement de la liste des entreprises à payer ? CAB : C’est encore des déclarations difficiles à prouver. Dans tous les cas, l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers les ministères ou alors quand on va en collectivités ou dans les EPN, les engagements sont faits par les administrateurs des crédits. C’est-à-dire par les organisateurs qui ne sont pas le Trésor public. Le Trésor public est en fin de ligne. Alors, je ne peux pas comprendre que les agents du Trésor soient eux-mêmes les créateurs d’entreprise. En tous cas, une telle information ne nous a jamais été rapportée et je pense qu’on peut mettre cela, tout simplement sous la forme de ragots. Pourquoi vous ne rencontrez pas le syndicat pour discuter avec lui ? Il vous reproche justement de n’avoir jamais répondu à leur courrier ou à leur demande d’audience ? CAB : Le Trésor public doit fonctionner dans un environnement de sérénité. Les fournisseurs sont nos partenaires. L’Etat a besoin des fournisseurs. Si l’Etat lui-même devrait se fournir ses propres services, il le ferait. Mais il ne peut pas le faire. Il a besoin d’opérateurs. Donc les opérations de paiement se font dans la transparence possible. Je voudrais simplement vous rappeler que nous avons des rencontres périodiques avec tous les syndicats des différents secteurs. En général, les fournisseurs sont organisés par corporation. Vous avez par exemple, ceux qui sont dans les entreprises de bâtiments et de TP. Pour tout ce qui concerne les prestations dans le domaine de l’éducation, ils sont organisés en syndicat de fondateurs et donc nous avons des rencontres périodiques avec ces syndicats. Donc, je ne sais pas de quoi on parle. Nous avons déjà reçu le Synafeci, dirigé par M. Gré Faustin. Je ne vois pas pourquoi on nous reprocherait de ne pas rencontrer des syndicats. C’est le lot quotidien pour essayer ensemble de régler les difficultés qui sont les leurs dans le cadre de la mise en paiement de leurs créances au niveau du Trésor public.
Retranscrit par Jean Eric ADINGRA
Ce que le Syndicat vous reproche également, c’est le fait de mettre en priorité des entreprises avec lesquelles certains agents du Trésor auraient des connexions. Comment se fait l’établissement de la liste des entreprises à payer ? CAB : C’est encore des déclarations difficiles à prouver. Dans tous les cas, l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers les ministères ou alors quand on va en collectivités ou dans les EPN, les engagements sont faits par les administrateurs des crédits. C’est-à-dire par les organisateurs qui ne sont pas le Trésor public. Le Trésor public est en fin de ligne. Alors, je ne peux pas comprendre que les agents du Trésor soient eux-mêmes les créateurs d’entreprise. En tous cas, une telle information ne nous a jamais été rapportée et je pense qu’on peut mettre cela, tout simplement sous la forme de ragots. Pourquoi vous ne rencontrez pas le syndicat pour discuter avec lui ? Il vous reproche justement de n’avoir jamais répondu à leur courrier ou à leur demande d’audience ? CAB : Le Trésor public doit fonctionner dans un environnement de sérénité. Les fournisseurs sont nos partenaires. L’Etat a besoin des fournisseurs. Si l’Etat lui-même devrait se fournir ses propres services, il le ferait. Mais il ne peut pas le faire. Il a besoin d’opérateurs. Donc les opérations de paiement se font dans la transparence possible. Je voudrais simplement vous rappeler que nous avons des rencontres périodiques avec tous les syndicats des différents secteurs. En général, les fournisseurs sont organisés par corporation. Vous avez par exemple, ceux qui sont dans les entreprises de bâtiments et de TP. Pour tout ce qui concerne les prestations dans le domaine de l’éducation, ils sont organisés en syndicat de fondateurs et donc nous avons des rencontres périodiques avec ces syndicats. Donc, je ne sais pas de quoi on parle. Nous avons déjà reçu le Synafeci, dirigé par M. Gré Faustin. Je ne vois pas pourquoi on nous reprocherait de ne pas rencontrer des syndicats. C’est le lot quotidien pour essayer ensemble de régler les difficultés qui sont les leurs dans le cadre de la mise en paiement de leurs créances au niveau du Trésor public.
Retranscrit par Jean Eric ADINGRA