Professeur Traoré Flavien, 2e vice-président du comité de gestion de la Mugefci (Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire) a, au cours d’un point de presse tenu le lundi 4 février dernier, révélé un trou de 2,3 milliards de Fcfa après un audit du comité de gestion. Il pointe un doigt accusateur sur l’ex-équipe que dirigeait Joseph Holland N’da. A peine ces révélations faites, des mutualistes et même certains membres du conseil actuel de gestion s’élèvent contre ces déclarations. Dans un courrier en date du mardi 5 février 2013, adressé à M. Dosso Moussa, ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, ceux-ci s’insurgent contre ces déclarations. Qui, selon eux, ressemblent à une campagne d’intoxication du comité de gestion provisoire de la mutuelle. Ces derniers expliquent que contrairement à ce qui a été dit, le comité de gestion provisoire fonctionne dans l’anarchie totale. Ils en veulent pour preuve les nombreux impairs commis par le Directeur général par intérim, Koné Lanciné. Il s’agit entre autres du licenciement abusif de plusieurs agents et le recrutement d’autres. Il y a également la fermeture de la pharmacie du Service médical des fonctionnaires (Smf), et la vente annoncée de ce centre médical au profit de la société Mci, appartenant à M. Delmotte, membre du conseil de gestion actuel et Conseiller spécial du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Autre méfait qui intrigue les agents de la mutuelle, c’est la décision de résiliation du contrat des médecins conseil que vient de prendre le Directeur général par intérim. En effet, dans un courrier en date du 23 janvier 2013, référencé n° 00268/ Mugef-ci/Drhajsdjc, adressé à la dizaine des médecins conseils qui signent les bons de mutuelle, le Directeur général par intérim met fin au contrat de ceux-ci, le 1er avril 2013. Ces derniers attendent également trois mois de salaires impayés. Parlant des 2,3 milliards de Fcfa qui auraient servi à divers dons, ces agents et membres du conseil d’administration qui sont de véritables sachants indiquent qu’il n’en est rien. Tous sont unanimes pour dire que ce chapitre est inscrit noir sur blanc dans les textes de la mutuelle. C’est à ce titre disent-ils que, l’actuel Directeur général par intérim a bénéficié il y a de cela quelques temps, la somme de 15 millions de Fcfa pour se rendre au chevet de son ex-épouse à Paris. Il en est de même pour le Professeur Traoré Flavien, ancien membre du conseil d’administration qui aura bénéficié de 5 millions de Fcfa comme prime d’installation et d’un véhicule. Pour eux, c’est trop facile d’accuser. Alors que, l’accusateur est lui-même comptable de la gestion de l’ancien conseil d’administration. Ces derniers ne comprennent pas pourquoi, l’on parle de détournement alors que, les comptes de la mutuelle domiciliés dans une dizaine de banques ont été bloqués par l’ancien ministre des Affaires sociales, Kafana Koné, avant de chasser, l’ex-Président du conseil d’administration, Joseph Holland N’Da. Ils pensent à une véritable cabale alors que la dernière Assemblée générale de la Mugefci a enregistré un excédent de 2,100 milliards de Fcfa. Ces derniers brandissent un rapport d’audit qui se trouve depuis sur la table de la doyenne des juges, Mme Touré Makouéni Delphine, accusant l’actuel Directeur général par intérim de détournement de la somme de 1,63 milliard de Fcfa. Pour les agents, ce dernier et ceux qui crient en ce moment doivent faire le point de leur gestion avant d’indexer leurs prédécesseurs.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Joseph Atoumgbré
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