NELSPRUIT (Afrique du Sud) - Le Burkina Faso, à peine qualifié pour la première finale de Coupe d'Afrique de son histoire, a fait appel du carton rouge reçu par Jonathan Pitroipa, un de ses meilleurs joueurs, lors de la demi-finale contre le Ghana mercredi (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.).
A la 117e minute, l'attaquant tombe dans la surface dans un contact avec un défenseur ghanéen. L'arbitre tunisien Slim Jedidi siffle contre le Burkinabè et lui adresse son second avertissement de la soirée, synonyme d'expulsion et de suspension pour la finale. Pitroipa reste à terre, abasourdi, un sourire jaune aux lèvres.
Déjà amoindris par le forfait d'Alain Traoré, blessé au début du troisième match contre la Zambie (0-0) et auteur de trois des cinq buts burkinabè du premier tour, les Etalons perdaient là leur deuxième meilleure arme offensive, un fin dribbleur qui a marqué deux buts, dont celui de la victoire en quart de finale contre le Togo (1-0 a.p.).
Un nouveau coup dur asséné au Burkina, mais dans des circonstances troubles, au gré d'un arbitrage hautement polémique.
Un "scandale" provoqué par un arbitre ironiquement qualifié de "star" et de "meilleur joueur" de la demi-finale: le sélectionneur des Etalons, Paul Put, n'a pas caché son courroux sitôt la qualification acquise, fût-ce sur son éternel ton flegmatique.
Arbitre suspendu
Du côté de la Confédération africaine (CAF), on a reconnu les défaillances du directeur de jeu, puisqu'elle l'a "suspendu", comme l'a annoncé le secrétaire général Hicham El Amrani lors d'une conférence de presse jeudi après-midi. "Nous nous attendions à un meilleur niveau", a-t-il même ajouté.
Concernant l'appel interjeté pour annuler le carton rouge de Pitroipa, "le comité d'organisation ne peut changer la décision de l'arbitre que si l'arbitre reconnaît qu'il a fait une erreur, dans son rapport officiel", a cependant précisé M. El Amrani.
La commission d'organisation devait étudier cet appel "vendredi, plutôt au milieu ou en fin d'après-midi", a précisé la CAF.
Le sélectionneur Paul Put s'est dit confiant. "Je pense que la justice parlera, a-t-il dit jeudi matin à l'AFP. Tout le monde peut le voir sur les images vidéo, il n'y a aucun doute à avoir pour savoir s'il y avait carton rouge ou pas".
"Au début, il y avait clairement penalty (pour Pitroipa, non sifflé, ndlr), j'ai revu les images dix fois, a-t-il détaillé. Ensuite, l'arbitre a sifflé un penalty pour le Ghana qui était ridicule. L'attaquant Asamoah, un très bon joueur que j'aime beaucoup, est tombé pour rien plusieurs fois et n'a pas reçu d'avertissement, contrairement à nous. C'était un arbitrage très bizarre".
Un membre de la délégation burkinabè relève d'ailleurs que les trois penalties obtenus par le Ghana au cours de cette CAN étaient "largement discutables".
D'autres décisions avaient fait polémique, comme le but refusé au Togo face à la Côte d'Ivoire (1-2), ce qui avait conduit le sélectionneur des Eperviers Didier Six à comparer l'arbitrage à une "dictature".
ybl/bvo
A la 117e minute, l'attaquant tombe dans la surface dans un contact avec un défenseur ghanéen. L'arbitre tunisien Slim Jedidi siffle contre le Burkinabè et lui adresse son second avertissement de la soirée, synonyme d'expulsion et de suspension pour la finale. Pitroipa reste à terre, abasourdi, un sourire jaune aux lèvres.
Déjà amoindris par le forfait d'Alain Traoré, blessé au début du troisième match contre la Zambie (0-0) et auteur de trois des cinq buts burkinabè du premier tour, les Etalons perdaient là leur deuxième meilleure arme offensive, un fin dribbleur qui a marqué deux buts, dont celui de la victoire en quart de finale contre le Togo (1-0 a.p.).
Un nouveau coup dur asséné au Burkina, mais dans des circonstances troubles, au gré d'un arbitrage hautement polémique.
Un "scandale" provoqué par un arbitre ironiquement qualifié de "star" et de "meilleur joueur" de la demi-finale: le sélectionneur des Etalons, Paul Put, n'a pas caché son courroux sitôt la qualification acquise, fût-ce sur son éternel ton flegmatique.
Arbitre suspendu
Du côté de la Confédération africaine (CAF), on a reconnu les défaillances du directeur de jeu, puisqu'elle l'a "suspendu", comme l'a annoncé le secrétaire général Hicham El Amrani lors d'une conférence de presse jeudi après-midi. "Nous nous attendions à un meilleur niveau", a-t-il même ajouté.
Concernant l'appel interjeté pour annuler le carton rouge de Pitroipa, "le comité d'organisation ne peut changer la décision de l'arbitre que si l'arbitre reconnaît qu'il a fait une erreur, dans son rapport officiel", a cependant précisé M. El Amrani.
La commission d'organisation devait étudier cet appel "vendredi, plutôt au milieu ou en fin d'après-midi", a précisé la CAF.
Le sélectionneur Paul Put s'est dit confiant. "Je pense que la justice parlera, a-t-il dit jeudi matin à l'AFP. Tout le monde peut le voir sur les images vidéo, il n'y a aucun doute à avoir pour savoir s'il y avait carton rouge ou pas".
"Au début, il y avait clairement penalty (pour Pitroipa, non sifflé, ndlr), j'ai revu les images dix fois, a-t-il détaillé. Ensuite, l'arbitre a sifflé un penalty pour le Ghana qui était ridicule. L'attaquant Asamoah, un très bon joueur que j'aime beaucoup, est tombé pour rien plusieurs fois et n'a pas reçu d'avertissement, contrairement à nous. C'était un arbitrage très bizarre".
Un membre de la délégation burkinabè relève d'ailleurs que les trois penalties obtenus par le Ghana au cours de cette CAN étaient "largement discutables".
D'autres décisions avaient fait polémique, comme le but refusé au Togo face à la Côte d'Ivoire (1-2), ce qui avait conduit le sélectionneur des Eperviers Didier Six à comparer l'arbitrage à une "dictature".
ybl/bvo