C’est aujourd’hui, autour de 17h30 mn, que le peintre ivoirien, Marcel N’Guessan Essoh, expose à la rotonde des Arts. Le mardi 4 février 2013, le peintre, entourés des Professeurs Yacouba Konaté et Savané Yaya a expliqué sa vision et ses œuvres aux journalistes au cours d’une conférence de presse. Elève du grand peintre Gérard Santoni, Marcel N’Guessan Essoh a appris la tapisserie, ce qui donne à sa peinture une richesse en variété rythmique. Il a intégré à celle-ci le tapa (écorce d’arbre) qu’il gonfle du jus de ses couleurs. «Les résultats, c’est cette peinture spongieuse apte à amortir les chocs de l’histoire et les tourments des consciences», explique le professeur Yacouba Konaté. En fait, ses toiles contiennent des signes qui expriment la mémoire de la symbolique des masques du terroir. Mais lui-même explique que sa peinture est un hymne à la valorisation de l’image de l’homme en général et singulièrement de l’homme noir. «Ma peinture exalte, magnifie, valorise l’homme en invitant à être un homme de connaissance», précise-t-il. Après sa rencontre avec le célèbre espagnol Pablo Picasso, Marcel N’Guessan Essoh ouvre des vannes quant à sa vision de l’art pictural. Il fait une immersion dans la réflexion de l’artiste espagnol sur les masques noirs. À partir du style et de l’écriture qui caractérisent l’art nègre, il peint l’homme et la tête humaine pour réaliser des œuvres autonomes et décoratives. Mais aussi pour exprimer l’amour humain et la communication que l’homme est capable d’entretenir avec ses semblables. Ainsi, il conclut, «fort de cette révélation, je peins l’homme esprit, l’homme Dieu. J’allonge librement les formes des têtes. Nous devons grandir, debout, surgir invaincus des ruines du mal, des troubles, de la malédiction, de la sorcellerie et de la guerre». Marcel N’Guessan Essoh est né en 1959 à Dabou (Côte d’Ivoire), il est diplômé d’étude supérieure des Beaux Arts. En 1983 il est classé 3e au Prix de l’entreprise Total.
Renaud Djatchi
Renauddjatchi@yahoo.fr
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