La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) a organisé, hier jeudi 7 février 2013, à Abidjan, un atelier de validation de l’étude des liens entre les entreprises multinationales et les Petites et moyennes entreprises. Cette étude réalisée par la Cgeci, en collaboration avec le Bureau international du travail (Bit), a pour objectif d’une part, d’examiner la possibilité pour les entreprises multinationales d’aider à l’amélioration de la productivité des Pme, opérant dans leurs chaînes d’approvisionnement, d’analyser l’impact de leurs liens d’affaires dans le recrutement de la main-d’œuvre locale. D’autre part, d’évaluer la promotion de travail des Pme membres de leurs structures d’approvisionnement, ainsi que de l’identification des contraintes à l’amélioration des liens et à la formulation des propositions de solutions, aussi bien au niveau stratégique, qu’au niveau opérationnel. Car, indique Bernard N’Doumi, le 1er vice-président de la confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, la crise de l’emploi n’épargne aucune Nation développée ou non. «Pour les pays en crise ou en sortie de crise comme le nôtre, la situation reste préoccupante car ; ils sont des milliers, diplômés ou non diplômés, qui n’ont jamais séjourné en entreprise. Même pour ceux d’entre eux qui ont eu l’opportunité d’y séjourner, le niveau de qualification est tel qu’ils ne peuvent espérer occuper des postes de meilleurs niveaux», indique le 1er vice président de la Cgeci. Qui indique au passage que ce constat est partagé par tous, en s’appuyant sur le dernier rapport du Bureau international du travail qui dénonce les faiblesses des compétences dans les différents pays mais surtout de la qualité des systèmes d’éducation et de formation. Qui ne répondent plus aux attentes des milieux économiques. C’est pourquoi, il se dit heureux de la tenue de cette rencontre. Car, elle vise d’une part, la promotion des Pme comme étant la voie idéale pour la création d’emplois pour les jeunes, d’autre part, la mise à contribution ou des multinationales. A ce niveau, Bernard N’Doumi rappelle que la Cgeci a réalisé un projet de construction des branches professionnelles. Ce, en vue de la désignation de références métiers pour les neuf branches professionnelles, l’indentification des besoins en compétences attendues par le secteur de l’agro-industrie, la définition des cartographies et des fiches métiers… Pour Bernard N’Doumi, par ailleurs, Directeur général de la caisse nationale de prévoyance sociale, il espère que toutes ces initiatives et réflexions permettront au gouvernement, en collaboration avec le secteur privé, de prendre des mesures pour favoriser d’une part, à la relance de l’activité économique, d’autre part, l’établissement d’un dialogue structuré entre l’école et l’entreprise, pour des produits de formations adaptés aux besoins de l’économie.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré