Le fil du dialogue n’est pas rompu malgré les réticences du pouvoir sur les sujets qui tiennent à cœur au Fpi. «Les deux parties poursuivent les discussions pour débattre des points de désaccord afin de trouver des solutions». C’est l’assurance donnée par des sources proches des deux camps. Le gouvernement propose que les deux parties abordent à fond les préoccupations jugées capitales par le Fpi et sur lesquelles il y a des divergences.
Pour le faire, le gouvernement propose au Fpi un nouveau chronogramme qui institue les discussions tous les 15 jours. Et chaque rencontre sera consacrée à un sujet jugé prioritaire. Depuis le jeudi 7 février, le Fpi a remis un courrier au cabinet du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan. Ce courrier contient les points auxquels le Fpi est attaché et pour lesquels il souhaite des solutions le plus tôt. Le Fpi veut ainsi montrer toute sa bonne foi dans ces discussions dont il est demandeur. L’ancien parti au pouvoir reste donc à la table des négociations pour voir jusqu’où ira le régime Ouattara. Dont les faucons manœuvrent pour faire échouer toutes les négociations, au dire de sources concordantes.
A la vérité, il y a des gens du pouvoir qui sont farouchement opposés à la décrispation sociopolitique et à une ouverture au Fpi. Ces personnes se focalisent sur la première lecture de la demande d’une loi d’amnistie formulée par le Fpi. Et pourtant la loi d’amnistie fera plus de bien au pouvoir Ouattara qu’au Fpi. Parce que les vrais coupables des crimes sont dans les rangs du pouvoir actuel. Voter une loi d’amnistie permettra certes de libérer les nombreux prisonniers et exilés politiques. Mais donnera une porte de sortie aux hommes du pouvoir actuel qui ont pris les armes.
Les faucons du pouvoir qui ne voudraient plus revoir le Fpi dans le jeu politique sont, en réalité, rongés par la peur d’affronter loyalement le Fpi. Ces anti-Fpi savent bien que si le parti de Laurent Gbagbo décide de prendre part aux élections locales prochaines, c’en est fini pour leur carrière. La preuve est que les derniers résultats des législatives partielles sont des signes de déception des populations pour ceux qui prennent en otage le pays. Au sein du régime Ouattara, on a une peur bleu du Fpi, parce qu’on est incapable de lui tenir tête dans une compétition politique loyale et transparente. Malheureusement pour ces gens, le Fpi a la volonté d’aller aux élections à venir. Mais il reste des problèmes majeurs à résoudre avant d’y aller. Et ces problèmes majeurs seront dans tous les cas abordés dans les négociations qui se déroulent avec le gouvernement Duncan.
Se focaliser sur la loi d’amnistie que demande le Fpi et exiger du Fpi de se repentir ou de se fendre en pardon n’est pas une ligne de défense fiable, mais bien une fuite en avant pour ceux qui craignent le Fpi sur le terrain politique dans une compétition civilisée.
Benjamin Koré
Pour le faire, le gouvernement propose au Fpi un nouveau chronogramme qui institue les discussions tous les 15 jours. Et chaque rencontre sera consacrée à un sujet jugé prioritaire. Depuis le jeudi 7 février, le Fpi a remis un courrier au cabinet du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan. Ce courrier contient les points auxquels le Fpi est attaché et pour lesquels il souhaite des solutions le plus tôt. Le Fpi veut ainsi montrer toute sa bonne foi dans ces discussions dont il est demandeur. L’ancien parti au pouvoir reste donc à la table des négociations pour voir jusqu’où ira le régime Ouattara. Dont les faucons manœuvrent pour faire échouer toutes les négociations, au dire de sources concordantes.
A la vérité, il y a des gens du pouvoir qui sont farouchement opposés à la décrispation sociopolitique et à une ouverture au Fpi. Ces personnes se focalisent sur la première lecture de la demande d’une loi d’amnistie formulée par le Fpi. Et pourtant la loi d’amnistie fera plus de bien au pouvoir Ouattara qu’au Fpi. Parce que les vrais coupables des crimes sont dans les rangs du pouvoir actuel. Voter une loi d’amnistie permettra certes de libérer les nombreux prisonniers et exilés politiques. Mais donnera une porte de sortie aux hommes du pouvoir actuel qui ont pris les armes.
Les faucons du pouvoir qui ne voudraient plus revoir le Fpi dans le jeu politique sont, en réalité, rongés par la peur d’affronter loyalement le Fpi. Ces anti-Fpi savent bien que si le parti de Laurent Gbagbo décide de prendre part aux élections locales prochaines, c’en est fini pour leur carrière. La preuve est que les derniers résultats des législatives partielles sont des signes de déception des populations pour ceux qui prennent en otage le pays. Au sein du régime Ouattara, on a une peur bleu du Fpi, parce qu’on est incapable de lui tenir tête dans une compétition politique loyale et transparente. Malheureusement pour ces gens, le Fpi a la volonté d’aller aux élections à venir. Mais il reste des problèmes majeurs à résoudre avant d’y aller. Et ces problèmes majeurs seront dans tous les cas abordés dans les négociations qui se déroulent avec le gouvernement Duncan.
Se focaliser sur la loi d’amnistie que demande le Fpi et exiger du Fpi de se repentir ou de se fendre en pardon n’est pas une ligne de défense fiable, mais bien une fuite en avant pour ceux qui craignent le Fpi sur le terrain politique dans une compétition civilisée.
Benjamin Koré