48 heures avant d’entrer dans l’histoire, les joueurs Burkinabè ont débarqué à Johannesburg. Basés à Golden Court de Sandton, Charles Kaboré et ses camarades attendent impatiemment l’heure fatidique. Le moment tant attendu par tout un peuple. Le premier coup de sifflet de cette historique finale que le Burkina Faso va disputer pour la première fois. Ils y ont déjà pris leurs quartiers mais ils savent qu’ils ne sont pas en vacances dans ce somptueux centre des affaires où l’impressionnante statue de Nelson Mandela indique l’entrée du Square. Leur entraîneur belge a déjà son programme, il faut vite aller faire connaissance avec la pelouse du Soccer City. Ce stade, contigu à Soweto, a le privilège d’accueillir cette finale inédite entre le Burkina Faso et le Nigeria. Tout est réglé et les Etalons savent désormais l’emplacement exact du Soccer City. De retour à l’hôtel, c’est douche, restaurant, débriefe et dodo.
Pour un réveil matinal ordinaire pour toute équipe professionnelle. Petit déjeuner, décrassage, marche, massage etc. Le tout, sous le regard déjà satisfait des membres de la fédération. Mais aussi avec les encouragements de quelques fans venus dire bravo aux vaillants Etalons qui ont déjoué tous les pronostics pour être là. Le décor jaune du Garden Court s’est progressivement habitué au vert des tenus de la formation du pays des hommes intègres. On les voit partout en train d’envoyer un texto, ou encore accrochés au téléphone. Les plus timides sont chambrés et le personnel de l’hôtel ne veut rien rater de la présence des nouvelles stars du continent. Les caméras de photographes de fortune immortalisent les images avec Pit (Pitroipa), Bancé, Charles Kaboré, Koffi Mohamed, Bakou (Bakary Koné), Dagano, les préférés. Dans cette ambiance bon enfant, l’intendant rappelle à tous que l’heure du déjeuner est arrivée. Il rappelle également le programme de la journée en précisant la conférence de presse d’avant-match. Entre les plats, le politique fait son apparition ?
Le ministre des sports et loisirs, Yacouba Ouédraogo fait passer le message du Président du Faso aux joueurs qui l’écoutent religieusement. Accompagné du président de la fédération, Sitta Sangaré, le premier responsable du sport du pays des hommes intègres traduit le soutien du premier capitaine des Etalons. Les joueurs sont heureux de cette haute marque d’estime et c’est leur capitaine qui le fait savoir. Charles Kaboré remercie les autorités et le peuple burkinabè pour tout le soutien et la sympathie dont ils ont bénéficié. Après ces chauds propos et le déjeuner, toute l’équipe pose avec les autorités pout une photo de famille. Dans le hall, Gabriel Barouan s’active. Il ne peut s’arrêter. Entre deux salutations et un mot de remerciement, il semble au four et au moulin. « Chers amis journalistes ivoiriens, la conférence est prévue ce soir (ndlr, samedi 9 février)) et vous aurez à cette tribune Jonathan Pitroipa », nous lance-t-il visiblement heureux du dénouement des choses dans cette CAN. Non loin, une des réceptionnistes s’accroche à Alain Traoré. Le milieu très offensif du Burkina est de retour auprès de ses camarades. Le Lorientais, sanglé dans un costume près du corps noir assorti d’une chemise blanche, a le sourire qu’il faut pour une photo carte postale. Blessé et out pour le reste de la compétition, Alain Traoré est revenu dans le groupe pour apporter autrement.
Il ne sera pas physiquement sur le terrain mais celui qui, en deux matchs, a marqué trois buts, sera de cœur avec ses amis et équipiers. « Je sais que je ne serai pas avec eux sur le terrain mais je vais les pousser à être au top », lâche-t-il entre deux sourires. Dans le hall, l’ambiance est plus amicale et tous les joueurs accourent vers Saboteur, de son vrai nom Idrissa Traoré. Ce technicien burkinabé, qui a trainé également sa bosse en Côte d’Ivoire, a eu la plupart des joueurs de cette équipe, aujourd’hui sous la coupe du belge, Paul Put. Pitroipa, Koffi Mohamed, Aristide Bancé et autres le saluent chaleureusement et échangent avec lui. Mais, Moumouni Dagano passe très loin de cette scène de retrouvailles. C’est dans cette ambiance qu’une voix déchire le hall : « C’est bon on monte tous». Les joueurs traînent quelque peu mais tous s’exécutent. En moins de cinq minutes, le Garden Court est vide de ses illustres occupants. Ils ont tous regagné leurs chambres pour un petit repos avant le dernier entraînement du soir. Dimanche (Ndlr hier), ils ont rendez-vous avec l’histoire. En quittant le camp de loge des Etalons, une chose avait forgé notre conviction. Quelle que soit l’issue de cette finale, le tout Burkina semblait avoir déjà gagné sa CAN. Avec ou sans le trophée continental, ces Etalons savent qu’ils ont déjà écrit leur histoire.
Koné Lassiné, Envoyé spécial à Johannesburg
Pour un réveil matinal ordinaire pour toute équipe professionnelle. Petit déjeuner, décrassage, marche, massage etc. Le tout, sous le regard déjà satisfait des membres de la fédération. Mais aussi avec les encouragements de quelques fans venus dire bravo aux vaillants Etalons qui ont déjoué tous les pronostics pour être là. Le décor jaune du Garden Court s’est progressivement habitué au vert des tenus de la formation du pays des hommes intègres. On les voit partout en train d’envoyer un texto, ou encore accrochés au téléphone. Les plus timides sont chambrés et le personnel de l’hôtel ne veut rien rater de la présence des nouvelles stars du continent. Les caméras de photographes de fortune immortalisent les images avec Pit (Pitroipa), Bancé, Charles Kaboré, Koffi Mohamed, Bakou (Bakary Koné), Dagano, les préférés. Dans cette ambiance bon enfant, l’intendant rappelle à tous que l’heure du déjeuner est arrivée. Il rappelle également le programme de la journée en précisant la conférence de presse d’avant-match. Entre les plats, le politique fait son apparition ?
Le ministre des sports et loisirs, Yacouba Ouédraogo fait passer le message du Président du Faso aux joueurs qui l’écoutent religieusement. Accompagné du président de la fédération, Sitta Sangaré, le premier responsable du sport du pays des hommes intègres traduit le soutien du premier capitaine des Etalons. Les joueurs sont heureux de cette haute marque d’estime et c’est leur capitaine qui le fait savoir. Charles Kaboré remercie les autorités et le peuple burkinabè pour tout le soutien et la sympathie dont ils ont bénéficié. Après ces chauds propos et le déjeuner, toute l’équipe pose avec les autorités pout une photo de famille. Dans le hall, Gabriel Barouan s’active. Il ne peut s’arrêter. Entre deux salutations et un mot de remerciement, il semble au four et au moulin. « Chers amis journalistes ivoiriens, la conférence est prévue ce soir (ndlr, samedi 9 février)) et vous aurez à cette tribune Jonathan Pitroipa », nous lance-t-il visiblement heureux du dénouement des choses dans cette CAN. Non loin, une des réceptionnistes s’accroche à Alain Traoré. Le milieu très offensif du Burkina est de retour auprès de ses camarades. Le Lorientais, sanglé dans un costume près du corps noir assorti d’une chemise blanche, a le sourire qu’il faut pour une photo carte postale. Blessé et out pour le reste de la compétition, Alain Traoré est revenu dans le groupe pour apporter autrement.
Il ne sera pas physiquement sur le terrain mais celui qui, en deux matchs, a marqué trois buts, sera de cœur avec ses amis et équipiers. « Je sais que je ne serai pas avec eux sur le terrain mais je vais les pousser à être au top », lâche-t-il entre deux sourires. Dans le hall, l’ambiance est plus amicale et tous les joueurs accourent vers Saboteur, de son vrai nom Idrissa Traoré. Ce technicien burkinabé, qui a trainé également sa bosse en Côte d’Ivoire, a eu la plupart des joueurs de cette équipe, aujourd’hui sous la coupe du belge, Paul Put. Pitroipa, Koffi Mohamed, Aristide Bancé et autres le saluent chaleureusement et échangent avec lui. Mais, Moumouni Dagano passe très loin de cette scène de retrouvailles. C’est dans cette ambiance qu’une voix déchire le hall : « C’est bon on monte tous». Les joueurs traînent quelque peu mais tous s’exécutent. En moins de cinq minutes, le Garden Court est vide de ses illustres occupants. Ils ont tous regagné leurs chambres pour un petit repos avant le dernier entraînement du soir. Dimanche (Ndlr hier), ils ont rendez-vous avec l’histoire. En quittant le camp de loge des Etalons, une chose avait forgé notre conviction. Quelle que soit l’issue de cette finale, le tout Burkina semblait avoir déjà gagné sa CAN. Avec ou sans le trophée continental, ces Etalons savent qu’ils ont déjà écrit leur histoire.
Koné Lassiné, Envoyé spécial à Johannesburg