JOhannesburg - Florilège des choses vues et entendues, cocasses et saugrenues, dans les coulisses de la Coupe d’Afrique des nations 2013, remportée dimanche par le Nigeria:
Poésie. "Sorcier blanc" ou vieux sage, Claude Le Roy (64 ans) a cité Rimbaud "dans ce monde de brutes", plus précisément l’incipit du prologue à Une Saison en enfer. "+Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin, où s’ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient+, a déclamé le sélectionneur de la RD Congo. C’est ça une 7e CAN: mon avenir est en grande partie derrière moi. Vieillir, c’est gagner en sérénité".
Harmonisation. L’encadrement de l’équipe du Maroc avait pensé à tout, jusqu’à la préparation auditive: pour leur dernier entraînement avant leur entrée en lice, les Lions de l’Atlas ont eu en fond sonore le bruit de supporters et de vuvuzelas, produit par la sono de l’enceinte, afin d’acclimater l’ouïe au bourdonnement de ces trompettes zouloues.
Hommage. Un supporteur du Mali a tenu à saluer la France, intervenue militairement dans le nord du pays occupé par des groupes islamistes, en brandissant un drapeau bleu-blanc-rouge en demi-finale. Mais, subtil clin d’oeil au président français ou simple méprise, il avait déployé l’étendard des... Pays-Bas.
Langues. Gros problèmes de traduction tout au long de la CAN, certains interprètes officiels affichant un niveau consternant, s’attirant même des remarques d’entraîneurs irrités ou amusés. Ils ont du coup été parfois remplacés par des volontaires, souvent des Congolais vivant en Afrique du Sud, pour assurer la traduction anglais-français, tantôt meilleure, tantôt aussi médiocre. Et ces petits jeunes troquaient leur T-shirt pour le costume-cravate en rapport avec leurs nouvelles fonctions.
Préliminaires. A la veille de son entrée en lice, un joueur du Cap-Vert s’est présenté au centre des accréditations de Johannesburg pour réclamer des rectifications sur son sésame, truffé d’imperfections. Le responsable qui l’accompagnait a expliqué que, muni d’un tel document erroné, le joueur risquait tout simplement d’être privé, pour des raisons bureaucratiques, du premier match des Requins Bleus dans une CAN!
Lapsus. Le nom du sélectionneur belge du Burkina Faso, le Flamand Paul Put, se prononce "peute" et signifie "puits" en néerlandais. Pour les francophones, cet état-civil se prête surtout à toutes sortes de jeux de mots, par forcément flatteurs ni finauds. En introduction de la conférence de presse suivant la demi-finale contre le Ghana, le modérateur a présenté l’entraîneur sous le nom de Paul "Pott"...
Préservatifs. La question se voulait piquante: les joueurs zambiens allaient-ils utiliser des préservatifs, comme la campagne antisida de la CAF le préconise? Rire gêné du capitaine Christopher Katongo. "Le coach peut nous donner quartier libre, mais nous, on reste à l’hôtel. Ce n’est pas comme si on allait faire n’importe quoi. D’ailleurs, quand il nous voit boire du coca, c’est 20 dollars d’amende". Et son entraîneur Hervé Renard, en mimant les formes d’une femme gironde, d’enchaîner sur une boutade dans l’hilarité générale: "Amenez un peu une fille comme une bouteille de coca..."
Jouissif. Heu-reux ! Les joueurs du Cap-Vert n’ont pas hésité à bousculer le protocole d’après-match pour fêter leur qualification historique pour les quarts de finale: les Requins Bleus ont pénétré en nombre dans la salle de conférence de presse munis de drapeaux, vuvuzelas et chapeaux aux couleurs de leur pays. Avant d’être gentiment expulsés par les officiels.
Poésie. "Sorcier blanc" ou vieux sage, Claude Le Roy (64 ans) a cité Rimbaud "dans ce monde de brutes", plus précisément l’incipit du prologue à Une Saison en enfer. "+Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin, où s’ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient+, a déclamé le sélectionneur de la RD Congo. C’est ça une 7e CAN: mon avenir est en grande partie derrière moi. Vieillir, c’est gagner en sérénité".
Harmonisation. L’encadrement de l’équipe du Maroc avait pensé à tout, jusqu’à la préparation auditive: pour leur dernier entraînement avant leur entrée en lice, les Lions de l’Atlas ont eu en fond sonore le bruit de supporters et de vuvuzelas, produit par la sono de l’enceinte, afin d’acclimater l’ouïe au bourdonnement de ces trompettes zouloues.
Hommage. Un supporteur du Mali a tenu à saluer la France, intervenue militairement dans le nord du pays occupé par des groupes islamistes, en brandissant un drapeau bleu-blanc-rouge en demi-finale. Mais, subtil clin d’oeil au président français ou simple méprise, il avait déployé l’étendard des... Pays-Bas.
Langues. Gros problèmes de traduction tout au long de la CAN, certains interprètes officiels affichant un niveau consternant, s’attirant même des remarques d’entraîneurs irrités ou amusés. Ils ont du coup été parfois remplacés par des volontaires, souvent des Congolais vivant en Afrique du Sud, pour assurer la traduction anglais-français, tantôt meilleure, tantôt aussi médiocre. Et ces petits jeunes troquaient leur T-shirt pour le costume-cravate en rapport avec leurs nouvelles fonctions.
Préliminaires. A la veille de son entrée en lice, un joueur du Cap-Vert s’est présenté au centre des accréditations de Johannesburg pour réclamer des rectifications sur son sésame, truffé d’imperfections. Le responsable qui l’accompagnait a expliqué que, muni d’un tel document erroné, le joueur risquait tout simplement d’être privé, pour des raisons bureaucratiques, du premier match des Requins Bleus dans une CAN!
Lapsus. Le nom du sélectionneur belge du Burkina Faso, le Flamand Paul Put, se prononce "peute" et signifie "puits" en néerlandais. Pour les francophones, cet état-civil se prête surtout à toutes sortes de jeux de mots, par forcément flatteurs ni finauds. En introduction de la conférence de presse suivant la demi-finale contre le Ghana, le modérateur a présenté l’entraîneur sous le nom de Paul "Pott"...
Préservatifs. La question se voulait piquante: les joueurs zambiens allaient-ils utiliser des préservatifs, comme la campagne antisida de la CAF le préconise? Rire gêné du capitaine Christopher Katongo. "Le coach peut nous donner quartier libre, mais nous, on reste à l’hôtel. Ce n’est pas comme si on allait faire n’importe quoi. D’ailleurs, quand il nous voit boire du coca, c’est 20 dollars d’amende". Et son entraîneur Hervé Renard, en mimant les formes d’une femme gironde, d’enchaîner sur une boutade dans l’hilarité générale: "Amenez un peu une fille comme une bouteille de coca..."
Jouissif. Heu-reux ! Les joueurs du Cap-Vert n’ont pas hésité à bousculer le protocole d’après-match pour fêter leur qualification historique pour les quarts de finale: les Requins Bleus ont pénétré en nombre dans la salle de conférence de presse munis de drapeaux, vuvuzelas et chapeaux aux couleurs de leur pays. Avant d’être gentiment expulsés par les officiels.