Le 12 février est la journée internationale des enfants soldats. Un enfant soldat est une personne de moins de dix-huit ans qui fait partie, régulièrement ou occasionnellement, de toute force armée ou groupe armé en quelque qualité que ce soit. La notion ne renvoie donc pas uniquement aux enfants qui portent ou ont porté les armes, comme on l’imagine souvent.
Malgré la lutte contre le phénomène, le recours aux enfants dans les périodes de guerres traverse les époques et les cultures. Il est difficile d’admettre que, même dans un conflit aussi récent que celui qui fait rage au Mali actuellement, des témoignages concordants dénoncent l’utilisation d’enfants soldats par les combattants islamistes. Plusieurs raisons expliquent cet usage abusif des enfants. Ils ne coûtent pas cher en nourriture. Influençables et malléables à souhait, on les transforme aisément en machine à tuer. De plus, ils paraissent inoffensifs aux yeux des ennemis. La plupart de ces enfants ont été enrôlés de force dans les écoles ou dans les rues par les groupes armés. D’autres se sont engagés volontairement. Outre l'endoctrinement, l’envie de venger la mort d'un proche, le besoin de protection et la pauvreté, peuvent motiver une telle décision.
Bon gré, mal gré, le résultat est le même : les enfants soldats sont privés de leurs droits, de leur enfance et de leur innocence. Ils conservent de graves séquelles physiques et psychologiques…Quand ils ne meurent pas. Livrés aux maladies, à la malnutrition, à la drogue, à la prostitution, au viol, souvent forcés de regarder ou d’exercer la violence, leur réinsertion dans la société n’est pas une sinécure non plus. Ils sont rejetés par leurs familles et leurs communautés à cause des horreurs qu’ils ont commises.
Des organismes comme l’UNICEF militent en faveur de la réhabilitation et de la réintégration dans la société des enfants soldats en les faisant bénéficier de programmes éducatifs. Mais peut-on vraiment tourner la page ? Victimes et bourreaux ?
L’intégration de ces enfants devrait aussi constituer un souci majeur pour les Etats touchés par ce fléau. Encore faudrait-il qu’ils mettent un point final à leurs querelles armées pour privilégier la voie de la négociation. En effet, s’il n’y a plus de guerre, le problème d’enfant soldat ne se posera plus. Privilégier le dialogue au discours des armes permettrait, non seulement de pouvoir réfléchir à une solution pour les victimes passées mais, également de rompre la chaîne et sauver les futures victimes. Hélas ! les guerres ont encore de beaux jours devant elles. Il y aura toujours matière à les justifier, même si elles détruisent les générations présentes et corrompent celles à venir, en instillant en elles les germes du chaos.
NB : Je précise également que mon blog a changé d'adresse.
Désormais mes textes sont disponibles sur www.yehnidjidji.com
Malgré la lutte contre le phénomène, le recours aux enfants dans les périodes de guerres traverse les époques et les cultures. Il est difficile d’admettre que, même dans un conflit aussi récent que celui qui fait rage au Mali actuellement, des témoignages concordants dénoncent l’utilisation d’enfants soldats par les combattants islamistes. Plusieurs raisons expliquent cet usage abusif des enfants. Ils ne coûtent pas cher en nourriture. Influençables et malléables à souhait, on les transforme aisément en machine à tuer. De plus, ils paraissent inoffensifs aux yeux des ennemis. La plupart de ces enfants ont été enrôlés de force dans les écoles ou dans les rues par les groupes armés. D’autres se sont engagés volontairement. Outre l'endoctrinement, l’envie de venger la mort d'un proche, le besoin de protection et la pauvreté, peuvent motiver une telle décision.
Bon gré, mal gré, le résultat est le même : les enfants soldats sont privés de leurs droits, de leur enfance et de leur innocence. Ils conservent de graves séquelles physiques et psychologiques…Quand ils ne meurent pas. Livrés aux maladies, à la malnutrition, à la drogue, à la prostitution, au viol, souvent forcés de regarder ou d’exercer la violence, leur réinsertion dans la société n’est pas une sinécure non plus. Ils sont rejetés par leurs familles et leurs communautés à cause des horreurs qu’ils ont commises.
Des organismes comme l’UNICEF militent en faveur de la réhabilitation et de la réintégration dans la société des enfants soldats en les faisant bénéficier de programmes éducatifs. Mais peut-on vraiment tourner la page ? Victimes et bourreaux ?
L’intégration de ces enfants devrait aussi constituer un souci majeur pour les Etats touchés par ce fléau. Encore faudrait-il qu’ils mettent un point final à leurs querelles armées pour privilégier la voie de la négociation. En effet, s’il n’y a plus de guerre, le problème d’enfant soldat ne se posera plus. Privilégier le dialogue au discours des armes permettrait, non seulement de pouvoir réfléchir à une solution pour les victimes passées mais, également de rompre la chaîne et sauver les futures victimes. Hélas ! les guerres ont encore de beaux jours devant elles. Il y aura toujours matière à les justifier, même si elles détruisent les générations présentes et corrompent celles à venir, en instillant en elles les germes du chaos.
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