Situé au quartier ‘’Schneider’’ d’Anyama, le collège moderne est un joyau architectural qui impose respect et admiration des populations. Mais le hic, est sa proximité avec le cimetière municipal. A cela, un pan du mur du cimetière est tombé depuis belle lurette.
Inauguré le vendredi 23 janvier 2009, le collège moderne de la commune d’Anyama jouxte le cimetière municipal. Toute chose qui ne va pas sans problème pour les élèves de l’établissement. Nous étions sur le terrain à faire le constat. Surtout pour avoir une idée précise de l’état psychologique des élèves. Selon ceux-ci, quelques fois, des enterrements se déroulent dans des conditions hystériques avec de longs convois de véhicules ou des pleurs qui ne vont pas sans perturber les cours ou l’entrée dans la cour de l’école. «Il arrive des moments où nous regardons les inhumations à travers les grilles de l’école», nous ont révélé les élèves. De l’arrière de la cour de l’école, les tombes du cimetière sont bien visibles. Sur ce point précis, les élèves disent assister parfois, à des inhumations contre leur gré parce qu’une partie du pan de la clôture est partie depuis belle lurette. «Certaines familles venant aux inhumations de leurs défunts font beaucoup de bruits à tel point que les cours sont perturbés», nous ont révélé les élèves. Nous avons fait des mains et des pieds pour rencontrer le Principal du collège. Hélas ! elle était absente d’Anyama, nous dit-on, pour un séminaire de trois jours, à Grand-Bassam. Kouadio Yapi, le gardien, nous a empêchés d’accéder à l’établissement pour que nous rencontrions les enseignants ou autre personnel de l’administration. Donc, nous avons fait le tour du collège pour le voir de près dans tous ses méandres possibles. Nous avons vu un terrain de basket-ball qui sert en même temps pour le hand-ball. Malheureusement, nous n’avons pas vu d’arbres dans la cour de l’école, encore moins un préau pour les élèves qui s’abritaient sous un hangar de fortune au moment où nous passions entre 11 heures et 14 heures.
Position de la mairie
«Il n’y rien d’anormal dans la proximité du cimetière avec le collège moderne», déclare Mony Gervais, chef de cabinet de la mairie d’Anyama. Selon lui, le collège moderne est le fruit d’une coopération entre la Chine et la Côte d’Ivoire. Donc, une affaire d’Etat à Etat. A ce titre, précise-t-il, les Chinois voulaient faire un don d’un collège à la commune d’Anyama mais dans le centre-ville. Il avait été trouvé un terrain vers le corridor allant à Agboville et les Chinois ont dit non. Ils voulaient le stade d’Anyama et la commune, s’y était opposée. En lieu et place, elle a proposé une partie de l’école primaire publique d’Anyama-Nord 2. L’espace où le collège est construit, souligne-t-il, était un terrain de football pour les écoliers de l’Epp Anyama-Nord et les habitants du quartier ‘’Schneider’’. C’est après cette acquisition, que les Chinois ont construit entièrement sur fonds propres le collège à base 4. Puis, ils ont remis les clefs aux Autorités ivoiriennes, lesquelles avaient participé à l’élaboration de la coopération qui a donné naissance au Collège. A l’inauguration, nous a-t-il dit, du matériel informatique a été offert à l’établissement par les Chinois. Le chef de cabinet indique que la commune dans son extension commence à entourer le cimetière qui ne date pas de maintenant. Pour lui, la proximité du collège avec le cimetière n’est pas un fait propre à sa cité car on y trouve cela partout à Abidjan. Et de conclure que le collège sera érigé en lycée moderne par l’Etat de Côte d’Ivoire et le financement est déjà prêt. Quant à Allou Denis, directeur technique à la mairie d’Anyama, il nous a présenté le plan cadastral de sa cité d’avant la construction du collège. Selon lui, si l’on estime que la proximité du collège avec le cimetière a un impact psychologique sur les apprenants, que dire des habitants du quartier ‘’Schneider’’ dont les fenêtres donnent directement sur le cimetière municipal? S’est-il demandé. Pour le directeur, les enfants d’aujourd’hui, n’ont peur de rien et rien ne peut les troubler. «Depuis 4 ans que le collège existe, aucun cas de trouble psychique nous a été signalé au niveau des élèves», nous a déclaré Allou. Nous avons fait le tour dans le quartier ‘’Schneider’’ où est situé ledit cimetière. Selon les jeunes de ‘’Schneider’’, « c’est lorsqu’on est nouveau dans le quartier, qu’on pense que les morts peuvent sortir du cimetière pendant la nuit, pour visiter les maisons». Mais, en réalité, il n’en est rien, ont-ils affirmé. Mieux, ils déclarent eux-mêmes faire la sécurité de leur quartier pendant la nuit sans aucune crainte. Pour ces deux autorités de la mairie, il n’y a pas de législation quant à la construction d’un établissement scolaire et autres édifices à proximité d’un cimetière.
Bepc 2013, l’année de vérité
La première promotion des élèves de 3ème sortira cette année 2013 et l’on saura si les propos tenus par les autorités municipales et autres habitants tiennent la route. Surtout, lorsque l’on sait que les résultats au Bepc de l’année écoulée ont été généralement catastrophiques au plan national. Si les résultats ne sont pas fameux, il faut s’attendre à une levée de boucliers des parents d’élèves qui, pour l’instant, ne disent rien.
M.Ouattara
Inauguré le vendredi 23 janvier 2009, le collège moderne de la commune d’Anyama jouxte le cimetière municipal. Toute chose qui ne va pas sans problème pour les élèves de l’établissement. Nous étions sur le terrain à faire le constat. Surtout pour avoir une idée précise de l’état psychologique des élèves. Selon ceux-ci, quelques fois, des enterrements se déroulent dans des conditions hystériques avec de longs convois de véhicules ou des pleurs qui ne vont pas sans perturber les cours ou l’entrée dans la cour de l’école. «Il arrive des moments où nous regardons les inhumations à travers les grilles de l’école», nous ont révélé les élèves. De l’arrière de la cour de l’école, les tombes du cimetière sont bien visibles. Sur ce point précis, les élèves disent assister parfois, à des inhumations contre leur gré parce qu’une partie du pan de la clôture est partie depuis belle lurette. «Certaines familles venant aux inhumations de leurs défunts font beaucoup de bruits à tel point que les cours sont perturbés», nous ont révélé les élèves. Nous avons fait des mains et des pieds pour rencontrer le Principal du collège. Hélas ! elle était absente d’Anyama, nous dit-on, pour un séminaire de trois jours, à Grand-Bassam. Kouadio Yapi, le gardien, nous a empêchés d’accéder à l’établissement pour que nous rencontrions les enseignants ou autre personnel de l’administration. Donc, nous avons fait le tour du collège pour le voir de près dans tous ses méandres possibles. Nous avons vu un terrain de basket-ball qui sert en même temps pour le hand-ball. Malheureusement, nous n’avons pas vu d’arbres dans la cour de l’école, encore moins un préau pour les élèves qui s’abritaient sous un hangar de fortune au moment où nous passions entre 11 heures et 14 heures.
Position de la mairie
«Il n’y rien d’anormal dans la proximité du cimetière avec le collège moderne», déclare Mony Gervais, chef de cabinet de la mairie d’Anyama. Selon lui, le collège moderne est le fruit d’une coopération entre la Chine et la Côte d’Ivoire. Donc, une affaire d’Etat à Etat. A ce titre, précise-t-il, les Chinois voulaient faire un don d’un collège à la commune d’Anyama mais dans le centre-ville. Il avait été trouvé un terrain vers le corridor allant à Agboville et les Chinois ont dit non. Ils voulaient le stade d’Anyama et la commune, s’y était opposée. En lieu et place, elle a proposé une partie de l’école primaire publique d’Anyama-Nord 2. L’espace où le collège est construit, souligne-t-il, était un terrain de football pour les écoliers de l’Epp Anyama-Nord et les habitants du quartier ‘’Schneider’’. C’est après cette acquisition, que les Chinois ont construit entièrement sur fonds propres le collège à base 4. Puis, ils ont remis les clefs aux Autorités ivoiriennes, lesquelles avaient participé à l’élaboration de la coopération qui a donné naissance au Collège. A l’inauguration, nous a-t-il dit, du matériel informatique a été offert à l’établissement par les Chinois. Le chef de cabinet indique que la commune dans son extension commence à entourer le cimetière qui ne date pas de maintenant. Pour lui, la proximité du collège avec le cimetière n’est pas un fait propre à sa cité car on y trouve cela partout à Abidjan. Et de conclure que le collège sera érigé en lycée moderne par l’Etat de Côte d’Ivoire et le financement est déjà prêt. Quant à Allou Denis, directeur technique à la mairie d’Anyama, il nous a présenté le plan cadastral de sa cité d’avant la construction du collège. Selon lui, si l’on estime que la proximité du collège avec le cimetière a un impact psychologique sur les apprenants, que dire des habitants du quartier ‘’Schneider’’ dont les fenêtres donnent directement sur le cimetière municipal? S’est-il demandé. Pour le directeur, les enfants d’aujourd’hui, n’ont peur de rien et rien ne peut les troubler. «Depuis 4 ans que le collège existe, aucun cas de trouble psychique nous a été signalé au niveau des élèves», nous a déclaré Allou. Nous avons fait le tour dans le quartier ‘’Schneider’’ où est situé ledit cimetière. Selon les jeunes de ‘’Schneider’’, « c’est lorsqu’on est nouveau dans le quartier, qu’on pense que les morts peuvent sortir du cimetière pendant la nuit, pour visiter les maisons». Mais, en réalité, il n’en est rien, ont-ils affirmé. Mieux, ils déclarent eux-mêmes faire la sécurité de leur quartier pendant la nuit sans aucune crainte. Pour ces deux autorités de la mairie, il n’y a pas de législation quant à la construction d’un établissement scolaire et autres édifices à proximité d’un cimetière.
Bepc 2013, l’année de vérité
La première promotion des élèves de 3ème sortira cette année 2013 et l’on saura si les propos tenus par les autorités municipales et autres habitants tiennent la route. Surtout, lorsque l’on sait que les résultats au Bepc de l’année écoulée ont été généralement catastrophiques au plan national. Si les résultats ne sont pas fameux, il faut s’attendre à une levée de boucliers des parents d’élèves qui, pour l’instant, ne disent rien.
M.Ouattara