I - LES FAITS
Depuis le 04 Février 2013, les syndicats des travailleurs des secteurs de l’Education-Formation et de la Santé ont déclenché une grève qui a vu la fermeture des établissements sanitaires et scolaires publics sur l’ensemble du territoire national. Les points de revendications sont :
A-LE SECTEUR DE LA SANTE:
1- le paiement intégral des 50% des indemnités dues avec le rappel des 48 mois y afférent;
2- le paiement des 400 points d’indice pour les cadres supérieurs et 150 points pour les autres.
B-LE SECTEUR DE L’EDUCATION-FORMATION :
1- le paiement des primes d’études surveillées 2009-2010
2- le paiement du reliquat de l’indemnité de logement et le rappel y afférent
3- le paiement de la seconde moitié de la bonification indiciaire et le rappel y afférent
4- le paiement du reliquat des effets financiers du profil de carrière des conseillers extrascolaires et le rappel y afférent
5- le paiement de la dernière tranche du rappel du CAP des sessions de 1988 à 1992 ;
6- le paiement des indemnités des directeurs d’école et des maîtres d’application au titre de l’année 2009-2010 ;
7- le paiement de la deuxième moitié des effets financiers du reclassement et du rappel y afférent.
La grève déclenchée le Lundi 04 Février 2013 s’est poursuivie jusqu’au Vendredi 08 Février 2013. Et selon ses organisateurs, elle a été suivie à 96%. Dans les hôpitaux, l’on a déploré, malheureusement, des morts parmi les malades qui s’y trouvaient. Le gouvernement a proféré des menaces contre les travailleurs et a procédé à des arrestations et emprisonnements d’au moins douze syndicalistes. A cette grève des secteurs de l’Education-Formation et de la Santé, il faut ajouter celles des Agents de la Fonction Publique et des greffiers, des travailleurs qui luttent aussi pour de bénéficier des revalorisations salariales acquises sous le régime du Président Laurent GBAGBO.
II - ANALYSE
La situation de tension qui prévaut dans les secteurs de l’Education-Formation et de la Santé résulte d’une part, de la mauvaise foi et du mépris du régime OUATTARA vis-à-vis des travailleurs et de l’autre, de la mauvaise gestion des problèmes des travailleurs, mauvaise gestion que le FPI, dans une précédente déclaration, avait dénoncée. En effet, sous le Président Laurent GBAGBO, l’Etat de Côte d’Ivoire et les syndicats, notamment ceux des secteurs de l’Education-Formation et de la Santé, après de longues négociations, ont conclu en 2009 des Accords se rapportant, entre autre, au profil de carrière et à la revalorisation des salaires. Ces Accords ont connu en cette même année 2009, un début d’exécution (sous la Présidence de Son Excellence, Monsieur Laurent GBAGBO). C’est ainsi que les 50% des effets financiers du reclassement ont été payés aux travailleurs de ces secteurs. Les 50 autres devraient être payés plus tard, en Juin 2011.
Ainsi, après l’installation au pouvoir de Monsieur Alassane OUATTARA dans les conditions que l’on sait, les syndicats ont rappelé à l’Etat de Côte d’Ivoire ses engagements vis-à-vis d’eux. En son temps, le régime OUATTARA avait demandé aux travailleurs de patienter jusqu’à l’atteinte du point d’achèvement du PPTE par l’Etat de Côte d’Ivoire pour que satisfaction soit donnée à leurs revendications.
Aussi, après l’obtention du PPTE par la Côte d’Ivoire, les syndicats ont-ils demandé à plusieurs reprises aux tenants du pouvoir de tenir leurs engagements. C’est devant le mutisme et le mépris obstiné du gouvernement que les syndicats ont utilisé la voie que leur offre la loi, à savoir, la grève. Le régime de Monsieur Ouattara, assuré, comme à son habitude, du soutien de ses parrains internationaux, leur a de nouveau opposé son indifférence, son mépris et son arrogance. Ainsi, pendant que l’école et le milieu de la santé sont bloqués, le régime OUATTARA et ses médias nationaux et internationaux ne cessent de chanter à longueur de journée, la bonne santé des finances et de l’économie ivoiriennes, tout en continuant de pérorer sur les pluies de milliards sur la Côte d’Ivoire et le retour de nombreux investisseurs. Cependant, force est de constater que sur le terrain, c’est la désillusion totale. C’est plutôt la floraison des scandales financiers dont les auteurs sont connus et pourtant jouissent d’une impunité déconcertante. Le régime OUATTARA, animé de l’esprit de vengeance, de rancœur, de haine et installé dans l’exécution de la justice des vainqueurs, refuse de respecter le principe sacro-saint de la continuité de l’Etat dans sa gestion des affaires publiques. En agissant ainsi dans les secteurs de l’Education-Formation et de la Santé principalement, le régime OUATTARA met en danger la vie des malades dans les hôpitaux. Il expose également des milliers d’élèves à une année blanche. Il met enfin le pays dans une tension permanente.
III-POSITION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN
Au vu de ce qui précède :
w Le Front Populaire Ivoirien trouve juste, légale et légitime la grève des travailleurs dans les secteurs de l’Education/Formation, de la Santé, de la Fonction Publique et de la Justice.
En effet, la grève est juste du fait que rien ne justifie qu’un régime, pour des ressentiments à relents de revanche, refuse la simple application du principe de la continuité de l’Etat. Ensuite, les travailleurs ne font que demander au régime de respecter ses propres engagements. La grève est aussi légale parce qu’elle a respecté les textes en vigueur en la matière.
Enfin, elle est légitime parce qu’elle a été approuvée et largement suivie par les travailleurs des secteurs concernés, malgré les menaces et intimidations du régime ;
w Le Front Populaire Ivoirien exprime son total soutien aux travailleurs en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ;
w Le Front Populaire Ivoirien condamne l’usage de la force brutale et l’instrumentalisation de la justice par régime OUATTARA là ou il est simplement question de discuter et de trouver des solutions consensuelles aux revendications des syndicats ;
w Le Front Populaire Ivoirien tient le régime OUATTARA pour responsable des décès constatés dans les hôpitaux suite à cette grève ;
w Le Front Populaire Ivoirien exprime sa compassion aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ;
w Le Front Populaire Ivoirien exige du régime de mettre fin aux agressions, arrestations et emprisonnements des syndicalistes. Il exige par conséquent la libération pure et simple des syndicalistes arrêtés et l’annulation des peines pour ceux qui sont déjà jugés et condamnés;
w Le Front Populaire Ivoirien exige que le pouvoir OUATTARA se conforme strictement au principe sacro-saint de la continuité de l’Etat dans la conduite des affaires publiques ;
w Le Front Populaire Ivoirien invite le régime OUATTARA, issu du Rassemblement des Républicains (RDR) à faire sienne la pensée de son père fondateur Monsieur DJENY Kobinan qui disait « On ne fait pas la politique avec le cœur et la rancœur, le sentiment et le ressentiment, mais avec la raison. »
Fait à Abidjan,
le 12 février 2013
Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole
Dr KODJO Richard
Depuis le 04 Février 2013, les syndicats des travailleurs des secteurs de l’Education-Formation et de la Santé ont déclenché une grève qui a vu la fermeture des établissements sanitaires et scolaires publics sur l’ensemble du territoire national. Les points de revendications sont :
A-LE SECTEUR DE LA SANTE:
1- le paiement intégral des 50% des indemnités dues avec le rappel des 48 mois y afférent;
2- le paiement des 400 points d’indice pour les cadres supérieurs et 150 points pour les autres.
B-LE SECTEUR DE L’EDUCATION-FORMATION :
1- le paiement des primes d’études surveillées 2009-2010
2- le paiement du reliquat de l’indemnité de logement et le rappel y afférent
3- le paiement de la seconde moitié de la bonification indiciaire et le rappel y afférent
4- le paiement du reliquat des effets financiers du profil de carrière des conseillers extrascolaires et le rappel y afférent
5- le paiement de la dernière tranche du rappel du CAP des sessions de 1988 à 1992 ;
6- le paiement des indemnités des directeurs d’école et des maîtres d’application au titre de l’année 2009-2010 ;
7- le paiement de la deuxième moitié des effets financiers du reclassement et du rappel y afférent.
La grève déclenchée le Lundi 04 Février 2013 s’est poursuivie jusqu’au Vendredi 08 Février 2013. Et selon ses organisateurs, elle a été suivie à 96%. Dans les hôpitaux, l’on a déploré, malheureusement, des morts parmi les malades qui s’y trouvaient. Le gouvernement a proféré des menaces contre les travailleurs et a procédé à des arrestations et emprisonnements d’au moins douze syndicalistes. A cette grève des secteurs de l’Education-Formation et de la Santé, il faut ajouter celles des Agents de la Fonction Publique et des greffiers, des travailleurs qui luttent aussi pour de bénéficier des revalorisations salariales acquises sous le régime du Président Laurent GBAGBO.
II - ANALYSE
La situation de tension qui prévaut dans les secteurs de l’Education-Formation et de la Santé résulte d’une part, de la mauvaise foi et du mépris du régime OUATTARA vis-à-vis des travailleurs et de l’autre, de la mauvaise gestion des problèmes des travailleurs, mauvaise gestion que le FPI, dans une précédente déclaration, avait dénoncée. En effet, sous le Président Laurent GBAGBO, l’Etat de Côte d’Ivoire et les syndicats, notamment ceux des secteurs de l’Education-Formation et de la Santé, après de longues négociations, ont conclu en 2009 des Accords se rapportant, entre autre, au profil de carrière et à la revalorisation des salaires. Ces Accords ont connu en cette même année 2009, un début d’exécution (sous la Présidence de Son Excellence, Monsieur Laurent GBAGBO). C’est ainsi que les 50% des effets financiers du reclassement ont été payés aux travailleurs de ces secteurs. Les 50 autres devraient être payés plus tard, en Juin 2011.
Ainsi, après l’installation au pouvoir de Monsieur Alassane OUATTARA dans les conditions que l’on sait, les syndicats ont rappelé à l’Etat de Côte d’Ivoire ses engagements vis-à-vis d’eux. En son temps, le régime OUATTARA avait demandé aux travailleurs de patienter jusqu’à l’atteinte du point d’achèvement du PPTE par l’Etat de Côte d’Ivoire pour que satisfaction soit donnée à leurs revendications.
Aussi, après l’obtention du PPTE par la Côte d’Ivoire, les syndicats ont-ils demandé à plusieurs reprises aux tenants du pouvoir de tenir leurs engagements. C’est devant le mutisme et le mépris obstiné du gouvernement que les syndicats ont utilisé la voie que leur offre la loi, à savoir, la grève. Le régime de Monsieur Ouattara, assuré, comme à son habitude, du soutien de ses parrains internationaux, leur a de nouveau opposé son indifférence, son mépris et son arrogance. Ainsi, pendant que l’école et le milieu de la santé sont bloqués, le régime OUATTARA et ses médias nationaux et internationaux ne cessent de chanter à longueur de journée, la bonne santé des finances et de l’économie ivoiriennes, tout en continuant de pérorer sur les pluies de milliards sur la Côte d’Ivoire et le retour de nombreux investisseurs. Cependant, force est de constater que sur le terrain, c’est la désillusion totale. C’est plutôt la floraison des scandales financiers dont les auteurs sont connus et pourtant jouissent d’une impunité déconcertante. Le régime OUATTARA, animé de l’esprit de vengeance, de rancœur, de haine et installé dans l’exécution de la justice des vainqueurs, refuse de respecter le principe sacro-saint de la continuité de l’Etat dans sa gestion des affaires publiques. En agissant ainsi dans les secteurs de l’Education-Formation et de la Santé principalement, le régime OUATTARA met en danger la vie des malades dans les hôpitaux. Il expose également des milliers d’élèves à une année blanche. Il met enfin le pays dans une tension permanente.
III-POSITION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN
Au vu de ce qui précède :
w Le Front Populaire Ivoirien trouve juste, légale et légitime la grève des travailleurs dans les secteurs de l’Education/Formation, de la Santé, de la Fonction Publique et de la Justice.
En effet, la grève est juste du fait que rien ne justifie qu’un régime, pour des ressentiments à relents de revanche, refuse la simple application du principe de la continuité de l’Etat. Ensuite, les travailleurs ne font que demander au régime de respecter ses propres engagements. La grève est aussi légale parce qu’elle a respecté les textes en vigueur en la matière.
Enfin, elle est légitime parce qu’elle a été approuvée et largement suivie par les travailleurs des secteurs concernés, malgré les menaces et intimidations du régime ;
w Le Front Populaire Ivoirien exprime son total soutien aux travailleurs en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ;
w Le Front Populaire Ivoirien condamne l’usage de la force brutale et l’instrumentalisation de la justice par régime OUATTARA là ou il est simplement question de discuter et de trouver des solutions consensuelles aux revendications des syndicats ;
w Le Front Populaire Ivoirien tient le régime OUATTARA pour responsable des décès constatés dans les hôpitaux suite à cette grève ;
w Le Front Populaire Ivoirien exprime sa compassion aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ;
w Le Front Populaire Ivoirien exige du régime de mettre fin aux agressions, arrestations et emprisonnements des syndicalistes. Il exige par conséquent la libération pure et simple des syndicalistes arrêtés et l’annulation des peines pour ceux qui sont déjà jugés et condamnés;
w Le Front Populaire Ivoirien exige que le pouvoir OUATTARA se conforme strictement au principe sacro-saint de la continuité de l’Etat dans la conduite des affaires publiques ;
w Le Front Populaire Ivoirien invite le régime OUATTARA, issu du Rassemblement des Républicains (RDR) à faire sienne la pensée de son père fondateur Monsieur DJENY Kobinan qui disait « On ne fait pas la politique avec le cœur et la rancœur, le sentiment et le ressentiment, mais avec la raison. »
Fait à Abidjan,
le 12 février 2013
Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole
Dr KODJO Richard