Pour lutter contre les maladies animales provoquées par les débarquements et les abattages illégaux d’animaux, la direction des abattoirs et de l’hygiène alimentaire veut se donner les moyens de traquer tous ceux qui exercent illégalement cette activité. Et ce, pour préserver les populations des maladies animales. Dans une communication dont nous avons reçu copie récemment, le directeur de ladite structure, Ouattara Issa tire la sonnette d’alarme et exhorte les acteurs illégaux à se conformer aux zones réglementaires de débarquement et d’abattage des animaux. En l’occurrence, a-t-il indiqué, l’abattoir de la commune de Port-bouet autorisé à recevoir les animaux du District d’Abidjan et à exercer le contrôle vétérinaire après celui effectué aux différentes frontières d’où proviennent les animaux. C’est après ce double contrôle, poursuit-il, que les animaux sont conduits au parc à bétail et vers les marchés annexes des communes d’Abobo, Yopougon, Attécoubé et Williamsville, etc. Pour lui, tout débarquement en dehors de ce circuit est considéré comme clandestin. Pour lutter efficacement contre ces deux fléaux préjudiciables à l’hygiène alimentaire des populations, M. Ouattara rassure avoir pris avec ses services, toutes les dispositions pour contrer les clandestins. «Les débarquements clandestins, c’est généralement à l’approche des fêtes. Mais, nous avons trouvé la solution. Nous postons des agents du District et des agents vétérinaires de jour comme de nuit. Dès qu’un camion débarque dans un marché annexe sans laissez-passer sanitaire délivré par la commune de Port-Bouët, il est déclaré clandestin, saisi et conduit sous bonne escorte à Port-Bouët et paye une amende», a-t-il prévenu. En ce qui concerne l’abattage clandestin, selon le directeur, la population doit être sensibilisée afin de comprendre la nécessité du contrôle vétérinaire qui garantit la qualité de la viande à la consommation. Car, selon lui, ce fléau est encouragé par la population elle-même. «A l’abattoir, le bovin, pour l’abattre, on ne paye que 3000 Fcfa à l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour les ovins, c’est 700 fcfa. Et sur les sites clandestins, les propriétaires payent 5000fcfa. On paye plus cher sans être certain de la qualité de la viande», a déploré M. Ouattara Issa. Il a, par ailleurs, fait un plaidoyer à l’endroit de ses autorités de tutelle afin de recevoir des appuis matériels pour la traque aux clandestins.
L.B
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