Ce lundi 11 février 2013 a été une journée exceptionnelle à la mairie du Plateau (Abidjan). Grilles et portails métalliques étaient fermés, ce jour ouvrable. Deux groupes rivaux (le maire sortant Akossy Bendjo et son premier adjoint, Eugène Kouadio, candidat aux prochaines élections municipales au Plateau) empêchaient les entrées et sorties de toutes les issues de la mairie. Et pour cause, un huissier commis par l’adjoint au maire était en mission d’exécution d’une décision de justice. «Ma mission, c’était d’assister à l’ouverture du bureau du maire, malheureusement, le secrétaire général ne voulait pas», a fait savoir Me Konan Modeste. Bureau dont la fermeture a été ordonnée par le maire Akossy Bendjo. Pendant ce temps les partisans des deux camps ont failli en venir aux mains n’eut été le calme et la vigilance de la police municipale et de la police nationale venue en renfort.
Selon le secrétaire général de la mairie du Plateau, il y a une explication à la fermeture du bureau de M. Eugène Kouadio. «Il y a deux mois environ, certaines communes du District d’Abidjan ont reçu un certain nombre de fonctionnaires qui ont été mis à leur disposition. Nous avons reçu une vingtaine d’attachés administratifs et de finances, une trentaine à Abobo et une quarantaine à Cocody. Notre tutelle nous a informés des difficultés que ces agents rencontrent en termes de local pour travailler. Même si nous ne pouvons pas leur attribuer des tâches, il est important qu’ils puissent avoir un espace pour travailler (…) Au cours d’une réunion, il m’a été demandé de trouver des locaux à aménager afin d’avoir des bureaux, en attendant la construction d’un siège. J’ai donc fait cette proposition au maire : puisque cela fait maintenant trois (3) ans que deux adjoints au maire ne fréquentent pas leurs bureaux régulièrement. Ne serait-il pas souhaitable qu’on puisse aménager leurs bureaux ? Le maire a demandé qu’on change les serrures pour faire les aménagements (…) En tant que responsable de l’administration au quotidien, nous avons pris une note de service pour interpeller les agents (…)", a dit Amankou Jean-Michel avant d’ajouter un commentaire : " Tant qu’un adjoint au maire est sous les ordres du maire actuel, il ne peut pas concurremment éditer un calendrier institutionnel dans le même service. Cela fait cacophonie et dans l’administration cela s’appelle insubordination, non respect de la hiérarchie et défiance à l’autorité établie". Pendant que le directeur de Cabinet de la mairie, à la même table que le SG, a donné une autre explication en disant que "c’est parce que des bureaux de la mairie, même celui d’Eugène Kouadio, ont été cassés et cambriolés. C’est pourquoi, le maire a demandé qu’on change toutes les serrures de tous les bureaux. Ce que nous avons fait". Pour les calendriers édictés, ils n’étaient pas institutionnels mais plutôt personnel, sans armoirie de la mairie.
Prenant le contre-pied des propos du secrétaire général de la mairie du Plateau, Eugène Kouadio a fait les précisions suivantes : «Je voyage beaucoup, certes, mais je suis au bureau régulièrement si cela fait trois ans que je n’y suis pas allé, j’aurais dû être révoqué. Je suis le premier adjoint au maire, il y a un deuxième et un troisième adjoint, mais si on doit fermer un bureau dans l’ordre, on commence par le troisième adjoint. Mais pourquoi agit-on ainsi ? C’est parce que je suis candidat aux élections municipales prochaines».
M. Jacques Yapi, ancien SG de la CEI du temps de Beugré Mambé et conseiller municipal au Plateau, par ailleurs partisan d’Eugène Kouadio, a quant à lui, soutenu que «les textes disent que les affaires de la commune sont gérées par le maire et la municipalité. Mais, les adjoints au maire ne vont pas gérer les affaires de la commune dans la rue, il leur faut des bureaux. Mais, je n’ai pas vu dans les textes que le maire a la faculté d’arracher un bureau à un adjoint au maire». Fort heureusement, le pire a été évité.
Guy Tressia
Selon le secrétaire général de la mairie du Plateau, il y a une explication à la fermeture du bureau de M. Eugène Kouadio. «Il y a deux mois environ, certaines communes du District d’Abidjan ont reçu un certain nombre de fonctionnaires qui ont été mis à leur disposition. Nous avons reçu une vingtaine d’attachés administratifs et de finances, une trentaine à Abobo et une quarantaine à Cocody. Notre tutelle nous a informés des difficultés que ces agents rencontrent en termes de local pour travailler. Même si nous ne pouvons pas leur attribuer des tâches, il est important qu’ils puissent avoir un espace pour travailler (…) Au cours d’une réunion, il m’a été demandé de trouver des locaux à aménager afin d’avoir des bureaux, en attendant la construction d’un siège. J’ai donc fait cette proposition au maire : puisque cela fait maintenant trois (3) ans que deux adjoints au maire ne fréquentent pas leurs bureaux régulièrement. Ne serait-il pas souhaitable qu’on puisse aménager leurs bureaux ? Le maire a demandé qu’on change les serrures pour faire les aménagements (…) En tant que responsable de l’administration au quotidien, nous avons pris une note de service pour interpeller les agents (…)", a dit Amankou Jean-Michel avant d’ajouter un commentaire : " Tant qu’un adjoint au maire est sous les ordres du maire actuel, il ne peut pas concurremment éditer un calendrier institutionnel dans le même service. Cela fait cacophonie et dans l’administration cela s’appelle insubordination, non respect de la hiérarchie et défiance à l’autorité établie". Pendant que le directeur de Cabinet de la mairie, à la même table que le SG, a donné une autre explication en disant que "c’est parce que des bureaux de la mairie, même celui d’Eugène Kouadio, ont été cassés et cambriolés. C’est pourquoi, le maire a demandé qu’on change toutes les serrures de tous les bureaux. Ce que nous avons fait". Pour les calendriers édictés, ils n’étaient pas institutionnels mais plutôt personnel, sans armoirie de la mairie.
Prenant le contre-pied des propos du secrétaire général de la mairie du Plateau, Eugène Kouadio a fait les précisions suivantes : «Je voyage beaucoup, certes, mais je suis au bureau régulièrement si cela fait trois ans que je n’y suis pas allé, j’aurais dû être révoqué. Je suis le premier adjoint au maire, il y a un deuxième et un troisième adjoint, mais si on doit fermer un bureau dans l’ordre, on commence par le troisième adjoint. Mais pourquoi agit-on ainsi ? C’est parce que je suis candidat aux élections municipales prochaines».
M. Jacques Yapi, ancien SG de la CEI du temps de Beugré Mambé et conseiller municipal au Plateau, par ailleurs partisan d’Eugène Kouadio, a quant à lui, soutenu que «les textes disent que les affaires de la commune sont gérées par le maire et la municipalité. Mais, les adjoints au maire ne vont pas gérer les affaires de la commune dans la rue, il leur faut des bureaux. Mais, je n’ai pas vu dans les textes que le maire a la faculté d’arracher un bureau à un adjoint au maire». Fort heureusement, le pire a été évité.
Guy Tressia