Le Conseil des ministres d’hier en a décidé ainsi. Les élections municipales et régionales couplées auront lieu le 21 avril. Environ soixante dix jours nous séparent de cette date. Une période au cours de laquelle les candidats devront encore souffrir, financièrement s’entend. C’est donc un truisme que de dire qu’en raison des reports successifs de ces élections, la plupart des candidats sont essoufflés. Elles avaient été d’abord annoncées pour mars 2012, ensuite pour juin, puis pour octobre, et enfin pour décembre, avant d’être fixées au 24 février 2013. Hélas, les municipales et régionales ont dû être repoussées, pour permettre à l’opposition de participer à ces joutes. S’il est vrai que le coût financier a beaucoup pesé sur les candidats qui devaient tenir allumée la flamme de la confiance entre eux et les électeurs, il n’en demeure pas moins que les deux mois à parcourir pour atteindre le 21 avril seront plus difficiles à gérer.
Dans la mesure où les soixante prochains jours sont perçus comme le dernier tournant de la longue marche entamée depuis des années, pour espérer parvenir à la tête de la mairie ou du conseil régional. Dès lors, c’est le va-tout pour des candidats, de se surpasser, au point de renverser la tendance chez les électeurs. Nul n’ignore que pour des élections de ce genre, il faut suffisamment de moyens financiers pour la logistique de campagne, mais pour créer de nouvelles relations et garder des liens tangibles avec les populations, dans la perspective de la date des élections. Ils sont donc nombreux, ces candidats, même financièrement assis, qui ont la mine froissée, après l’annonce de la nouvelle date des élections. Beaucoup d’entre eux les avait souhaitées en mars, pour en finir avec le stress, la souffrance physique, morale et financière que les élections et leur préparation suscitent. Deux candidats dont nous tairons les noms, n’ont pas caché les difficultés auxquelles ils sont confrontés. « Il faut beaucoup d’argent pour s’octroyer des véhicules, du carburant pour aller dans les coins et recoins des communes et régions, mais aussi et surtout pour entretenir la base. Et dire que nous devons faire le double de ce que nous avons fait pendant les deux mois qui nous séparent du 21 avril, j’avoue que c’est avec beaucoup de craintes que j’aborde ce tournant considéré comme décisif », déclare l’un d’entre eux. Après avoir injecté autant d’économies dans cette aventure, le candidat, s’il est élu, ne sera-t-il pas mû de la volonté de récupérer les fonds perdus pendant la préparation des élections? « Cela pourrait bien souvent justifier des détournements à la tête des mairies et autres collectivités locales », plaisantait un électeur de Cocody, après la décision du gouvernement de fixer hier, la date des élections au 21 avril.
Ouattara Abdoul Karim
Dans la mesure où les soixante prochains jours sont perçus comme le dernier tournant de la longue marche entamée depuis des années, pour espérer parvenir à la tête de la mairie ou du conseil régional. Dès lors, c’est le va-tout pour des candidats, de se surpasser, au point de renverser la tendance chez les électeurs. Nul n’ignore que pour des élections de ce genre, il faut suffisamment de moyens financiers pour la logistique de campagne, mais pour créer de nouvelles relations et garder des liens tangibles avec les populations, dans la perspective de la date des élections. Ils sont donc nombreux, ces candidats, même financièrement assis, qui ont la mine froissée, après l’annonce de la nouvelle date des élections. Beaucoup d’entre eux les avait souhaitées en mars, pour en finir avec le stress, la souffrance physique, morale et financière que les élections et leur préparation suscitent. Deux candidats dont nous tairons les noms, n’ont pas caché les difficultés auxquelles ils sont confrontés. « Il faut beaucoup d’argent pour s’octroyer des véhicules, du carburant pour aller dans les coins et recoins des communes et régions, mais aussi et surtout pour entretenir la base. Et dire que nous devons faire le double de ce que nous avons fait pendant les deux mois qui nous séparent du 21 avril, j’avoue que c’est avec beaucoup de craintes que j’aborde ce tournant considéré comme décisif », déclare l’un d’entre eux. Après avoir injecté autant d’économies dans cette aventure, le candidat, s’il est élu, ne sera-t-il pas mû de la volonté de récupérer les fonds perdus pendant la préparation des élections? « Cela pourrait bien souvent justifier des détournements à la tête des mairies et autres collectivités locales », plaisantait un électeur de Cocody, après la décision du gouvernement de fixer hier, la date des élections au 21 avril.
Ouattara Abdoul Karim