Une affaire de gestion dite ‘’opaque’’ des recettes tirées de la vente de l’eau et des recettes du marché du village de Koffikro divise ses fils. La tête de l’actuel gestionnaire de ces ressources est mise à prix.
Koffikro est un gros village de la région d’Aboisso. Il est actuellement secoué par un conflit relatif à la gestion des ressources du village que sont l’adduction en eau potable et les recettes du marché. C’est pour cela que la Mutuelle pour le Développement d’Ahigbé-Koffikro (Mudak) sous la houlette de son président du conseil d’administration, Diakité Fédé, a tenu une Assemblée générale extraordinaire, le dimanche 10 décembre 2012. Ce, pour décrier la gestion de Diakité Djeri, président de la mutuelle dénommée ‘’Mudako’’ des ressources du village depuis 2006. A cette occasion, le Pca Fédé, a demandé que les villageois cessent de payer les factures d’eau et les taxes du marché. Puis, il a averti que quiconque au nom de Djeri menacerait un villageois sera passible de poursuite judiciaire. En outre, il a invité Diakité Djeri à venir faire le bilan financier de ses six (6) ans de gestion pendant qu’il est encore temps, faute de quoi, il sera traduit devant la justice. «Des informations, à notre possession, indiquent que les travaux de l’extension du réseau de l’adduction d’eau ont coûté 15 millions de francs, financés sur les ressources propres de la vente d’eau et des taxes du marché. Or, le frère Djeri dit avoir dépensé 43 millions sur ses fonds propres», a martelé le Pca Fédé devant l’Assemblée. Poursuivant, il faut remarquer que c’est par un coup de force que Djeri est arrivé à la tête de la gestion des ressources de Koffikro en décembre 2006, par le biais d’une structure appelée ‘’Cogemak’’ créée à cet effet. Pour aider ce lithique, l’Assemblée a proposé la mise en place d’une commission chargée de la gestion de l’eau et du marché et ouverte à toutes les tendances sous l’égide de l’autorité administrative et sous la supervision de la Mudak. Un compte devrait être ouvert à la Cme (Caisse mutuelle d’épargne et de crédit) où désormais tous les fonds seront versés afin de financer toutes les activités de développement de Koffikro.
Accusé, Djeri se défend
«Ceux qui demandent mon départ, qu’ils me remboursent simplement l’argent que j’ai investi dans l’extension des 7 km de tuyaux du réseau hydraulique du village», a exigé Diakité Djeri, président du Cogemak (Comité de gestion de l’eau et du marché d’Ahigbè-Koffikro). En revanche, il a déclaré que le village est acquis à plus de 95% à sa cause malgré tout ce que disent ses détracteurs qui n’ont même pas une seule maison à Koffikro. «C’est la somme de 42 718 360 Francs que j’ai dépensée, seul, dans cette affaire et j’attends d’être remboursé par celui qui veut prendre ma place», a lancé l’accusé. A la question de savoir où a-t-il trouvé toutes ces ressources financières, Djeri répond qu’il est un opérateur économique, propriétaire de la seule boulangerie du village, d’une plantation de 80 Ha de palmier à huile, de 20 Ha d’hévéa et 10 Ha de cacao. Le Cogemak est né en 2008 et a fait deux fois son bilan en mars 2008 et avril 2009, a-t-il souligné. «Je n’ai pas de bilan à faire devant Diakité Fedé. Quand le village était dans la pénurie d’eau et les femmes souffraient où étaient-ils, ceux qui s’agitent aujourd’hui contre moi?», s’est-il interrogé. «C’est le préfet qui met le feu à Koffikro et il a demandé aux populations du quartier Baoulé de ne pas payer l’eau et elles la laissent couler pour me donner des factures énormes à payer», a révélé Djeri. Joint par téléphone pour réagir sur les accusations portées contre sa personne, Boni Albert, préfet de région d’Aboisso, dit qu’il ne peut pas parler au téléphone avec quelqu’un qu’il ne connaît pas. Par la suite, il nous demanda de nous déplacer à Aboisso sans nous donner de rendez-vous. Malgré toutes nos multiples tentatives pour obtenir un rendez-vous avec lui, l’administrateur civil s’est toujours débiné derrière des excuses du genre : ‘’ je ne suis pas à Aboisso. Ou je suis à des funérailles’’. Selon les cadres, le village compte près de 22 000 habitants.
Quand la crise prend une allure politique
Les deux principaux protagonistes se réclament tous du Rdr. Mais, Diakité Djeri dit être le commissaire politique du Rdr de la contrée et le 1er conseiller départemental d’Aboisso, doublé du titre de directeur de campagne du candidat du Rdr à la présidentielle de 2010. A ce titre, il conteste le militantisme de Diakité Fédé dont le nom ne figure pas dans son registre. Pour lui, Fédé est un militant du Pdci, bénéficiant du soutien du préfet Boni Albert qui complote contre lui.
M.Ouattara, envoyé spécial
Koffikro est un gros village de la région d’Aboisso. Il est actuellement secoué par un conflit relatif à la gestion des ressources du village que sont l’adduction en eau potable et les recettes du marché. C’est pour cela que la Mutuelle pour le Développement d’Ahigbé-Koffikro (Mudak) sous la houlette de son président du conseil d’administration, Diakité Fédé, a tenu une Assemblée générale extraordinaire, le dimanche 10 décembre 2012. Ce, pour décrier la gestion de Diakité Djeri, président de la mutuelle dénommée ‘’Mudako’’ des ressources du village depuis 2006. A cette occasion, le Pca Fédé, a demandé que les villageois cessent de payer les factures d’eau et les taxes du marché. Puis, il a averti que quiconque au nom de Djeri menacerait un villageois sera passible de poursuite judiciaire. En outre, il a invité Diakité Djeri à venir faire le bilan financier de ses six (6) ans de gestion pendant qu’il est encore temps, faute de quoi, il sera traduit devant la justice. «Des informations, à notre possession, indiquent que les travaux de l’extension du réseau de l’adduction d’eau ont coûté 15 millions de francs, financés sur les ressources propres de la vente d’eau et des taxes du marché. Or, le frère Djeri dit avoir dépensé 43 millions sur ses fonds propres», a martelé le Pca Fédé devant l’Assemblée. Poursuivant, il faut remarquer que c’est par un coup de force que Djeri est arrivé à la tête de la gestion des ressources de Koffikro en décembre 2006, par le biais d’une structure appelée ‘’Cogemak’’ créée à cet effet. Pour aider ce lithique, l’Assemblée a proposé la mise en place d’une commission chargée de la gestion de l’eau et du marché et ouverte à toutes les tendances sous l’égide de l’autorité administrative et sous la supervision de la Mudak. Un compte devrait être ouvert à la Cme (Caisse mutuelle d’épargne et de crédit) où désormais tous les fonds seront versés afin de financer toutes les activités de développement de Koffikro.
Accusé, Djeri se défend
«Ceux qui demandent mon départ, qu’ils me remboursent simplement l’argent que j’ai investi dans l’extension des 7 km de tuyaux du réseau hydraulique du village», a exigé Diakité Djeri, président du Cogemak (Comité de gestion de l’eau et du marché d’Ahigbè-Koffikro). En revanche, il a déclaré que le village est acquis à plus de 95% à sa cause malgré tout ce que disent ses détracteurs qui n’ont même pas une seule maison à Koffikro. «C’est la somme de 42 718 360 Francs que j’ai dépensée, seul, dans cette affaire et j’attends d’être remboursé par celui qui veut prendre ma place», a lancé l’accusé. A la question de savoir où a-t-il trouvé toutes ces ressources financières, Djeri répond qu’il est un opérateur économique, propriétaire de la seule boulangerie du village, d’une plantation de 80 Ha de palmier à huile, de 20 Ha d’hévéa et 10 Ha de cacao. Le Cogemak est né en 2008 et a fait deux fois son bilan en mars 2008 et avril 2009, a-t-il souligné. «Je n’ai pas de bilan à faire devant Diakité Fedé. Quand le village était dans la pénurie d’eau et les femmes souffraient où étaient-ils, ceux qui s’agitent aujourd’hui contre moi?», s’est-il interrogé. «C’est le préfet qui met le feu à Koffikro et il a demandé aux populations du quartier Baoulé de ne pas payer l’eau et elles la laissent couler pour me donner des factures énormes à payer», a révélé Djeri. Joint par téléphone pour réagir sur les accusations portées contre sa personne, Boni Albert, préfet de région d’Aboisso, dit qu’il ne peut pas parler au téléphone avec quelqu’un qu’il ne connaît pas. Par la suite, il nous demanda de nous déplacer à Aboisso sans nous donner de rendez-vous. Malgré toutes nos multiples tentatives pour obtenir un rendez-vous avec lui, l’administrateur civil s’est toujours débiné derrière des excuses du genre : ‘’ je ne suis pas à Aboisso. Ou je suis à des funérailles’’. Selon les cadres, le village compte près de 22 000 habitants.
Quand la crise prend une allure politique
Les deux principaux protagonistes se réclament tous du Rdr. Mais, Diakité Djeri dit être le commissaire politique du Rdr de la contrée et le 1er conseiller départemental d’Aboisso, doublé du titre de directeur de campagne du candidat du Rdr à la présidentielle de 2010. A ce titre, il conteste le militantisme de Diakité Fédé dont le nom ne figure pas dans son registre. Pour lui, Fédé est un militant du Pdci, bénéficiant du soutien du préfet Boni Albert qui complote contre lui.
M.Ouattara, envoyé spécial