La record-woman des mandats électoraux en Côte d’Ivoire, c’est bien elle , Hortense Aka Anghui. Exactement 28 ans qu’elle tient la mairie de Port-Bouet. Sans partage et d’une main de fer. Pour bon nombre de ses administrés, « Maman Hortense », comme l’appellent ses admirateurs, se distinguait des autres politiciens par sa très grande sympathie, son attention à leurs préoccupations et surtout sa présence régulière à leurs cotés. Mais sur ses trois derniers mandats, la légendaire maire de Port-Bouet, s’est montrée beaucoup trop distante face leurs problèmes. Certains trouvent même qu’elle n’existe plus dans leur quotidien. « Nous ne pouvons plus tolérer cela. Elle n’est pas indispensable. Aka Anghui a fait ce qu’elle pouvait. Mais, aujourd’hui, la population a besoin d’un maire qui soit dans sa proximité », se plaint une vendeuse de poisson au grand marché de la commune. Un autre, chauffeur de taxis communaux, exprime lui aussi sa déception. «Aka Anghui ne travaille plus depuis plus de 10 ans pour la commune. Son âge très avancé et sa mauvaise appréciation des affaires de la commune, a déçu. Il n’y a plus de chantiers en cours, plus d’infrastructures nouvelles. Tout est bloqué ici ». Comme on peut le constater, la complainte des administrés de Mme le maire, est très forte. C’est pourquoi, ils s’expliquent difficilement la décision de la direction du Pdci, de la proposer à nouveau comme candidate de leur parti à Port-Bouet. « 28 ans, ça suffit. Nous voulons du sang neuf ; une nouvelle équipe plus dynamique et dotée d’une nouvelle vision pour relancer le développement de notre cité », martèle un étudiant.
Mato Dia
Mato Dia