Le meeting annoncé par la Jeunesse du Front populaire ivoirien le samedi 16 février 2013 aura-t-il lieu ? Bien malin qui pourra répondre à cette question, tant les avis divergent à Yopougon.
Place CP1 de Yopougon-Selmer. Hier à notre passage, l’endroit prévu pour abriter le meeting de la JFPI était calme. Comme d’habitude en ce début de week-end, l’espace était paré pour des cérémonies funéraires. Quatre bâches étaient dressées pour la veillée de l’artiste Guéi Jean, un nom bien connu dans le gotha des artistes Wê. A côté, les lieux de distraction (bars et maquis) recevaient leurs clients, et les commerçants vaquaient tranquillement à leurs occupations. «Nous ne sommes pas informés de la tenue d’un meeting ici», s’étonne A. Aurore, propriétaire d’un maquis non loin de la place CP1. «Mais le mercredi 13 février et hier (jeudi 14 février, ndlr), nous avons vu une patrouille de trois véhicules de l’ONUCI passer dans notre quartier et les occupants posaient des questions sur un meeting à la place CP1. Sinon nous ne sommes pas informés», a poursuivi A. Aurore. D’autres riverains ont fait indiquer qu’ils savent que la JFPI a prévu un meeting, mais que cette éventualité suscite des inquiétudes. «Je sais que la JFPI veut organiser une manifestation pour réclamer la libération de l’ex-Président Laurent Gbagbo, mais nous avons des inquiétudes pour les riverains et pour ceux qui fréquentent les espaces de loisir parce que dans le même temps, nous avons des informations selon lesquelles un groupe se disant victimes de Gbagbo va faire un sit-in jusqu’à son jugement. La JFPI est une organisation reconnue et les textes de ce parti disent que la direction du parti est responsable des actes posés par une structure spécialisée. C’est dire que s’il y a des dégâts, on sait qui est responsable. Mais qu’en est-il pour ceux qui projettent de faire ces sit-in ? Qui sera responsable au cas où les membres de ce groupe créent des dégâts ? Il serait donc logique que le gouvernement puisse prendre les dispositions nécessaires pour que ceux qui sont légalement constitués puisse faire leur manifestation», a indiqué Mouho Noël, commissaire au compte de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme.
Sons discordants entre la JFPI et la mairie de Yopougon
Selon Gnonzagla Anicet de la JFPI de Guiglo, la structure dirigée par Koua Justin a obtenu l’autorisation du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité pour la tenue de ce meeting. «Le ministre Hamed Bakayoko a donné son autorisation. Koua Justin a eu le Ok pour organiser ce meeting», s’est convaincu Gnonzagla Anicet. A la mairie de Yopougon, Eugène Tanoh de la cellule de communication du maire Yao Yao Bertin a été formel : «Trois groupes avaient prévu des manifestations à la place CP1 de Yopougon, ce samedi 16 février 2013. D’abord le Forum des ex-combattants démobilisés de Côte d’Ivoire (FEXCDCI) qui a adressé un courrier au maire depuis le 16 janvier 2013, pour dire merci au Président de la République pour ses actions en leur faveur et demander leur réinsertion, les victimes de Laurent Gbagbo et enfin la JFPI. Mais, le meeting de la JFPI était prévu pour le samedi 9 février dernier, mais puisque l’espace était occupé par Zadi Djédjé, la JFPI a décidé de programmer son meeting pour le samedi 16 février», a affirmé Tanoh Eugène. Dans l’arrêté n°016/ MY/ CAB 01 du 14 février 2013, le Dr Yao Yao Bertin, maire intérimaire de Yopougon a pris un arrêté municipal pour interdire toutes manifestations à compter du vendredi 15 février 2013 de 8 heures jusqu’au lundi 18 février 2013 à 8 heures, pour prévenir des troubles, comme ce fut le cas le 6 avril 2012, lors du meeting du FPI à la Place Ficgayo.
Olivier Dion
Place CP1 de Yopougon-Selmer. Hier à notre passage, l’endroit prévu pour abriter le meeting de la JFPI était calme. Comme d’habitude en ce début de week-end, l’espace était paré pour des cérémonies funéraires. Quatre bâches étaient dressées pour la veillée de l’artiste Guéi Jean, un nom bien connu dans le gotha des artistes Wê. A côté, les lieux de distraction (bars et maquis) recevaient leurs clients, et les commerçants vaquaient tranquillement à leurs occupations. «Nous ne sommes pas informés de la tenue d’un meeting ici», s’étonne A. Aurore, propriétaire d’un maquis non loin de la place CP1. «Mais le mercredi 13 février et hier (jeudi 14 février, ndlr), nous avons vu une patrouille de trois véhicules de l’ONUCI passer dans notre quartier et les occupants posaient des questions sur un meeting à la place CP1. Sinon nous ne sommes pas informés», a poursuivi A. Aurore. D’autres riverains ont fait indiquer qu’ils savent que la JFPI a prévu un meeting, mais que cette éventualité suscite des inquiétudes. «Je sais que la JFPI veut organiser une manifestation pour réclamer la libération de l’ex-Président Laurent Gbagbo, mais nous avons des inquiétudes pour les riverains et pour ceux qui fréquentent les espaces de loisir parce que dans le même temps, nous avons des informations selon lesquelles un groupe se disant victimes de Gbagbo va faire un sit-in jusqu’à son jugement. La JFPI est une organisation reconnue et les textes de ce parti disent que la direction du parti est responsable des actes posés par une structure spécialisée. C’est dire que s’il y a des dégâts, on sait qui est responsable. Mais qu’en est-il pour ceux qui projettent de faire ces sit-in ? Qui sera responsable au cas où les membres de ce groupe créent des dégâts ? Il serait donc logique que le gouvernement puisse prendre les dispositions nécessaires pour que ceux qui sont légalement constitués puisse faire leur manifestation», a indiqué Mouho Noël, commissaire au compte de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme.
Sons discordants entre la JFPI et la mairie de Yopougon
Selon Gnonzagla Anicet de la JFPI de Guiglo, la structure dirigée par Koua Justin a obtenu l’autorisation du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité pour la tenue de ce meeting. «Le ministre Hamed Bakayoko a donné son autorisation. Koua Justin a eu le Ok pour organiser ce meeting», s’est convaincu Gnonzagla Anicet. A la mairie de Yopougon, Eugène Tanoh de la cellule de communication du maire Yao Yao Bertin a été formel : «Trois groupes avaient prévu des manifestations à la place CP1 de Yopougon, ce samedi 16 février 2013. D’abord le Forum des ex-combattants démobilisés de Côte d’Ivoire (FEXCDCI) qui a adressé un courrier au maire depuis le 16 janvier 2013, pour dire merci au Président de la République pour ses actions en leur faveur et demander leur réinsertion, les victimes de Laurent Gbagbo et enfin la JFPI. Mais, le meeting de la JFPI était prévu pour le samedi 9 février dernier, mais puisque l’espace était occupé par Zadi Djédjé, la JFPI a décidé de programmer son meeting pour le samedi 16 février», a affirmé Tanoh Eugène. Dans l’arrêté n°016/ MY/ CAB 01 du 14 février 2013, le Dr Yao Yao Bertin, maire intérimaire de Yopougon a pris un arrêté municipal pour interdire toutes manifestations à compter du vendredi 15 février 2013 de 8 heures jusqu’au lundi 18 février 2013 à 8 heures, pour prévenir des troubles, comme ce fut le cas le 6 avril 2012, lors du meeting du FPI à la Place Ficgayo.
Olivier Dion