La mairie de Yopougon a produit un arrêté interdisant toute manifestation à la place Cp1, du 15 au 18 février. La Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFpi) qui y a prévu un meeting aujourd’hui samedi 16 février voit en cette interdiction, une volonté du gouvernement de museler l’opposition.
La Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFpi) va devoir reporter son rassemblement à une date ultérieure. Prévu aujourd’hui à la place Cp1 de Yopougon, il a été interdit par l’autorité municipale. Selon l’arrêté N° 016/ MY/ CAB 01 du 14 février 2013, signé du maire Bertin Yao Yao, « est interdite toute manifestation organisée sur tout site public à compter du vendredi 15 février 2013 à 8 heures, jusqu’à lundi 18 février à 8 heures, sauf dérogation expresse accordée par arrêté municipal». Les autorités municipales approchées, hier, rapportent que toutes les manifestations prévues ce jour à la place Cp1 sont interdites. Ce sont, en effet, au total trois structures dont la JFpi qui ont déposé une demande d’autorisation en vue de l’occupation de la place Cp1, pour un meeting. Selon un agent municipal, le maire a signifié à ces structures par courriers dont nous avons eu copies, que «Yopougon sort d’une grave crise qui a laissé de nombreux cœurs meurtris. Actuellement, nous sommes à la phase de la réconciliation pour calmer les ardeurs et redonner confiance à la population». Ceci a également été signifié, toujours selon notre interlocuteur, aux émissaires de la Direction de la surveillance du territoire (Dst) et de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Mais la jeunesse partisane de l’ancien chef d’Etat, Laurent Gbagbo ne l’entend pas de cette oreille.
Personne n’aura la place Cp1
Joint par téléphone, Aimé Tibé Bi Koffi, secrétaire national chargé des fédérations de la Marahoué au sein de la JFpi (celui qui a réceptionné le courrier d’opposition de manifester du maire), assure que le rassemblement est maintenu. « Dites au maire que notre meeting aura bel et bien lieu. On n’interdit pas un meeting par un simple courrier. Le conseil municipal doit se réunir pour produire un arrêté d’interdiction de manifester», a-t-il lancé, très remonté. C’est le même état d’esprit au sein de la jeunesse militante du Fpi. Un tour, hier, à la place Cp1 confirme cette appréciation. L’ambiance est bon enfant. Conciliabule par-ci, appels téléphoniques par-là. Les huit bâches dressées pour abriter des cérémonies funéraires de la veille, sont encore en place. Nicaise Douyou, chargé de la sécurité au sein de la JFpi fait les derniers réglages sur place. Selon lui, il n’est pas question de bâches ou de chaises à installer. « Nous allons faire notre meeting assis à même le sol, sous le soleil, pour montrer à la communauté internationale notre capacité de mobilisation et surtout leur prouver que rien ne peut nous arrêter », a-t-il confié. Interrogé sur l’annulation du meeting, il répond : « c’est ce matin (vendredi matin, ndlr) que le directeur de l’exploitation de la sécurité de l’Onuci m’a appelé pour me dire que des rumeurs disent que le maire n’est pas d’accord pour la tenue de ce meeting.
On continue les préparatifs
Qu’en est-il ?». Il lui aurait rétorqué qu’il n’est pas informé. Nicaise Douyou, qui était entouré d’une dizaine de membres du parti, rapporte que le maire ne peut pas attendre la veille pour annuler ce meeting dont il a été informé depuis le 28 janvier. Pour lui, la tenue de ce rassemblement est une question de survie. «On ne peut pas museler l’opposition à ce point », a-t-il réagi. Il affirme que ses camarades et lui sont prêts à braver tous les obstacles pour que ce meeting ait lieu. Le Forum des ex-combattants démobilisés de Côte d’Ivoire (Fexdci) qui a également reçu son courrier et l’arrêté portant interdiction de manifestation publique indique qu’il ne se pliera à la décision du conseil municipal, que si la jeunesse frontiste respecte aussi l’interdiction de manifester à la place Cp1. Il soutient que c’est depuis le 15 janvier qu’il a adressé son courrier au maire.
« Si malgré l’interdiction de manifester à nous tous adressée, la JFpi veut tenir son meeting, nous allons tous manifester ensemble à la place Cp1», a menacé Diomandé Falikou, président de la Fexdci à son quartier général, à l’hôtel Birango.
Danielle Tagro
La Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFpi) va devoir reporter son rassemblement à une date ultérieure. Prévu aujourd’hui à la place Cp1 de Yopougon, il a été interdit par l’autorité municipale. Selon l’arrêté N° 016/ MY/ CAB 01 du 14 février 2013, signé du maire Bertin Yao Yao, « est interdite toute manifestation organisée sur tout site public à compter du vendredi 15 février 2013 à 8 heures, jusqu’à lundi 18 février à 8 heures, sauf dérogation expresse accordée par arrêté municipal». Les autorités municipales approchées, hier, rapportent que toutes les manifestations prévues ce jour à la place Cp1 sont interdites. Ce sont, en effet, au total trois structures dont la JFpi qui ont déposé une demande d’autorisation en vue de l’occupation de la place Cp1, pour un meeting. Selon un agent municipal, le maire a signifié à ces structures par courriers dont nous avons eu copies, que «Yopougon sort d’une grave crise qui a laissé de nombreux cœurs meurtris. Actuellement, nous sommes à la phase de la réconciliation pour calmer les ardeurs et redonner confiance à la population». Ceci a également été signifié, toujours selon notre interlocuteur, aux émissaires de la Direction de la surveillance du territoire (Dst) et de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Mais la jeunesse partisane de l’ancien chef d’Etat, Laurent Gbagbo ne l’entend pas de cette oreille.
Personne n’aura la place Cp1
Joint par téléphone, Aimé Tibé Bi Koffi, secrétaire national chargé des fédérations de la Marahoué au sein de la JFpi (celui qui a réceptionné le courrier d’opposition de manifester du maire), assure que le rassemblement est maintenu. « Dites au maire que notre meeting aura bel et bien lieu. On n’interdit pas un meeting par un simple courrier. Le conseil municipal doit se réunir pour produire un arrêté d’interdiction de manifester», a-t-il lancé, très remonté. C’est le même état d’esprit au sein de la jeunesse militante du Fpi. Un tour, hier, à la place Cp1 confirme cette appréciation. L’ambiance est bon enfant. Conciliabule par-ci, appels téléphoniques par-là. Les huit bâches dressées pour abriter des cérémonies funéraires de la veille, sont encore en place. Nicaise Douyou, chargé de la sécurité au sein de la JFpi fait les derniers réglages sur place. Selon lui, il n’est pas question de bâches ou de chaises à installer. « Nous allons faire notre meeting assis à même le sol, sous le soleil, pour montrer à la communauté internationale notre capacité de mobilisation et surtout leur prouver que rien ne peut nous arrêter », a-t-il confié. Interrogé sur l’annulation du meeting, il répond : « c’est ce matin (vendredi matin, ndlr) que le directeur de l’exploitation de la sécurité de l’Onuci m’a appelé pour me dire que des rumeurs disent que le maire n’est pas d’accord pour la tenue de ce meeting.
On continue les préparatifs
Qu’en est-il ?». Il lui aurait rétorqué qu’il n’est pas informé. Nicaise Douyou, qui était entouré d’une dizaine de membres du parti, rapporte que le maire ne peut pas attendre la veille pour annuler ce meeting dont il a été informé depuis le 28 janvier. Pour lui, la tenue de ce rassemblement est une question de survie. «On ne peut pas museler l’opposition à ce point », a-t-il réagi. Il affirme que ses camarades et lui sont prêts à braver tous les obstacles pour que ce meeting ait lieu. Le Forum des ex-combattants démobilisés de Côte d’Ivoire (Fexdci) qui a également reçu son courrier et l’arrêté portant interdiction de manifestation publique indique qu’il ne se pliera à la décision du conseil municipal, que si la jeunesse frontiste respecte aussi l’interdiction de manifester à la place Cp1. Il soutient que c’est depuis le 15 janvier qu’il a adressé son courrier au maire.
« Si malgré l’interdiction de manifester à nous tous adressée, la JFpi veut tenir son meeting, nous allons tous manifester ensemble à la place Cp1», a menacé Diomandé Falikou, président de la Fexdci à son quartier général, à l’hôtel Birango.
Danielle Tagro