Lentement, mais sûrement, les choses se précisent à La Haye. Après plus de huit mois de bataille juridique, l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo se tiendra demain 19 février. L’ancien président de la République sera devant les juges de la Cour pénale internationale pour voir son sort se décider sur la base des preuves matérielles produits par le procureur Fatou Bensouda et les avocats des victimes. Laurent Gbagbo est accusé d’avoir commis des actes graves considérés comme des crimes contre l’humanité. Il est accusé par le procureur de la CPI d’avoir commandité des meurtres, des viols, des enlèvements et des crimes de guerre.
L’ancien chef d’Etat, dans un premier temps, était poursuivi en tant que co-auteur indirect. Puis la procureure Fatou Bensouda a décidé depuis le 25 janvier de le poursuivre comme responsable direct de toutes les violations graves des droits de l’Homme qui ont été perpétrés lors de la crise postélectorale qui a, officiellement, fait plus de 3000 morts. Il s’agira pour le Parquet du Tribunal pénal international de convaincre les juges de La Haye à engager un procès contre l’ancien homme fort d’Abidjan. Une éventualité qui a des fortes chances de se réaliser. Car, à plusieurs reprises, la chambre préliminaire I présidée par la juge Silvia Fernandez de Gurmendi a évoqué la gravité des faits reprochés à Laurent Gbagbo pour rejeter la demande de mise en liberté provisoire introduite par son avocat, Me Emmanuel Altit. Pour également confirmé le rejet de cette demande le 30 novembre dernier, la Cour d’appel de la CPI a avancé les mêmes raisons. Il est donc clair qu’à la lecture de ces premières décisions, l’on s’achemine vers la confirmation des accusations de crimes de guerre et contre l’humanité retenues contre lui par la juge Bensouda. L’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo avait initialement été fixée le 13 août 2012. Mais, elle a été maintes fois reportée par la Cour pour examiner les demandes de mise en liberté provisoire et d’analyse de l’état de santé de l’ancien chef d’Etat introduites par ses avocats. Pour la mise en liberté provisoire, les avocats de défense ont essuyé un refus poli de la part des juges de La Haye. Pour la demande sur l’état de santé de leur client, ils ont seulement obtenu une maigre consolation. La Cour a simplement consenti à accorder à Laurent Gbagbo de pouvoir suivre son procès, s’il le souhaite, dans sa chambre. Demain, face aux juges, Me Emmanuel Altit essayera d’obtenir un report de l’audience. Puisque depuis le 7 février dernier, une demande de report a été déposée devant la Cour par le conseil de l’ancien président. La Cour va-t-elle accéder à cette demande ? La réponse demain. Pour l’heure, l’audience, sauf changement de dernière minute, se tiendra ce mardi 19 février.
Il pourrait s’étendre sur dix jours. La bataille s’annonce épique. Puisque Laurent Gbagbo, lors de première comparution devant la Cour pénale internationale, le 5 décembre 2011 a promis « d’aller jusqu’au bout » et que ses partisans annoncent l’enfer pour les juges de La Haye. Mais le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah a déjà prévenu : « Les juges ne se laissent pas influencer par tout ce qui se passe à l’extérieur de la Cour ».
Jean-Claude Coulibaly
L’ancien chef d’Etat, dans un premier temps, était poursuivi en tant que co-auteur indirect. Puis la procureure Fatou Bensouda a décidé depuis le 25 janvier de le poursuivre comme responsable direct de toutes les violations graves des droits de l’Homme qui ont été perpétrés lors de la crise postélectorale qui a, officiellement, fait plus de 3000 morts. Il s’agira pour le Parquet du Tribunal pénal international de convaincre les juges de La Haye à engager un procès contre l’ancien homme fort d’Abidjan. Une éventualité qui a des fortes chances de se réaliser. Car, à plusieurs reprises, la chambre préliminaire I présidée par la juge Silvia Fernandez de Gurmendi a évoqué la gravité des faits reprochés à Laurent Gbagbo pour rejeter la demande de mise en liberté provisoire introduite par son avocat, Me Emmanuel Altit. Pour également confirmé le rejet de cette demande le 30 novembre dernier, la Cour d’appel de la CPI a avancé les mêmes raisons. Il est donc clair qu’à la lecture de ces premières décisions, l’on s’achemine vers la confirmation des accusations de crimes de guerre et contre l’humanité retenues contre lui par la juge Bensouda. L’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo avait initialement été fixée le 13 août 2012. Mais, elle a été maintes fois reportée par la Cour pour examiner les demandes de mise en liberté provisoire et d’analyse de l’état de santé de l’ancien chef d’Etat introduites par ses avocats. Pour la mise en liberté provisoire, les avocats de défense ont essuyé un refus poli de la part des juges de La Haye. Pour la demande sur l’état de santé de leur client, ils ont seulement obtenu une maigre consolation. La Cour a simplement consenti à accorder à Laurent Gbagbo de pouvoir suivre son procès, s’il le souhaite, dans sa chambre. Demain, face aux juges, Me Emmanuel Altit essayera d’obtenir un report de l’audience. Puisque depuis le 7 février dernier, une demande de report a été déposée devant la Cour par le conseil de l’ancien président. La Cour va-t-elle accéder à cette demande ? La réponse demain. Pour l’heure, l’audience, sauf changement de dernière minute, se tiendra ce mardi 19 février.
Il pourrait s’étendre sur dix jours. La bataille s’annonce épique. Puisque Laurent Gbagbo, lors de première comparution devant la Cour pénale internationale, le 5 décembre 2011 a promis « d’aller jusqu’au bout » et que ses partisans annoncent l’enfer pour les juges de La Haye. Mais le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah a déjà prévenu : « Les juges ne se laissent pas influencer par tout ce qui se passe à l’extérieur de la Cour ».
Jean-Claude Coulibaly