Tout est fin prêt. L’assistance se lèvera, ce jour, comme l’impose l’usage dans tout temple de Thémis, pour accueillir le tribunal. Celui de la Chambre préliminaire I qui ouvre le dossier ‘’le procureur contre Laurent Gbagbo‘’.
Enfin le fameux jour ! Aujourd’hui, mardi 19 février, se déroule à La Haye, l’audience de confirmation des charges contre l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. Pour la petite histoire, la passion montant autour de cette affaire inspire anti et pro-Gbagbo à s’affronter dans un jeu de terminologie. Si les uns soutiennent ainsi l’intitulé originel, « audience de confirmation… », émanant de la CPI, les autres l’atténuent en disant « audience d’infirmation ou de confirmation … ». Comme quoi l’antagonisme des politiques a franchi les frontières ivoiriennes, depuis fin 2011 que l’ex-chef d’Etat est incarcéré dans le célèbre pénitencier des Pays-Bas. Trêve de commentaires… La Cpi par « transparence », selon Luis Moreno-Ocampo, ex-procureur de la Cour, a invité les deux camps à être témoins de l’événement qui prend fin le jeudi 28 février. Selon ses services, joints hier, 144 personnes, des représentants de l’opposition, du parti au pouvoir et autres, ont été accréditées pour assister à l’audience. Elles suivront les débats depuis la galerie publique, un compartiment du tribunal, traditionnellement ouverte au public. Délégations politiques, parents, et autres personnes intéressées par l’évènement, prendront place dans ce hall qui fera ainsi le plein de sa capacité maximum, selon les mêmes sources. Côté Rassemblement des républicains (Rdr), le parti au pouvoir n’aurait dépêché personne. Mais, selon nos sources, Joël N’Guessan, le porte-parole du Rdr, serait sur les lieux, à titre privé, c’est-à-dire en tant que victime de la crise postélectorale. « C’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui poursuit, justifie Odjé Tiacoré, porte-parole adjoint du Rdr, et non le Rdr en tant que tel ». Quant au Front populaire ivoirien (Fpi), il envoie son secrétaire général par intérim et porte-parole, Richard Kodjo et le secrétaire national chargé des libertés publiques et de la justice, Séri Gouagnon. «Nous avons espoir que les charges seront infirmées. Si elles l’étaient, cela rendrait un énorme service à la réconciliation», commente Franck Bamba, secrétaire national à la communication du Fpi. Chacune des parties aurait eu droit à quinze places qu’elles ont reparties entre les représentants partis d’Abidjan et ceux de la diaspora. Tous suivront trois heures d’audience, dans l’après-midi, de 14h30 à 18h30, tel que décidé par la Cpi dans un calendrier établi le 15 février dernier. Des arrangements sont trouvés en vue de permettre à Laurent Gbagbo de prendre part physiquement à l’audience. Par exemple, les séances individuelles ne «dépasseront pas» plus d’heure. Cette mesure vise à « prendre en compte les problèmes liés à la santé de M. Gbagbo et de lui permettre de participer pleinement à l'audience ». Le greffe, lui, va « permettre à M. Gbagbo de se reposer à l'extérieur de la salle d'audience ou de suivre l'audience du centre de détention par voie de vidéoconférence ». Pour ce qui est de la sécurité à l’extérieur de la salle d’audience, l’Unité des affaires publiques de la Cpi informe qu’elle est du ressort de la police néerlandaise.
Bidi Ignace
Enfin le fameux jour ! Aujourd’hui, mardi 19 février, se déroule à La Haye, l’audience de confirmation des charges contre l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. Pour la petite histoire, la passion montant autour de cette affaire inspire anti et pro-Gbagbo à s’affronter dans un jeu de terminologie. Si les uns soutiennent ainsi l’intitulé originel, « audience de confirmation… », émanant de la CPI, les autres l’atténuent en disant « audience d’infirmation ou de confirmation … ». Comme quoi l’antagonisme des politiques a franchi les frontières ivoiriennes, depuis fin 2011 que l’ex-chef d’Etat est incarcéré dans le célèbre pénitencier des Pays-Bas. Trêve de commentaires… La Cpi par « transparence », selon Luis Moreno-Ocampo, ex-procureur de la Cour, a invité les deux camps à être témoins de l’événement qui prend fin le jeudi 28 février. Selon ses services, joints hier, 144 personnes, des représentants de l’opposition, du parti au pouvoir et autres, ont été accréditées pour assister à l’audience. Elles suivront les débats depuis la galerie publique, un compartiment du tribunal, traditionnellement ouverte au public. Délégations politiques, parents, et autres personnes intéressées par l’évènement, prendront place dans ce hall qui fera ainsi le plein de sa capacité maximum, selon les mêmes sources. Côté Rassemblement des républicains (Rdr), le parti au pouvoir n’aurait dépêché personne. Mais, selon nos sources, Joël N’Guessan, le porte-parole du Rdr, serait sur les lieux, à titre privé, c’est-à-dire en tant que victime de la crise postélectorale. « C’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui poursuit, justifie Odjé Tiacoré, porte-parole adjoint du Rdr, et non le Rdr en tant que tel ». Quant au Front populaire ivoirien (Fpi), il envoie son secrétaire général par intérim et porte-parole, Richard Kodjo et le secrétaire national chargé des libertés publiques et de la justice, Séri Gouagnon. «Nous avons espoir que les charges seront infirmées. Si elles l’étaient, cela rendrait un énorme service à la réconciliation», commente Franck Bamba, secrétaire national à la communication du Fpi. Chacune des parties aurait eu droit à quinze places qu’elles ont reparties entre les représentants partis d’Abidjan et ceux de la diaspora. Tous suivront trois heures d’audience, dans l’après-midi, de 14h30 à 18h30, tel que décidé par la Cpi dans un calendrier établi le 15 février dernier. Des arrangements sont trouvés en vue de permettre à Laurent Gbagbo de prendre part physiquement à l’audience. Par exemple, les séances individuelles ne «dépasseront pas» plus d’heure. Cette mesure vise à « prendre en compte les problèmes liés à la santé de M. Gbagbo et de lui permettre de participer pleinement à l'audience ». Le greffe, lui, va « permettre à M. Gbagbo de se reposer à l'extérieur de la salle d'audience ou de suivre l'audience du centre de détention par voie de vidéoconférence ». Pour ce qui est de la sécurité à l’extérieur de la salle d’audience, l’Unité des affaires publiques de la Cpi informe qu’elle est du ressort de la police néerlandaise.
Bidi Ignace