Après la répression qui s’est abattue samedi dernier sur les militants de la Jfpi, empêchés par le pouvoir de tenir leur meeting, une autre répression, aussi violente que celle de samedi dernier a eu lieu hier à l’université de Cocody. Des étudiants, très nombreux qui manifestaient contre le régime Ouattara, après qu’un bus de la Sotra ait grièvement blessé trois étudiants samedi dernier au quai étudiant coté Chu de Cocody, ont été violemment tabassés par la police universitaire de Bacongo. Ces violences ont eu lieu sur l’esplanade de la présidence de l’université où ces manifestants tenaient leur meeting. Frappés sauvagement, roués de coups, l’étudiant Koné Lamine N’Golo, grièvement blessé a été transporté par ses camarades aux urgences du Chu de Cocody. Selon Serges Nando, porte-parole de la coalition des mouvements universitaires, Koné Lamine N’Golo a eu deux fractures. L’une à la mâchoire et l’autre au niveau des côtes. « Bacongo nous avait dit que la police universitaire n’était pas une police nationale bis ou des frci bis. Nous sommes convaincus que ce sont les loubards de Bacongo qui ont réprimé. Nous n’accepterons pas cela. Ce que nous exigeons de Bacongo, c’est que les bus prennent les étudiants sur l’ancien site situé sur le campus et qui n’a jamais comporté de risque. Ces nouveaux quais délocalisés au Chu de Cocody et à l’Ecole nationale de police ont déjà causé la mort d’un étudiant. Un autre dont le pied a été écrasé par un bus de la Sotra a vu son pied amputé » a indiqué Serges Nando. C’est la quatrième manifestation de protestation contre ce régime en moins de deux ans. Selon des sources dignes de foi, des étudiants préparent une grande manifestation de protestation et de mécontentement contre leurs conditions de vie et d’études difficiles. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le régime Ouattara continue de rester sourd aux S.O.S. lancés depuis la rentrée universitaire du 3 septembre 2012 par les étudiants.
Charles Bédé
Charles Bédé