Patrons et employés vont-ils trouver un accord sur le nouveau code du travail. En tout cas, c’est ce qu’ils tentent de faire depuis lundi dernier au cours d’un atelier qui se tient à Grand-Bassam. Car, chaque acteur rejette certains points contenus dans le nouveau code. C’est le cas, par exemple, de la loi 95 qui, selon les travailleurs, est un instrument qui protège plus les employeurs. Me Théodore Houega, de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (Cgeci) explique le sujet de désaccord entre les deux parties, notamment sur la question de flexibilité. «Par flexibilité, ils entendent le fait que l’employeur ait toute la latitude lorsque la situation économique de l’entreprise va mal, de réduire son effectif et ne prend pas suffisamment en compte les intérêts des travailleurs. Nous on estime que si on n’a pas les moyens, on est obligé de réduire nos effectifs », dit-il. Tout en faisant savoir que «Licenciement d’accord, mais c’e sont les paiements des primes qui posent souvent problème entre les patrons d’entreprise et les salariés ». C’est donc sur toutes ces difficultés que l’atelier de Grand-Bassam va se pencher, en vue de trouver des solutions pour amener les deux parties à accorder leur violon. «Des notions comme la flexibilité doit être comprise», estime Dosso Moussa, le ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle. Qui pense que les deux parties, de façon définitive, devront repartir de Grand-Bassam totalement convaincues que les employeurs ne vont pas licencier à tour de bras, et que l’intérêt des salariés doit également être pris en compte, pour une paix sociale. Ce séminaire se veut un cadre réglementaire qui favorise la performance des entreprises, tout en préservant la dimension humaine et les droits sociaux des travailleurs. Toute chose qui selon les organisateurs manquait au code du travail en vigueur depuis 1995. Notamment les points concernant la résolution des conflits entre employé et employeur, l’harmonisation des points de vue entre patronat et salarié, les licenciements abusifs, la prime à verser aux travailleurs en cas de fin de contrat, et assurance du service minimum en cas de grève. La confirmation sur la réévaluation du Smig (Salaire minimum garanti) qui passe de 36 000 Fcfa, à 60 000 Fcfa, a été confirmée par le ministre Moussa Dosso au cours de cette rencontre. Le séminaire prend fin ce mercredi 20 février 2013.
Fatime Souamée
Fatime Souamée