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Politique Publié le jeudi 21 février 2013 | Le Patriote

Me Altit s’avoue vaincu

Me Altit est dans les cordes. Il est sans doute confronté à un manque d’argument sérieux pour défendre son client. Le voilà donc, face à cette situation pour le moins difficile pour un avocat qui a jusque-là donné l’impression d’être en possession du sésame juridique à même de sortir son protégé d’affaire, qui s’égare volontairement. L’avocat en chef de Gbagbo a ainsi décidé de sortir du cadre juridique du procès pour se lancer sur le terrain politique. « C’est un procès politique », clame-t-il, avec une désinvolture qui a dérouté tout le monde, même les supporters de son client. « Le peuple ivoirien aurait mérité un autre procès qu'un procès politique, il aurait mérité que soit instruit le procès des vrais responsables de la destruction depuis une décennie du pays et la Cour aurait mérité de pouvoir se pencher sur ce qui s'est réellement passé en Côte d'Ivoire », fait-il tomber tout le monde des nus. Car là où on lui demande de détruire les arguments de ses adversaires, notamment le réquisitoire extrêmement accablant de la Procureure contre l’ex-dictateur, Altit parle de procès politique, avec dans la voix un tremolo qui trahit son impuissance à tenir la dragée haute face à l’accusation. Cette sortie, pour ceux qui savent lire entre les lignes, n’est pas anodine. Il s’agit en effet pour lui de préparer les esprits à un échec de la défense qu’il dirige. En brandissant l’argument du caractère politique de ce procès, il a l’air de dire : « de toutes les façons, c’est un procès politique, les carottes sont cuites, quels que soient la force de la défense, mon client ne sera jamais blanchi ». Un véritable aveu d’impuissance face aux preuves irréfutables brandies par l’accusation. Comment détruire les arguments de l’accusation faisant état de l’assassinat d’au moins 166 personnes par le fait direct de Gbagbo ? Comment ne pas reconnaitre l’application de l’article 125, dont les images continuent de secouer les âmes sensibles ? Comment nier la mort des sept femmes d’Abobo ? Comment réfuter le bombardement du marché d’Abobo ? Comment pour ainsi dire défendre l’indéfendable ? Tel est le casse-tête chinois devant lequel l’avocat est totalement déficient et qui l’amène à vouloir distraire la Cour.

Thiery Latt

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